Nous nous enfonçons avec délice dans les ténèbres et nous leur découvrons une beauté qui leur est propre.
Junichirô Tanizaki, Éloge de l’ombre, 2012
La nuit est à l’intérieur
L’air, la lumière semble douloureusement distinct et proche, même le temps devient concret et perceptible dans son écoulement. Chaque passant est une promesse. Chaque regard un (...)
Si toutes les feuilles de tous les arbres avaient une langue et si ses langues parlaient de vous, si elles vous décrivaient le jour et la nuit pendant des siècles, elles ne pourraient pas dire qui vous êtes.
Laura Vazquez, La semaine perpétuelle, 2021
Le temps, ici, n’a pas lieu
Une suite de séquences brèves, sans que l’image se modifie de façon (...)
Il y a un jeu de lumière et d’ombre. Une pièce qui s’écoule parallèle à cette pièce et quand tu pars de la pièce, un léger déclic et tu tournes. Un visage distinct et la foule, qui se multiplie.
Cole Swensen, Nef, 2005
Cet appel d’air et de lumière
Je continue à scruter l’horizon en espérant voir le fameux rayon vert. Lire dans ses propres sentiments, (...)
Forget your perfect offering
There is a crack in everything
That’s how the light gets in.
Leonard Cohen, Anthem, 1992
La somme des sensations
La musique s’est arrêtée mais pas dans la tête. Elle poursuit son lent cheminement. Le jour doit suivre mais pour d’autres que nous. Il suffit de fermer les yeux. Prendre l’habitude de croire au monde (...)
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Anima Sola #30
La nuit est un long chemin qui serpente dans les sous-bois, quelques flaques d’eau forment des miroirs au sol. La brume épaissit à mesure qu’on avance. Le paysage se transforme lentement. Difficile de voir (...)
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Anima Sola #29
Après une longue promenade à travers la campagne détrempée, marchant dans les chemins humides troués de larges flaques d’eau reflétant le ciel couvert de nuages, nous nous approchons du rivage. De loin, nous (...)
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Anima Sola #28
Je marche sans même avoir à regarder le fleuve. Je m’accroche aux bruits de la ville, aux visages des amis. Je contemple au-dessus de moi un ciel qui s’écrase contre ma nuque et les épaules. Je me dresse, (...)
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Anima Sola #27
La pluie est signe d’attente. Combien de fois je me suis arrêtée sous un porche, un abri de fortune, dans la rue, pour éviter une averse. Regarder les gouttes tomber au sol, leurs ricochets et les bulles (...)
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Anima Sola #26
Je confonds un mélange de faux souvenirs, d’erreurs. Je suis comme tout le monde. Je ferme les yeux. J’imagine que les visages vont naître de l’instant. Je rêve d’un homme qui habite sur une petite île. Je (...)
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Anima Sola #25
Je fuis tous les miroirs de la maison. Je me cache dans un coin de ma chambre. Je m’y retrouve avec un peu de chance. Je ferme la main sur un livre. La page blanche c’est de la magie noire. Je m’évanouis (...)
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Anima Sola #24
Je me maintiens au bord de l’eau, au bord du rêve. Je ne parviens pas à me dépoisser du sommeil. Je comprends le plaisir de se passer la main dans les cheveux. Je ne pense qu’à une chose, me retrouver (...)
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Anima Sola #23
J’arrive parmi les rires et les plaisanteries. Qui sait comment les choses tourneront ? Je m’habitue à ce qui se dit à voix basse près de la fenêtre. Je veux préciser en quoi consistait son erreur. Je dis ce (...)
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Anima Sola #22
En me réveillant ce matin dans la lumière du soleil, derrière le rideau du hublot de ma cabine, l’eau à perte de vue, le bleu du ciel, à l’horizon teinté de rose. Je pense à ce voyage qui commence à peine. (...)
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Anima Sola #21
J’ai l’impression qu’il m’effleure parfois le visage de ses doigts. Les yeux fermés j’essaie de disparaître sous cette caresse. Je suis une statue qui ne ressent plus rien. Immobile, je reste de marbre. (...)
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Anima Sola #20
Je me souviens d’une scène marquante de mon enfance avec mon père. Nous habitions dans une caravane à cette époque-là. Sur un terrain abandonné en lisière de forêt. En rentrant de l’école, j’avais eu peur de (...)
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Anima Sola #19
Dans une lumière de fin d’après-midi, entre chien et loup. Ce moment où l’on oublie parfois d’allumer la lumière chez soi pour accueillir le soir. La nuit se tient en nous, en retrait, prête à nous faire (...)
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Anima Sola #18
Je demeure sans bruit sur le seuil. La tête penchée. Je ne sais pas ce qui m’arrive, je me sens essoufflée, je ne parviens pas à respirer, la bouche obstruée, pas un souffle d’air ne réussit à s’en échapper. (...)
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Anima Sola #17
Tout est prévu de longue date. Il suffit de suivre les indications à la lettre. Les instructions pour rejoindre l’aéroport, les papiers nécessaires pour passer la douane. Ne rien oublier. L’heure de l’avion. (...)
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Anima Sola #16
Un épais brouillard envahit peu à peu les rues de la ville, modifiant ses proportions sous ce nuage gris, par nappes douces et persistantes. Les murs se grisent. Les fenêtres s’obscurcissent. Les (...)
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Anima Sola #15
Je suis les silhouettes de ces inconnues dans la rue, je m’accroche à leurs ombres fuyantes qui s’éloignent sans m’attendre, qui s’amusent à me distancer. Leurs reflets se mêlent au sol humide et luisant. À (...)
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Anima Sola #14
Je marche, je sens que c’est ça le monde. Je reste en retrait. J’entends le bruit d’une porte qui se referme derrière moi. Je sursaute La sensation de l’air tiède sur ma peau. La vue d’un nuage solitaire (...)
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Anima Sola #13
La fascination du feu. Il sait qu’il ne doit pas allumer de feu en forêt, c’est dangereux. Il aime jouer avec le feu. C’est plus fort que lui. Le craquement de l’allumette dans l’obscurité. La flamme (...)
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Anima Sola #12
Je veux revenir à la maison. La voiture file à travers le paysage nocturne, dans la pénombre du désert. Je disparais la nuit dans le réservoir piqueté d’étoiles. Les phares de la voiture illuminent le ruban (...)
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Anima Sola #11
Je la regarde longuement, avec une insistance déplacée. Elle reste de marbre, immobile. À chaque fois que je la dévisage c’est la même chose. Je montre les limites de son monde. Cela se transforme en elle, (...)
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Anima Sola #10
C’est très agréable cet engourdissement sans se laisser aller à dormir. C’est quelque chose de vague qu’on ne peut pas voir, qui ressemble plus à un sentiment. Dans les replis des draps. La souplesse du (...)
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Anima Sola #9
Encore une journée qui touche à sa fin. Cet effondrement est aussi soudain qu’effrayant. Certains jours en ville s’écoulent sur moi sans laisser le moindre impact. Dans la foule des passants. Je devine un (...)
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Anima Sola #8
Dans la nuit, je me dédouble. J’agis sous le poids d’innombrables fatigues. L’abandon de certaines charges inutiles. Je ne peux pas avancer sans cela. Les lumières et les ombres accompagnent mon trajet. Main (...)
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Anima Sola #7
Je caresse l’ombre épaisse des grands arbres de la place. Les feuilles frissonnent dans la chaleur du jour. Je sens le souffle du vent sur ma peau. Les ombres se mêlent, je ne distingue plus les feuilles (...)
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Anima Sola #6
Je me dresse en soupirant de bonheur. Dans le contrejour de cette fin de journée sur la plage, rythmée par le bruit des vagues, le ressac incessant. Je ne parviens pas à identifier la femme regardant (...)
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Anima Sola #5
Je me vois, je suis de dos, tournée ainsi je ne peux voir mon visage. C’est une image d’enfance. Un souvenir lointain. Un paysage estival. Au bord d’une rivière. Peut-être à la montagne ? Je peux sentir à (...)
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Anima Sola #4
Je traverse la fatigue et le silence. Ce sera bientôt la fin. La nuit blesse autant qu’elle soigne. Je braque ma lampe de poche dans toutes les directions. Le faisceau balaie de sa lumière rectiligne (...)
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Anima Sola #3
Je m’enfonce dans la vie. Le monde est éclairé d’une manière inédite. C’est une lumière qui vient de l’intérieur. Cela ne nous tombe pas dessus, ne nous recouvre pas. Ni un voile ni une couverture. Cela vient de (...)
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Anima Sola #2
J’ose seule dans la nuit. Ce n’est pas si difficile, il faut penser à rien, se laisser porter par ses propres pas. Leurs bruits m’accompagnent. Je ne suis jamais seule avec eux. Je regarde droit devant moi. (...)
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Anima Sola #1
J’entends une voix qui vient des rêves. Cette voix elle me parle sans arrêt. Cette voix est douce. Je ne la reconnais pas, elle change sans arrêt. Cette voix parle de moi. Elle dit : Le monde s’assombrit. (...)
Aftersun de Charlotte Wells est l’histoire de Callum, un père divorcé et dépressif qui part en vacances dans une station balnéaire en Turquie avec Sophie, sa fille de onze ans avant qu’elle ne retrouve le chemin de l’école, en Écosse.
Les images des séquences tournées par Sophie avec sa caméra miniDV, comme les moments de complicité et de tensions entre (...)
Le prologue de la proposition 40 jours d’ateliers d’écriture lancée par François Bon est conçue à partir du livre de la photographe Taryn Simon : An American Index of the Hidden and the Unfamiliar.
Dans les années 1980, l’artiste japonais, Akasegawa Genpei, remarque de curieuses anomalies architecturales dans les rues de Tokyo, escalier ne débouchant (...)
Depuis l’appartement que nous avons loué une semaine à Athènes, rue Leonidou, à cheval sur les quartiers de Metaxourgieo et de Kerameikos, j’ai rapidement vérifié l’itinéraire pour nous rendre le lendemain de notre arrivée sur l’Acropole, nous sommes très bien situés, le chemin est court, facile à mémoriser. Pas besoin de noter le nom des rues, l’itinéraire (...)
Sur la plage. Le soleil vient de se lever. Brumes estivales. Houle au loin. Vent violent, assourdissant. Brusques rafales. Les vagues soulevées par les bourrasques de vent. Marée montante. Lendemain de fête. Fatigue de la nuit passée, à traîner de café en café. Dans la moiteur émolliente des vapeurs d’alcool, le souvenir diffus des danses débridées, (...)
Passionless Moments est un court métrage australien écrit, produit et réalisé par Jane Campion et Gerard Lee en 1983, diffusé en 1986 au Festival de Cannes, dans la sélection Un certain regard.
Jane Campion a tourné ce film en cinq jours avec ses camarades de classe de l’Australian Film, Television, and Radio School, avec lesquels elle a travaillé (...)
Avec leur collectif Total Refusal, fondé en 2018, les artistes Robin Klengel, Leonhard Müllner et Michael Stumpf s’intéressent aux interventions artistiques dans les espaces publics des jeux numériques. Ils utilisent la méthode situationniste du détournement, qui consiste « à retourner les expressions du système capitaliste contre lui-même » : Adapté à (...)
La bibliothèque de Bourges m’invite pour animer deux ateliers d’écriture numérique à destination d’un public non initié, afin de lui faire découvrir l’étendue et la richesse des possibilités offertes par les nouvelles technologies. J’arrive la veille en fin d’après-midi. Le premier atelier est annulé faute de participants. La directrice m’accompagne à (...)
Aménager le noir des signes sur le blanc de la page avec une intensité continue. Attendre. Dans le secret des paysages silencieux.
— Sandor Krasna (@KrasnaSandor) samedi 24 octobre, 2020
No Exit, Louise Bourgeois, 1989
Contents. Ce n’est pas souvent. Abandonné. Pensé après l’avoir écrit. Créer. Peut-être pas le bon mot. Pas de meilleur. (...)
La place située entre la Gare de l’Est et le Centre des Recollets, à Paris dans le 10ème arrondissement, a été réaménagée et végétalisée en 2012 et porte depuis le nom de la résistante et femme politique Madeleine Braun, première femme vice-président de l’Assemblée nationale. En 1951, écartée du Parti Communiste, elle s’éloigne de la politique et devient (...)
Better Git it in your soul (Mingus Ah Um), 1959
Sur la route en gardant les yeux fermés le plus longtemps possible au risque de tomber. Une myriade d’éclats colorés sur le sol carrelé provoquée par la lumière qui s’insinue à travers les morceaux de verre du vitrail d’une vieille église. Sentir battre son cœur au rythme d’une musique qui fait danser une inconnue. Quelques pas qui se transforment soudain (...)
Édenville est un lieu-dit situé sur la commune de Jullouville dans la Manche, entre Carolles, les falaises de Champeaux et la plage de Jullouville.
Tous les étés depuis une dizaine d’années j’y passe deux semaines au mois d’août. Ma femme a vécu dans ce lieu-dit une partie de son enfance. Cette année, Jazz en baie l’événement musical qui se déroulait (...)
Promenade photographique entre le tronçon de la Petite Ceinture au niveau de La Gare (salle de concerts jazz située au n°1 de l’Avenue Corentin Cariou, Paris 19ème) et le Parc de la Villette (Les jardins Passagers, jardin partagé, exposition photographique d’Adeline Care dans Le Jardin des miroirs (création de Bernard Tschumi), dans le cadre de Plaine (...)
Le vide offre un bel espace de résonance.
Je ne connais plus personne là-bas, et personne ne me connaît.
La beauté de l’heure, entre chien et loup. Un épuisant jeu de cache-cache et de rendez-vous ratés s’est mis en place. Il ne semble même plus s’apercevoir de ma présence. Il y a des gens que la moindre singularité indispose. Il semble bien distrait. (...)
Dans le miroir c’est dimanche, un chemin cahoteux à travers champs, le bruit d’une rivière dans la chaleur de l’été, rouler à vélo sans les mains, le vent frais sur le visage, les yeux lourds plein de fatigue qu’on se force à maintenir ouverts pour ne pas aller dormir, sur les murs les ombres des arbres qui dansent, les pas sur la neige, l’odeur de la (...)
Les jours passent, je ne suis pas encore sorti depuis l’annonce du confinement. Le ciel se dégage aujourd’hui, les nuages laissent passer la lumière, l’envie de me promener tout en sachant que c’est contrôlé, réglementé. Il y a des motifs valables pour sortir et d’autres non. Une attestation est exigée. La ville s’est vidée depuis quelques jours, au (...)
Il y a des photographies qu’on ne prend pas, pas le temps de sortir l’appareil, pressé par le temps, on s’arrête juste avant, in extremis, pour photographier ce qui a attiré notre regard, une immense flaque qui reflète le paysage des immeubles et de la rue de notre quartier, dans cette lumière si particulière d’après tempête, cinglante et platinée, où (...)
Ils m’ont pris pour un revenant,
je suis mort parmi les vivants
Histoire du soldat, Charles Ferdinand Ramuz
Tu ne prêtes pas immédiatement attention à lui, au restaurant le fil de la conversation, des plats du menu qui se succèdent, t’accaparent tout entier. Ce n’est qu’un reflet fuyant sur la vitre, à la nuit tombée, les lumières filantes des (...)
Mémoire vive, paru aux éditions Abrüpt en octobre 2019, est un ouvrage polymorphe qui se développe selon plusieurs protocoles et modes de lecture.
L’expérimentation de cet ouvrage se prolonge sous différentes formes sur le web. où les fragments du texte, considérés comme surface de travail, constituent un espace à explorer.
La série photographique (...)
La forme détournée de l’abécédaire est un genre voué à la célébration de l’acte créateur (le livre des livres). Cette année j’ai décidé d’aborder l’abécédaire par la vidéo. Deux fois par mois, je diffuserai sur mon site, un montage d’extraits de films (à partir d’une sélection d’une centaine de mes films préférés : fiction, documentaire, art vidéo) assemblés (...)
La forme détournée de l’abécédaire est un genre voué à la célébration de l’acte créateur (le livre des livres). Cette année j’ai décidé d’aborder l’abécédaire par la vidéo. Deux fois par mois, je diffuserai sur mon site, un montage d’extraits de films (à partir d’une sélection d’une centaine de mes films préférés : fiction, documentaire, art vidéo) assemblés (...)
Prendre une photographie en pensant aux lumières et aux ombres des travaux du peintre Jérémy Liron et découvrir quelques semaines plus tard une peinture réalisée à partir de cette photographie, c’est une des joies du web. Ce texte est un dialogue entre ces deux images.
La ville est un tableau d’ombre et de lumière. Rue du Cloître Saint-Merri, Paris (...)
La forme détournée de l’abécédaire est un genre voué à la célébration de l’acte créateur (le livre des livres). Cette année j’ai décidé d’aborder l’abécédaire par la vidéo. Deux fois par mois, je diffuserai sur mon site, un montage d’extraits de films (à partir d’une sélection d’une centaine de mes films préférés : fiction, documentaire, art vidéo) assemblés (...)
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Depuis un an je travaille à l’assemblage, la réappropriation d’une sélection de films dans le cadre d’un projet d’abécédaire de la préposition ou film des films. Deux fois par mois, je diffuse sur mon site, un montage d’extraits de films (à partir d’une sélection d’une centaine de mes films préférés : fiction, documentaire, art vidéo) assemblés autour d’un (...)
La forme détournée de l’abécédaire est un genre voué à la célébration de l’acte créateur (le livre des livres). Cette année j’ai décidé d’aborder l’abécédaire par la vidéo. Deux fois par mois, je diffuserai sur mon site, un montage d’extraits de films (à partir d’une sélection d’une centaine de mes films préférés : fiction, documentaire, art vidéo) assemblés (...)
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Texte écrit à deux mains avec Caroline Diaz, dans le cadre des ateliers d’été Pousser la langue de François Bon.
pour parvenir à se raconter dehors c’est l’hiver encore le soleil de février éclabousse où se balancent les portes coupe-feu un jour sans masque il faut du temps s’esquiver à (...)
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Texte écrit dans le cadre du 1er atelier d’écriture « pousser la langue » proposé par François Bon. Bruxelles, Janvier 2012
C’est au moment où tu chutes accidentellement, ton corps allongé par terre, que tu te rends comptes de l’inconfort de cette position et de son incongruité, tu n’es jamais obligé de te mettre à genou, de t’allonger au milieu des (...)
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Une liste d’objets hétéroclites à dresser. Imaginer leurs sons. En regardant un verre en Cristal imaginer le faire chanter du bout de son doigt. Un masque, une amphore, un tête de Bouddha, un bronze ancien, un vase japonais en porcelaine, une cruche en terre cuite, un objet en céramique, une douille d’obus de char, une théière en forme de chat, un (...)
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Après avoir suivi la longue aventure de l’atelier d’été 2018 qui s’est achevé avec la publication du livre, François Bon a reconduit un atelier d’écriture en ligne cet hiver autour de la construction d’une nouvelle.
Le premier atelier propose de convoquer des images mentales (à partir de Henri Michaux), en rêvant à partir de peintures énigmatiques. (...)
Un jeune homme non-fumeur passe son temps à demander une cigarette aux passants qu’il croise dans l’escalier. Que cherche-t-il ?
Une jeune femme lisse sa jupe avec sa main en ramenant ses jambes sous elle. Un pli du tissu ne parvient pas à s’estomper. Son père est mort d’une embolie pulmonaire la veille au soir.
Un adolescent solitaire cherche à (...)
Le Musée d’Art Contemporain [mac] de Marseille, présente, en collaboration avec le Festival Actoral, une importante exposition monographique du plasticien Julien Prévieux, Mordre la machine, du 26 septembre 2018 au 13 février 2019.
L’exposition regroupe une vingtaine d’œuvres récentes de l’artiste ou réalisées spécifiquement pour l’occasion. (...)
Le visage d’un homme dit tout de lui. De son caractère, de son parcours. Les photographies qu’on possède de lui nous le montre chaque fois sous un jour nouveau. Tu me vois ? Sais-tu qui je suis ? Me comprends-tu vraiment ? semble-t-il nous demander en nous regardant du coin de l’œil avec son léger sourire. Je crois que oui, je me suis fait mon idée (...)
C’est par l’intermédiaire de Victor Fraigneau, architecte, doctorant en architecture à Paris 8 et à l’ENSAPLV que je découvre sur Twitter que le Ministère de l’environnement japonais met en valeur les paysages olfactifs et sonores, et s’occupe de l’observation des étoiles.
Sachez aussi que le même bureau du Ministère de l'environnement japonais (...)
Cela fait longtemps que je lis le blog texte et photo de Céline Saby que j’apprécie pour la sensibilité, la beauté de ses images et le troublant récit d’un quotidien décrit avec franchise et sensualité : Ma vie et celle des autres.
Elle expose jusqu’au 23 septembre, au 59 rue Notre Dame de Nazareth, à Paris dans le 3ème arrondissement. Cette exposition (...)
Devant cette peinture j’avais déduit que le monde était réel et c’est pourquoi je m’enfuyais, car qui sait ce qui arrivera si nous pensons vérité en entrant dans un musée. En fait, j’avais peur de suivre l’image jusqu’à l’endroit où elle sort pour atteindre le réel, posée contre lui comme un modèle. Il me semblait que je mourrais si mon regard ne pouvait rien (...)
« La mémoire ne se déchiffre pas dans le texte orienté des successions historiques mais dans le puzzle anachronique – sarcophage avec timbre-poste, nymphe antique avec golfeuse contemporaine – des survivances de l’antiquité. »
Didi Huberman, L’Image survivante
Pas de noms ici, pas de paroles non plus. Ils sont apparus comme dans un rêve. Brume de (...)
Dans la nuit du 14 au 15 janvier 1968, un tremblement de terre a secoué toute la vallée du Belice en Sicile (la zone comprise entre les provinces de Palerme, Agrigente et Trapani). Gibellina ainsi que douze autres villages furent victimes du tremblement de terre qui a fait plus de quatre cents victimes, mille blessés et plus de cent mille (...)
Le musicien Yoann Lemoine alias Woodkid et l’acteur Louis Garrel viennent d’enregistrer une envoûtante reprise de L’Aérogramme de Los Angeles, un morceau peu connu issu de l’album d’Yves Simon, Raconte toi sorti en 1975, dans le cadre d’un hommage au chanteur, compilé sous le titre Génération(s) éperdue(s), album qui sortira le 27 avril prochain. (...)
Le jeu de la présence de soi au monde. Musée du Louvre, Paris 1er
Dans le musée, ce moment de fatigue passagère où plus rien ne parvient plus à te toucher, où le besoin se fait sentir de regarder ailleurs, ou de fermer les yeux. Les fenêtres nous attirent et notre regard porte au loin, sans rien voir de précis, juste pour se distraire des (...)
Aucun de ces hommes, assis dans son box de travail, derrière l’écran de son ordinateur, ne semble remarquer la présence incongrue de son voisin. Un homme s’approche d’eux pour leur ajouter une pile dans le dos, il nous fait ainsi remarquer qu’ils sont tous identiques.
Un homme à tête de pigeon, à l’air heureux, il a pourtant les poignets entravés par (...)
Un homme à tête de pigeon tient son enfant dans la paume de sa main et le regarde avec un air protecteur, une émotion dans l’œil. L’enfant a les yeux fermés et les genoux repliés contre sa poitrine. Dans mon quartier soit on grandit trop vite, soit on reste des mômes.
Un mouton sort la tête d’un enclos, il découvre autour de lui toute une foule (...)
Je conduis. Lorsque je conduis je laisse mon esprit divaguer et se perdre en chemin. Il associe presque malgré moi des images et des souvenirs, des paysages et des émotions, dont je ne cherche pas à contrôler le flux incessant, la plupart du temps je ne parviens pas même à comprendre ce qui unit cet ensemble disparate, cette combinaison d’images (...)
Une femme à tête de pigeon regarde le poste de télévision qu’on lui tend du bout des doigts comme un miroir aux alouettes. Ravie du spectacle. Enceinte, elle est allongée sur le dos, dans son ventre l’enfant à tête de pigeon qu’elle attend regarde déjà la télévision !
Comme sur des roulettes ! Circuler avec des patins à roulettes en forme de voitures sur (...)
Un projet qui tombe à l’eau par manque de temps, oubli de la date butoir de participation, serait plus juste. Un signe peut-être ?
Faites-nous découvrir l’éclectisme du 10ème au travers de la street photographie. Les habitudes du quartier, son quotidien, ses moyens d’expression seront votre source d’inspiration pour un projet à mi-chemin entre la (...)
Degas esquisse son modèle à larges traits, coups de brosse en contre-jour. Il saisit son éblouissement sur la toile, dans un camaïeu de brun. Notre œil est aveuglé par l’excès de lumière. Fenêtre grande ouverte. Le drap noir de la robe de la jeune femme apparaît roux et son visage fantomatique disparaît dans la pénombre. Elle semble contemplative et (...)
La ligne droite est à proscrire. Marcher d’un bon pas, rythme soutenu, être à l’affût de ce qui nous entoure, à l’écoute. Écrire la ville en même temps que nous sommes en train de la lire. C’est une forme d’improvisation urbaine. Le ciel se couvre, nuages gris derrière la cime des arbres.
Inactif depuis de longues minutes mon esprit divague. J’observe sans (...)
Dédié à la diversité photographique européenne, le festival Circulation(s) organisé par l’association Fetart au 104 à Paris dans le 19ème, a pour vocation de faire émerger les talents. Tremplin pour les jeunes photographes, laboratoire prospectif et innovant de la créativité contemporaine, ce festival original et ambitieux, occupe une place particulière (...)
Instants² constitue la première œuvre du projet Territoires du Temps, une série de dispositifs numériques de Marina Wainer autour de l’expérience temporelle développés lors de la résidence Hors les Murs au glacier Perito Moreno.
Marina Wainer est une artiste multidisciplinaire franco-argentine. Ses œuvres numériques proposent des expériences sensibles (...)
Paterson est le titre du dernier film de Jim Jarmusch. Paterson, c’est à la fois le patronyme du personnage principal, interprété par Adam Driver, le nom de la ville du New Jersey, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de New York, où ce dernier est né et vit. Enfin, Paterson est le titre du plus célèbre recueil du grand poète américain de la première (...)
Artemisia Gentileschi est née en 1593. Artemisia Gentileschi est la fille aînée d’Orazio Gentileschi, un des plus grands peintres de la Rome baroque, proche du Caravage. Artemisia Gentileschi a sans doute appris la peinture dès son plus jeune âge dans l’atelier de son père. En 1610, elle a 17 ans, elle signe sa première œuvre autonome, une Suzanne et (...)
Nicolas Vial est un illustrateur de presse et un peintre français que je suis sur Instagram depuis quelques mois.
Depuis le printemps dernier il s’est installé dans un lieu tenu secret à Paris, camouflé derrière quelques arbres, non loin de son domicile parisien du 14ème arrondissement.
Cet endroit, il s’agit de la Maison Marie-Thérèse, une belle (...)
Je suis retourné récemment sur le Chemin de Halage à Pantin au bord du Canal de l’Ourcq, faire le tour de l’ancien bâtiment des Magasins généraux des douanes abandonné devenu entretemps un espace de travail totalement repensé et investi par l’équipe de l’agence de publicité BETC.
L’accès au bâtiment a longtemps été interdit par de grands panneaux annonçant (...)
Marcher au-dessus de la ville, la traverser tête en l’air, sans se soucier de la rue, des passants, des voitures en contrebas. Un vieux rêve. Ne pas confondre avec l’irrésistible tentation de voler. Rien à voir. La perspective et le regard sur les choses se transforment radicalement, plus rien n’est pareil quand on voit les choses en surplomb. La (...)
« Tout est répétition, re-parcours, retour. En fait, même la première fois est une « seconde fois. »
Cesare Pavese, Le Métier de vivre, Gallimard, 1958
« Un paysage… c’est bien ce que Paris devient pour le flâneur. Plus exactement, ce dernier voit la ville se scinder en deux pôles dialectiques. Elle s’ouvre à lui comme paysage et elle l’enferme comme (...)
C’est toi qui m’avais indiqué la large porte au numéro 9 de la rue Le Regrattier, là où m’appris-tu, le 5 juin 1958, Yves Klein présente pour la première fois l’exécution d’une œuvre avec un pinceau vivant, le terme Anthropométrie sera utilisé à partir de février 1960 par le critique Pierre Restany. L’événement se déroule dans l’appartement de Robert Godet, (...)
Se réveiller cette nuit-là en sursaut, en sueur, ouvrir la fenêtre de sa chambre pour faire entrer un peu d’air frais et chasser la pesante atmosphère de la pièce chargée d’électricité, entendre d’étranges bruissements suspects en contrebas de mon immeuble, s’agitant dans la cour plongée dans une intrigante pénombre bruissant de soubresauts (rôdeurs ? (...)
C’est une image, non c’est un trouble passager qui a tout d’abord retenu mon attention. Une image éphémère, elle disparaît aussi vite qu’elle est apparue, au point de me faire douter de son existence même. On a tous en soi de ces images. Des épiphanies. Il faisait très doux, le ciel couvert de nuages compacts laissait percer à jour épisodiquement des (...)
Sans l’ombre d’un doute Avenue Jean Jaurès, Paris 19ème
Une petite fille place sur son visage l’emballage en papier transparent de couleur vive d’un bonbon qu’elle vient de manger et, qu’au lieu de jeter, elle porte par jeu, espiègle, sous ses yeux, devant son nez, collant délicatement le papier sur sa peau moite, l’étirant pour s’en couvrir tout (...)
C’est une apparition, un accident imprévisible, un signe qui nous arrête en chemin, happe notre attention, un temps distrait, mais notre corps ne le perçoit qu’avec un peu de retard sur l’œil toujours aiguisé, aux aguets, forcé de se retourner, de se reprendre, mais ne voit plus rien. Nécessité de rebrousser chemin. En quelques pas, revenir au point (...)
Rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11ème.
Voir autrement
Fermer les yeux. C’est un geste anodin. Il y a cette femme que je croise tous les jours au même endroit. Je ne l’ai pas tout de suite remarquée. Le plus souvent on n’y pense même pas en effectuant ce geste. C’est un réflexe. Il arrive un moment où plus rien ne peut nous soulager. Mais un regard (...)
Dans L’étrange affaire d’Angélica de Manoel de Oliveira, Isaac, un jeune garçon tourmenté qui vit dans une petite ville du Douro au Portugal, photographe obsédé par son art, la photographie, cherche à saisir le monde qui l’entoure. Une nuit, il est appelé pour photographier une morte.
Isaac, photographe obsédé par son art
L’expérience est inédite, (...)
Le 17 avril 1912 eut lieu une forme assez rare d’éclipse de soleil dite perlée, visible notamment sur Paris. La suivante n’aurait lieu que le 11 août 1999.
La terre tourne autour du soleil. Mais la lune, tournant autour de la terre, se trouve par moment entre la terre et le soleil et nous cache en partie ce dernier. Le diamètre réel de la lune est (...)
Nous sommes de plus en plus souriants sur les photographies. C’est ce que révèlent des chercheurs américains de l’université de Californie, Berkeley et Brown qui ont comparé les portraits des albums de promotions universitaires de 1905 à 2013. Ils ont mesuré l’inclinaison des lèvres sur les différentes images et découvert que les étudiants de 1910 ne (...)
Suite à la lecture de neuf portes seront passées, l’atelier d’écriture proposé par François Bon à partir d’« Espèces d’espaces » de Georges Perec, sur son site et sur son compte Youtube j’ai eu l’envie d’écrire ce texte : Le secret derrière la porte.
La porte est également un décor aux ressorts dramatiques très utilisé au cinéma.
Perdu dans ce long (...)
« Pour capter l’idée au vol, pour guetter l’occasion opportune et surveiller l’urgence de l’instant, il faut un mélange de vigilance et de souplesse, de décision et d’abandon ».
Vladimir Jankelevitch, Quelque part dans l’inachevé, Paris, Gallimard, 1978.
J’ai d’abord entendu de la musique. Une musique entraînante. C’est un endroit de passage reliant deux (...)
Tout a commencé par des promenades quotidiennes sur les quais de l’Île Saint-Louis. « Le tour de cette île est devenu délicieux pour moi. Tous les jours y sont inscrits sur la pierre : un mot, une lettre exprime la situation de mon âme ». [27] Je n’osais plus y retourner sans toi. Inscrire et réinscrire pour que rien ne soit effacé. Rétif de la Bretonne (...)
Compilation de morceaux choisis. Rue Cardinet, Paris 17ème
Les encarts publicitaires aux couleurs criardes, aux formules racoleuses, les affiches politiques et leurs slogans désuets, les poses stéréotypées des candidats, les visuels des artistes, des musiciens, des lieux des soirées parisiennes, avec l’usure du temps, les déchirures infligées (...)
Je l’ai vu s’approcher du mur nu, c’était un mur gris recouvert de plâtre, il a posé un lourd pot de peinture noire à ses pieds, sur sa gauche, c’est là que j’ai remarqué qu’il le portait dans la rue comme on se promène un sac à main. Dans sa main droite pendait un long pinceau, de ceux dont se servent les peintres en bâtiments, sauf qu’avec eux (...)
Dans le train samedi dernier, un petit garçon voyage avec son père. L’enfant parle beaucoup, parfois un peu fort. Son père lui demande sans succès de baisser la voix à plusieurs reprises. Un train passe à vive allure, dépassant notre train. Le petit garçon se met à crier très fort, le bruit du train couvrant alors sa voix. Puis il se tourne vers son père (...)
Décors de façade : pièges à fantômes. Rue de Boulainvilliers, Paris 16ème
Certains arrondissements ont des aspects insolites, les façades aux allures de décors : impasses, trompe l’œil, publicités murales, angles d’immeubles en biseau, à la poursuite des fantômes qui hantent les immeubles étroits, en forme de pointe à l’angle des rues. « Formant un (...)
Je marche dans les rues encombrées par les passants qui trainent le pas devant les étals des brocanteurs. Une fièvre inattendue colore leurs joues percées par des sourires béats. Dimanche, un après-midi d’hiver. Ce temps qui d’habitude ne leur appartient pas, aujourd’hui ils le prennent. Ils le dépensent même dans l’achat de poussiéreuses babioles (...)
Imaginée par l’artiste Ugo Rondinone, comme une œuvre à part entière prenant la forme d’une déclaration d’amour, l’exposition I Love John Giorno au Palais de Tokyo est la première grande rétrospective dédiée à la vie et à l’œuvre du poète américain John Giorno, né en 1939 à New York où il vit.
Les huit chapitres de l’exposition représentent chacun une (...)
Il y avait dans le dessin de son tatouage aux volutes sinueuses, un élément indescriptible qui te fascinait, comme toute forme lointaine dont le message secret nous intrigue, dans l’incapacité de son déchiffrement, l’espoir d’en trouver le sens, tu l’observais longuement, en t’appliquant à rester bien attentive face à ce dessin, dont l’encre traçait sur (...)
Je marche dans mes traces Rue de Crimée, Paris 19ème
On le sait c’est le début d’une histoire, elle débute souvent ainsi, vous vous engagez sur un chemin et très rapidement vous vous éloignez de la voie toute tracée, vous sortez des sentiers battus, de la même façon apercevoir la silhouette d’un homme ou d’une femme et, sans raison apparente, sans (...)
Je n’ai pas eu souvent peur en ville, on me demande s’il m’est arrivé de me perdre, cela m’est arrivé une ou deux fois, et j’entends peur au lieu de perdre, je parle de la peur, la peur de se perdre en ville, ce qui me revient en mémoire avec la force inattendue d’un coup au cœur, un direct au plexus qui vous coupe le souffle, vous terrasse de douleur, (...)
L’importance des premières rencontres n’est plus à prouver, l’heure du rendez-vous qui approche, la tension monte, avec elle la peur de ne pas faire bonne impression, de ne pas être à la hauteur, donner de soi une image faussée, trompeuse, éloignée de la réalité. L’image que l’on a de soi. L’approche est tremblante, hésitante, le cœur battant plus fort, (...)
Dans la maison vide aux pièces nues, ses longs couloirs sombres et désolés, murs au papier peint défraîchi que la pénombre ternit prématurément, leurs volumes évasivement redessinés par la lumière franche des lampadaires dans la rue déserte, les formes mystérieuses qu’elles projettent au plafond, lambeaux fantomatiques qui se balancent et basculent (...)
En citant Georges Perec et son Je me souviens en introduction d’Oslo, 31 août, qu’Arte diffusait il y a quelques jours, l’excellent film du réalisateur norvégien Joachim Trier s’élance dans un entrelacs polyphonique de voix et de souvenirs de la capitale norvégienne. Ce leitmotiv est ensuite repris au milieu du film quand Anders, le personnage central, (...)
Nous restons ensemble Statue du Centaure de César dans un reflet de la Place Michel-Debré, Paris 6ème
Créature de la mythologie grecque, le Centaure est un être hybride composé d’un corps de cheval et d’un torse à tête d’homme. La sculpture de César bien que pesante, massive, donne l’impression de se mouvoir dans l’espace, force sauvage, parfois (...)
Le Salon :
Ce n’est pas le propre de la maison-témoin d’y trouver, posés sur la table basse, une pile d’ouvrages d’art qu’on ne lira jamais, achetés exprès pour en imposer à notre entourage et surtout les visiteurs de passage, livres précieux, aux volumes conséquents. Devant la cheminée, le livre d’art devient meuble, rivé à la table basse. Des livres (...)
« Dans ma maison vous viendrez D’ailleurs ce n’est pas ma maison Je ne sais pas à qui elle est Je suis entré comme ça un jour Il n’y avait personne Seulement des piments rouges accrochés au mur blanc Je suis resté longtemps dans cette maison Personne n’est venu Mais tous les jours et tous les jours Je vous ai (...)
Comment oublier notre première rencontre sur le pont Saint-Louis, la fragilité de nos gestes hésitants, nos regards troublés, lorsque rentrant chez moi à pied, je remontais le quai aux fleurs au petit matin, le faîte des immeubles du quai d’Orléans dessinait en contrejour leur silhouette découpée dans un papier fragile, éphémère, je m’engageais sur le (...)
Longtemps après que la rumeur des moteurs détonants du carrefour eut cessé, que le roulis pneumatique des voitures s’estompa, que la foule des passants à la sortie du métro se fut dispersée, le couloir du trottoir en goudron fraîchement refait à neuf en certains endroits, marquant au sol un tracé abstrait au message sibyllin, devant la façade du café, (...)
Épithalame (Crosne le 29 avril 1995 - Venise, mai 1995)
Mariée, ma dame, ma Dulcinée, ma chimère incarnée, Daphné inondée de lumière, chandelle illuminée, mon adorée, mon aimée, mon héroïne nimbée, placée au ciel, accorde-moi ce charme, ce cœur à l’âme, aide-moi à perdre le Nord, emplie-moi, aime-moi donc... Le premier, la dernière... Dormir loin d’elle, (...)
La photographe américaine Gail Albert Halaban a trouvé, à Paris, pour son projet Vis-à-vis, des points de vue sans perspective qu’elle a cadrés comme autant de morceaux choisis de la ville. Vis-à-vis est le portrait d’une ville à travers ses habitants dans l’isolement de leur habitat, leur cadre de vie.
« Le processus de fabriquer les photos lie un (...)
Regarder ce que l’on ne peut pas voir. Rue Notre Dame de Nazareth, Paris 3ème
Il y a toujours une raison à l’attirance pour cette forme de plus en plus courante dans la ville d’aujourd’hui, cette béance, ce trou à l’air libre, comme un temps mis entre parenthèse, en suspens. Pour maintenir solidement debout les pans de murs mis à nus par un (...)
L’exposition d’Éric Rondepierre à la Maison Européenne de la Photographie développe une vision panoramique de l’œuvre du photographe avec une dimension rétrospective sur le travail de photographe, en exposant l’ensemble des séries réalisées par Éric Rondepierre durant les vingt dernières années. Eric Rondepierre
Le travail photographique d’Éric (...)
"Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte, ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde une fenêtre fermée." Les fenêtres, Charles Baudelaire, "Le Spleen de Paris". Jardin des plantes. Paris 5ème
Il y a des lieux cachés dans la ville, les trouver c’est sortir des sentiers battus, se perdre parfois, volontairement ou (...)
Tas de feuilles mortes sur un banc, pyramide précaire, où es-tu ? Parc des Buttes-Chaumont, Paris 19ème
Nous nous sommes assis sur ce banc, nous nous sommes embrassés bien sûr, je me souviens de l’histoire que tu m’as racontée à cet endroit, le paysage qu’on a sous les yeux, qui s’ouvre devant nous, changeant selon les saisons. Nous avons regardé (...)
Comme je l’écrivais dans mon texte sur les Capsules temporelles : bombes à retardement : le futur n’est pas ce qu’il était.
En septembre dernier, un article de la BBC, nous apprenait que l’avant-dernière capsule temporelle d’Andy Warhol, la boîte n°528 avait récemment été ouverte, délivrant ses secrets enfouis au cours d’une cérémonie qui s’est tenue au (...)
Anne Savelli m’apprend hier soir sur mon profil Facebook, que la célèbre œuvre de l’artiste italien Blu, une des fresques emblématiques du street art à Berlin, a été recouverte de peinture noire par l’artiste lui-même.
La fresque de Blu, dans le quartier de Kreuzberg à Berlin en octobre 2014
Lors de notre voyage familial à Berlin en octobre dernier, (...)
En attendant le métro. Métro Gare d’Austerlitz, Ligne 6, Paris 13ème
Ce moment où tu vas te retourner, ce sera toi devant moi, tu me souriras, j’oublierai tout ce temps passé loin toi, à t’attendre seul, à la maison ou à traîner dans les rues de Paris, parti à ta recherche, arpentant tous les endroits où nous sommes allés, tous les lieux que nous (...)
Grore Images est une agence de photographies trouvées, une à une, par hasard, sur la voie publique (dans la rue, sur les trottoirs, dans les caniveaux, les jardins publics, sous les roues des voitures...). Elles sont trouvées au hasard des déplacements dans la ville. Elles ne sont pas ramassées dans les poubelles (qui sont des lieux privés), elles (...)
Une capsule temporelle est une œuvre de sauvegarde collective de biens et d’informations, comme témoignage destiné aux générations futures. Les capsules temporelles sont parfois créées puis enterrées lors de cérémonies, comme l’Exposition universelle ou ensevelies de manière involontaire comme à Pompéi. Le terme « capsule temporelle » est utilisé depuis (...)
Bettina Rheims consacre son travail artistique à la représentation de soi et à la féminité. La série de portraits de 23 femmes réalisée en 2013 pour Londres Bonkers – A Fortnight in London est désormais visible chez Camera Work, à Berlin.
La galerie se trouvait sur notre chemin aujourd’hui, en retrait de la Kantstraße, à Berlin.
« J’aime la (...)
Sophie Calle, Antoine d’Agata, Julien Magre, Stéphane Couturier et Alain Bublex ont chacun fait de l’autoroute un territoire d’expérimentation et nous embarquent dans de drôles d’endroits, nous racontent d’étranges histoires, à l’occasion de l’exposition S’il y a lieu je pars avec vous, qui se tient au Bal, du 11 septembre au 26 octobre 2014.
Alain (...)
Rien ne distingue les souvenirs des autres moments : ce n’est que plus tard qu’ils se font reconnaître, à leur cicatrice.
La jetée, Chris Marker
Café. Bruits de tasses en faïence qui s’entrechoquent. La vapeur du percolateur qui efface un temps bref toutes les conversations, leur brouhaha, en signe d’improbation. Invitation au départ comme un (...)
Depuis plusieurs années, nous revenons en famille dans l’avenue de la Plage, à Édenville, entre Carolles et Jullouville en Normandie, où ma femme, Caroline, a passé son enfance.
Tous les étés, je reviens donc sur les lieux du tournage d’un film sur la passion et ses dérivés : Pauline à la plage, d’Eric Rohmer à la recherche du Rayon vert.
Dans un (...)
La tentation est parfois grande d’utiliser à nouveau mon vieux Minolta et de prendre avec des photographies argentiques. Cet été, deux de mes amis, qui n’utilisent que cet appareil, m’ont communiqué leur passion pour ce mode de prises de vues. J’ai commencé à prendre des photographies ainsi avant de passer au numérique il y a une vingtaine d’années. (...)
Un homme, cravate beige et casquette de base-ball rouge, surgit du désert mexicain pour regagner le Texas. Il boit les dernières gouttes d’eau que contient un bidon en plastique, puis l’abandonne sur place. Il reprend son chemin, marche dans le désert, rien ne peut l’arrêter. Son pas est régulier, hiératique. La fatigue et la chaleur le rendent (...)
Frank Smith met régulièrement sur son profil Facebook des photographies, souvent il ajoute juste une phrase, mais ne site rarement l’origine de la photographie. Comme ces photographies sont souvent très belles et étonnantes, je fais une recherche sur Google Images et trouve généralement très rapidement l’origine de l’image. Hier par exemple, il (...)
Moyra Davey, née en 1958 à Toronto, au Canada, vit à New York. En 2008-2009, Davey était en résidence au studio du Conseil des Arts du Canada, à la Cité des Arts, à Paris, où elle a produit le vidéo My Necropolis. Les livres de Moyra Davey comprennent Copperheads (Bywater Bros. Editions, 2010), Long Life Cool White (Yale University Press, 2008), et The (...)
Oscar Muñoz, né en 1951 à Popayán en Colombie, est un artiste contemporain de renommée internationale, l’un des plus importants de son pays natal. Diplômé de l’Institut des Beaux-Arts de Cali, il développe, depuis plus de quatre décennies, une œuvre autour de l’image en relation avec la mémoire, la perte et la précarité de la vie. Grâce à des interventions (...)
« Faut-il peindre ce qu’il y a sur un visage ? Ce qu’il y a dans un visage ? Ou ce qui se cache derrière un visage ? » Cette interrogation de Picasso,
L’exposition Visages : Picasso Magritte Warhol… de la Vieille Charité de Marseille présente 90 artistes majeurs (Picasso, Magritte, Warhol, Bacon, Bonnard, Chirico, Giacometti, Kirchner, Dubuffet, (...)
Le texte qui suit a été écrit dans le train Paris-Marseille et Marseille-Paris, à l’occasion de ma venue à Marseille pour évoquer Les autonautes de la cosmoroute de Julio Cortázar aux Bancs Publics dans le cadre du centenaire de sa naissance.
Ce texte a été écrit spécialement pour la lecture à laquelle Mathilde Roux m’a invitée, samedi 5 avril, à 18h30 à (...)
Pourquoi je devrais m’en cacher ? j’aime les cimetières, leur calme, leur ordonnancement, nichés au cœur des villes, dans la discrétion de leur grands murs d’enceinte en meulière, leurs rangées d’arbres centenaires, les chats qui s’allongent sur la pierre chauffée par le soleil, les vieilles dames qui entretiennent, à leur rythme, la tombe de leur époux (...)
En promenade familiale dans les jardins des Tuileries, je revois les deux labyrinthes de bosquets de buis, de part et d’autre de l’allée centrale dans l’axe de la Pyramide du Louvre. J’ai toujours trouvé cet endroit étonnant en plein Paris, une zone blanche (plutôt verte d’ailleurs), où ne se rendent que les initiés. Cet endroit est un lieu de rencontre (...)
Jeudi matin, en marchant dans la rue à Melun, pensant être en retard à la réunion de services de la médiathèque à laquelle je dois assister, pressant le pas, j’avise un horodateur pour vérifier quelle heure il est. Quelques mètres plus loin, un deuxième horodateur, je vérifie à la hâte que la marche est régulière, un détail m’intrigue cependant mais je ne (...)
Photographie de Sébastien Rongier
Cette image, je l’ai prise début janvier 2014. Passant devant ce petit parc, j’ai vu ce banc déserté. Puis, après quelques pas, j’ai fait demi-tour, j’ai attendu quelques instants. Et j’ai pris cette image. Un peu inquiet, un peu terrifié. Et plus tard, un peu amusé me rendant compte que l’image (celle vue, celle (...)
À Lille, pour passer en famille les fêtes de fin d’année, nous nous sommes beaucoup promenés en ville, en faisant de nombreuses haltes dans des musées et des cafés. Lors d’une de ces pauses, nous avons évoqué avec nos filles leurs devoirs, et Alice, l’aînée de nos filles ayant un texte à écrire en cours de français sur le thème de la métamorphose, nous (...)
Photographier affaiblirait notre mémoire.
« On photographie les objets pour les chasser de son esprit »
écrivait Franz Kafka.
Le Docteur Linda Henkel de l’université de Fairfield a mis en place une expérience scientifique publiée dans le Psychological Science cherchant à prouver que les photos affaiblirait notre mémoire. Deux groupes de personnes (...)
Au Cimetière du Père-Lachaise, dans le Jardin du Souvenir, on trouve de nombreuses stèles imposantes commémorant de récents accidents d’avion comme ceux de Charm El Cheikh, le 3 janvier 2004, ou de Maracaibo au Venezuela, le 16 août 2005. Mais sur Internet, sur Google Maps, j’ai découvert récemment une stèle virtuelle, celle des disparus du désert du (...)
Aujourd’hui, je sens que quelque chose est différent. Une grille bleue annonce l’arrivée prochaine, la gare. Quelqu’un s’adresse à moi. Je ne comprends pas. Cela se prononce ailleurs ? Des passagers descendent, d’autres remontent. En même temps. Descente brutale. Obscurité. Fin de la rêverie, retour à la réalité. Dans un seul sens, celui de la descente. (...)
« Chaque jour dans le miroir je regarde la mort au travail. » Jean Cocteau Jardin du souvenir, Cimetière du Père-Lachaise, septembre 2013
Le temps est venu de rattraper le temps.
Il y a une autre manière de rendre hommage aux morts. C’est de continuer à les considérer comme des vivants. Et lorsque je me promène au Père-Lachaise, je vais à leur (...)
La semaine dernière, en me rendant rue de l’Université pour mon atelier d’écriture avec les élèves de Sciences Po, j’ai fait un petit détour par la rue de Verneuil et j’ai pris cette photographie du mur de l’ancienne maison de Serge Gainsbourg.
En réaction à la diffusion de cette photographie, le photographe Yannick Vallet m’envoie une photographie de la (...)
Septième semaine de l’atelier d’écriture proposé par François Bon pendant 10 semaine dont vous trouverez sur tiers livre les propositions d’écriture développées, avec exemple basé sur un texte d’auteur. Pour cette semaine, c’est à partir du texte W. de Georges Perec et de L’amour de Marguerite Duras que nous abordons l’étape de retravail qui va permettre (...)
Sixième semaine de l’atelier d’écriture proposé par François Bon pendant 10 semaine dont vous trouverez sur tiers livre les propositions d’écriture développées, avec exemple basé sur un texte d’auteur. Pour cette semaine, c’est à partir du visage et de l’injonction de Jabès qui sert de consigne : « Je n’ai jamais décrit votre visage. »
Je vais tenter de (...)
Quatrième semaine de l’atelier d’écriture proposé par François Bon pendant 10 semaine dont vous trouverez sur tiers livre les propositions d’écriture développées, avec exemple basé sur un texte d’auteur. Pour cette semaine, c’est à partir des Georgiques de Claude Simon.
Je vais tenter de profiter de cet été et de ces ateliers pour travailler sur mes Lignes (...)
L’Arrivée d’un train en gare de La Ciotat, ou L’Arrivée d’un train à La Ciotat, est un court métrage français, réalisé par les frères Lumière en 1895 et présenté pour la première fois en janvier 1896.
La tradition veut que lors de la projection, l’image du train qui se dirige vers le public l’ait terrifié et qu’ils se soit précipité en le découvrant (...)
Troisième semaine de l’atelier d’écriture proposé par François Bon pendant 10 semaine dont vous trouverez sur tiers livre les propositions d’écriture développées, avec exemple basé sur un texte d’auteur. Pour cette semaine, c’est à partir du Processe de Christophe Tarkos.
Je vais tenter de profiter de cet été et de ces ateliers pour travailler sur mes (...)
Dans le cadre du projet itinérant United States of Europe, deux artistes finlandaises présentent leurs oeuvres à Paris : Kaarina Kaikkonen et Anu Pennanen.
Où est ma maison ? (Missä kotini on ?), est une installation in situ faite de sacs et de bagages de différentes sortes. Cette œuvre de Kaarina Kaikkonen peut être vue comme une petite maison en (...)
à Karl Dubost et à ses Carnets de La Grange
Les dents creuses
« Elle croyait aux rêves : rêver que vous aviez perdu une dent, cela signifiait la mort de quelqu’un de votre connaissance ; et si du sang venait avec la dent, ce serait la mort d’un parent. »
La méprise, Vladimir Nabokov, Gallimard, Collection Folio n°2295, 1991.
Une dent creuse, en (...)
Ce matin, au petit-déjeuner, comme à mon habitude, je consulte mon compte Twitter et je découvre ce tweet d’Emmanuelle Gabory accompagné de cette belle photographie : La nuit, je veux parler avec l’Ange.
Le visage de l’Ange, photographie d’Emmanuelle Gabory
Tout à coup, sans prévenir, une image me revient très nettement en mémoire, je mets quelques (...)
Etsuko Hirose au piano. Le Concerto pour piano et orchestre en la mineur opus 54 de Schumann et le Concerto pour piano et orchestre n°2 en la majeur de Liszt, avec l’orchestre de Pau.
Lors de mon dernier séjour à Pau pour les ateliers que je mène autour du Collège Marguerite de Navarre, j’ai eu le plaisir de dîner comme à chacune de mes venues (...)
La dernière fois que j’ai ressenti cette impression étrange d’entrer dans un lieu changeant d’aspect au fur et à mesure qu’on le découvre, qu’on y pénètre, dédale d’espaces modulaires, de lumières changeantes et de bruits variés, c’est lorsque je me suis rendu dans le quartier d’Akihabara à Tōkyō, célèbre pour ses très nombreuses boutiques d’électronique (...)
Les Harmonies Werckmeister, Béla Tarr
Pour savoir il faut prendre position. Je te demande de fermer les yeux, de donner ta main, tu as confiance en moi, je te conduis. Tout est dans cette précision. Mais il faut que tu bouges, que tu restes en mouvement. Et les autres à tes côtés. Vos mouvements parallèles en temps différés. Ce que tu vois en (...)
« Ce qui a le plus changé dans ma vie, c’est l’écoulement du temps, sa vitesse et même son orientation. Jadis chaque journée, chaque heure, chaque minute était inclinée en quelque sorte vers la journée, l’heure ou la minute suivante, et toutes ensemble étaient aspirées par le dessein du moment dont l’inexistence provisoire créait comme un vacuum. Ainsi le (...)
Depuis ses débuts Denis Roche explore les stratégies autobiographiques permises par le dispositif photographique de l’autoportrait aux séries récurrentes d’images prises à intervalles différents, des mêmes lieux et du même modèle, en passant par les rapprochements formels et temporels nés des photogrammes de la planche-contact. Il rend sensible (...)
Un lieu – la résurgence de la Sorgue à Fontaine-de-Vaucluse –, un livre de géographie, un tableau de Giorgione, un commentaire de Lucrèce par Bergson, une forme poétique de Pétrarque sont les éléments qui, agencés en un système circulaire de résonances et d’échos, composent La Vallée close, le film de Jean-Claude Rousseau.
De 1984 à 1995, le cinéaste se (...)
Là, à l’instant, devant soi, l’inconnu est si vaste que pour fixer son image, il faut le devenir. Fixer pour égaler, fixer pour dépasser. Pour survivre, il faut lui donner forme, il faut le comprendre, là, intégralement puis dans la succession, par fragment.
C’est possible ici, c’est possible de se sentir grand, d’être au milieu des autres et de (...)
En écho au texte roman-photo dans le cadre de sa résidence Paris en Toutes Lettres, 1 semaine à la Défense,. Vous conseille de lire son texte en cours d’élaboration, du lundi 2 au dimanche 8 mai : Défense aller simple.
Ici, c’est plus que loin, c’est ailleurs
Sans bruit les mains serrent sur le drap le froid découpé vif dans la fenêtre. Et la (...)
Il rend visite dans la journée à sa femme Valentina qui se doute de quelque chose, même s’il est toujours resté très discret sur sa mission. Il la prévient, laconique : "Je m’absente pour un moment." Elle lui demande : "Tu t’en vas loin ?" Il lui répond avec un grand sourire : "Oui, très loin." Il embrasse ses deux filles.
Reportage à l’intérieur de (...)
Dans le cadre du festival Hoptimum, Festival hip hop qui se déroule cette année du 4 au 26 mars 2011 en Seine-et-Marne, la médiathèque de l’Astrolabe présente une exposition du 11 au 30 mars. We ar(t) urban : Le Graffiti, du Brésil à la Seine-et-Marne, avec Acme, Eco et les collectifs du 77.
Cette année, Hoptimum accueille cet autre pan des (...)
En lisant le texte Longtemps de Joachim Séné, je ne pouvais qu’être sensible à cette mention de la phrase liminaire du livre Du côté de chez Swann, le premier tome de l’œuvre magistrale de Marcel Proust, À la recherche du temps perdu.
« Longtemps, je me suis couché de bonne heure. Parfois, à peine ma bougie éteinte, mes yeux se fermaient si vite que (...)
À l’initiative du critique de cinéma Claude-Jean Philippe, des dizaines de personnalités du Septième art se rassemblaient pour établir ce qu’ils jugent être les 100 plus beaux films de l’histoire du cinéma.
L’intégralité de ces films a été projetée au Reflet Médicis à Paris, dans le 5ème, du 19 novembre 2008 au 6 juillet 2009.
Chaque semaine, le public (...)
L’idée est simple.
Je vous propose de relire le texte de Rimbaud (en texte intégral ci-dessous mais vous pouvez aussi bien mener cette expérience confortablement assis chez vous, avec l’ouvrage que vient de mettre en ligne sur Publie.net), et d’en proposer ensuite votre version remixée.
L’écriture comme lecture. C’est une expérience qui vaut le (...)
« Parler avec les mots des autres, voilà ce que je voudrais. Ce doit être ça la liberté. »
Alexandre à Veronica, in La Maman et la Putain, 1971.
Mardi dernier, en préparant la salle pour la soirée de lecture Pechkuacha à la bibliothèque de Bagnolet, François Bon me demande si je compte faire un coming out par rapport à Pierre Ménard le pseudo que j’ai (...)
Hier soir je découvre sur Arte le documentaire Rythm is it d’Enrique Sánchez Lansch et Thomas Grube. Le chef d’orchestre du Philharmonique de Berlin sir Simon Rattle s’est lancé en 2003 dans une expérience inédite : diriger Le Sacre du Printemps d’Igor Stravinski, en contrebas d’une scène où évoluent 250 jeunes danseurs de 6 à 20 ans.
Sous la houlette (...)
Un langage
Ce que la langue laisse entendre : à mots couverts :
Lacis de ruelles qui tracent des itinéraires invisibles à la surface.
Vent qui brûle. C’est à ce moment-là.
Mais il n’existe pas de meilleure façon pour décrire une ville, découvrir chacune de ses strates, que les investigations d’un détective.
La profondeur d’une flèche violente
Dans (...)
Lors des initiations du samedi que nous organisons au Cyberlab, l’Espace Culture Multimédia de la Médiathèque de l’Astrolabe à Melun, nous proposons un atelier de montage vidéo. Le support de ces initiations est la scène de la douche de Psycho. Découpée en petits bouts la scène dure moins d’une minute et s’avère être un véritable exercice de montage (...)
Le temps presse et je paresse. Fière allure, dans l’insouciance du rythme la vitesse suffit parfois à combler les vides, les trous. « Au fond de l’inconnu pour trouver du nouveau. » Mais le train soudain ralentit, il poursuit son chemin à son rythme, en roue libre. Sa force d’inertie. Et s’arrête au hasard, ici une gare, sur le quai désert, à l’ombre (...)
En découvrant cette série de clichés urbains du photographe américain Matt Logue intitulée Empty LA sur le site de François Bon je me suis souvenu d’une exposition marquante de Nicolas Moulin : Vider Paris.
Les 50 images de cette installation avaient été réalisées à partir de photographies de rues de Paris retouchées sur ordinateur. Toute trace de vie y (...)
Sans but précis, au hasard. Nonchalance tout à coup due, involontairement détournée. Reconnaître quelqu’un dans la rue qui lui ne vous voit pas. Se mettre à le suivre sans arrière-pensée. Juste le souci de ne pas le perdre de vue. Rester à bonne distance, discret. Assez loin pour ne pas être repéré, assez près pour ne pas se laisser distancer. Au bout (...)
En se retournant sur ce qu’ils aiment pour en prouver le souvenir, pour l’avenir, une politesse de saison. Je souris dans le vide. En un certain ordre de l’air passe, sous mon parapluie, isolé des autres et de la pluie, les gouttes applaudissent au spectacle de la rue, contre les nostalgie de moi-même. C’est merveilleux je t’aime. Et en vérité (...)
La voix du regard n°18
« Derrière une œuvre de prime abord originale, pouvait-on lire dans l’éditorial du n° 18 de La Voix du regard revue littéraire sur les arts de l’image, portait sur les formes de recyclage, reprise, retour, etc., en littérature et dans les arts de l’image, publié en 2005, c’est tout un palimpseste de retours, de reprises, de (...)
« Il a dû pourtant se produire déjà cette coïncidence extraordinaire, que deux navets voisins dans leur champ, séparés à la cueillette, conditionnés dans des caisses différentes, expédiés ensuite dans des directions opposées, se retrouvent dans le bac à légumes du même réfrigérateur. Tant de choses adviennent que nous ignorons. »
L’autofictif N° 613
Éric (...)
« L’écrivain ne peut se permettre de conduire son histoire comme le muletier sa mule - en droite ligne et toujours de l’avant - car, s’il a tant soit peu d’esprit, il sera bien forcé, cinquante fois au cours de sa route, de s’écarter de la ligne droite afin de rejoindre tel ou tel groupe, ce qu’il ne saurait éviter en aucune manière. « Des vues et (...)
Claude Ponti lance le Muz : le Musée virtuel des œuvres des enfants
Le but de ce site sous forme de Musée virtuel dont parle également François Bon sur son site est de répertorier, conserver, valoriser et rendre accessibles les œuvres des enfants à tous comme celles des adultes. Les enfants doivent savoir qu’ils contribuent à part entière au (...)
« Un palimpseste est un parchemin partiellement effacé sur lequel on écrit de nouveau. Félix est sensible aux traces de l’écriture précédente qui interfèrent avec le nouveau message, y ajoutent du bruit ou du sens adventice, et rendent possible de tirer de nouvelles lignes de désir de cette accumulation de signes. »
Le Capitalisme Mondial Intégré et (...)
À l’occasion du 60ème anniversaire du tournage de Jour de fête, le premier long métrage de Jacques Tati, la commune de Sainte-Sévère sur Indre, à le film plante son décor, a fait la fête le week-end du 26 et 27 mai 2007. À Sainte-Sévère, soixante années après rien n’a changé : la place du marché à le réalisateur avait installé le manège, la halle du XVIIème (...)
Question :
Il reste un dernier point que j’aborderai sans détour, si vous le voulez bien. Que peut nous dire le romancier qui, sous pseudonyme, fut récompensé par un prix ?
Réponse :
Votre curiosité est insatiable, mais je vous pardonne, et je vais m’efforcer d’y répondre. Ce romancier, plus exactement cet auteur de nouvelles que vous avez (...)
« mémoire maladie dont la plaie est diffuse quelqu’un pose son œil et fait sécher le temps la nuit coule à côté blanchie par le sommeil des choses et tout le ciel en rond se fige devenu »
Bernard Noël, La face de silence, P.O.L., p.42.
« La mémoire, elle non plus, sans une approche mathématique. La donnée fondamentale, c’est le rapport numérique entre le temps de la vie vécue et le temps de la vie stockée dans la mémoire. On n’a jamais essayé de calculer ce rapport et il n’existe d’ailleurs aucun moyen technique de le faire ; pourtant, sans grand risque de me tromper, je peux supposer (...)
Tout ce qui ressurgit dans le réel d’une réalité passée. Dans la ville, traces de démolition d’habitat ancien, tag qu’on efface et dont ils ne restent qu’un fragment ou tag qui vient effacer par son écriture un autre écrit, signalisation, affiches, adresses, couches de bitume qui en recouvrent de plus anciennes, comme autant de strates de temps (...)