La dernière fois que j’ai ressenti cette impression étrange d’entrer dans un lieu changeant d’aspect au fur et à mesure qu’on le découvre, qu’on y pénètre, dédale d’espaces modulaires, de lumières changeantes et de bruits variés, c’est lorsque je me suis rendu dans le quartier d’Akihabara à Tōkyō, célèbre pour ses très nombreuses boutiques d’électronique ultra-spécialisées aux côtés de supermarchés d’électronique grand public.
Aucun Musée n’est ouvert les jours fériés, en Belgique comme ailleurs du reste. Mais j’avais repéré sur Internet que le Musée du Jouet, rue de l’association à Bruxelles était ouvert 365 jours par an, et nous nous y sommes donc rendus en famille, avec Caroline et les filles, le 1er janvier dans l’après-midi.
Comme pour Akihabara, il pleuvait ce jour-là sur Bruxelles, le ciel était gris, très bas, les rues trempées et luisantes. Nous avons choisi de prendre un raccourcis pour passer du Boulevard Pacheco à la Place du Congrés en traversant l’immense dalle déserte de ce qui fut les Jardins suspendus de la Cité administrative, toujours abandonnée.
La diversité des jouets exposés dans le Musée est assez impressionnante. On y découvre avec émerveillement les jouets les plus variés : vieux ours en peluche, petites voitures, maquettes de toutes tailles, automates anciens, jouets mécaniques, poupées en tous genre, soldats de plomb... Certains jouets peuvent être utilisés, des vitrines permettent aux enfants d’actionner le mécanisme de certains jouets et de les mettre en mouvement, en appuyant sur un bouton. Les enfants peuvent monter dans les voitures et circuler librement dans l’espace du Musée. Sur trois étages d’un vaste hôtel de maître Art nouveau, dans un impressionnant capharnaüm poussiéreux, le musée nous fait découvrir l’univers de l’enfance par l’intermédiaire de ses jouets. Il regroupe une collection de 25.000 jouets s’échelonnant de 1830 à nos jours. Exposée par roulement, elle révèle les secrets de fonctionnement des jouets mécaniques, scientifiques, optiques ou à friction. Parmi les principales attractions : une grande table de jouets anciens, diverses vitrines interactives et de nombreux jouets à manipuler pour les enfants.
Dans les espaces du Musée, au milieu des jouets et des cris des enfants, je me suis souvenu de plusieurs épisodes de la série Chapeau-Melon et bottes de cuir dont le jeu, le jouet, ou l’enfance jouaient un rôle central, notamment dans l’épisode Rien ne va plus dans la nursery, de la saison 5 (1961).
En sortant, j’ai diffusé une photo du Musée du Jouet sur Twitter. Francis Royo a fait ce commentaire que je trouve très juste.