Un langage
Ce que la langue laisse entendre : à mots couverts :
Lacis de ruelles qui tracent des itinéraires invisibles à la surface.
Vent qui brûle. C’est à ce moment-là.
Mais il n’existe pas de meilleure façon pour décrire une ville, découvrir chacune de ses strates, que les investigations d’un détective.
La profondeur d’une flèche violente
Dans la braise
Au rez-de-chaussée d’un immeuble qui paraît prêt à s’écrouler, portes et fenêtres sont laissées grand ouvertes au vent dans l’espoir d’un peu de fraîcheur.
Toutes ces choses en pleine lumière
Le feu piégeant les formes et mimant le visible
Devant les yeux les habitants, d’avoir à vivre
Flux et des tempêtes
C’est dans l’air du temps. Avec la crise, on revient sur le couple.
Comme songe le rêve
Sur les rivages de la mer où les sillons surgissent
Des petits détails qui viennent briser les conventions et qui font naître de l’inquiétude. C’est toujours vague, à la limite de l’indicible et, finalement, peut-être plus étrange que menaçant. Sensation d’ondulation. Entre résonance et oubli, dans le contradictoire désir d’obstruer, ou non, la réalité.
Et s’empreindre à sa trace, mimer la manière
l’abord du visible et qui prélève le signe et accorde
Au bout du compte, cela n’a rien apporté.
Pour y moudre les pierres,
Les broyer sur le large.
Ce n’est pas assez, mais c’est un début.