Guy Bennett est écrivain et traducteur. Il vit à Los Angeles, où il enseigne au Otis College of Art and Design. En exergue est son cinquième livre édité en France. Il a publié ses précédents textes aux Éditions de l’Attente. L’auteur explore les limites du territoire poétique, et par extension, littéraire. Une critique du livre, de la représentation et de (...)
Au solstice d’été, Théo et son ami Max se retrouvent sur un parking pour tuer le temps en buvant des bières et en fumant des pétards. Parallèlement, Rombouts, médecin irascible, quitte l’hôpital et rentre chez lui, dans sa belle maison isolée en lisière de forêt. La trajectoire de ces personnages aux univers antinomiques, qu’on suit d’abord par (...)
Rien ne distingue les souvenirs des autres moments
J’ai parlé. Je l’ai fait. Les mots sont sortis, fluides, portés par le souffle. Une trajectoire assurée. Chaque syllabe, chaque nuance. Et maintenant, là, le silence. Rien. Un rien épais, vaste, saisissant. Je tends l’oreille, j’attends. Rien. J’écoute l’enregistrement, aucun son, une ligne plate. Où (...)
Dans ce premier roman familial à la forme fragmentaire, Louise Bentkowski confronte des histoires personnelles et collectives à des légendes venues d’ailleurs. La voix de l’autrice s’entrelace à celles de ses ancêtres, aux livres qu’elle a lus, aux récits mythologiques. Elle nous invite à reconsidérer notre vision du monde et les liens qui nous unissent. (...)
Ce roman raconte la vie des homosexuels dans la Russie des années 90, le pays natal de l’auteur. Il débute dans un tourbillon de souvenirs épars de vies passées et de sensations mêlées, une mosaïque chaotique qui reflète parfaitement le tumulte intérieur de l’auteur exposé à une liberté trop vite éprouvée. Sergueï Shikalov, homosexuel dans un pays où (...)
Il existe un mot japonais qui désigne la lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres : Komorebi.
Ce jeu de lumières qui se faufile entre les feuilles d’un arbre est une source de méditation naturelle. Ce dialogue de l’ombre et de la lumière est important pour notre quiétude.
Dans le film de Wim Wenders, Perfect Days, Hirayama est (...)
Remplacer le sens par le signal
Un sentiment d’impuissance qui découle curieusement d’une forme d’impunité. Rien ne les arrête. Ils ne se remettent jamais en cause. Ce sont toujours les autres les fautifs, ceux qu’il faut craindre, repousser. Et si on tente d’élever la voix, de se rebeller, si on essaie de répliquer, d’affirmer notre désaccord, un (...)
Jane Sautière aborde dans ce récit autobiographique les effets de l’âge, de la maladie, elle se fait la voix d’une génération qui vieillit (dans ses désirs, ses engagements sociaux et politiques et jusqu’à son langage). Elle décrit ce qui avant lui était possible et qui désormais lui échappe inexorablement. Une lente disparition qui prend la forme d’une (...)
Une jeune femme d’origine néerlandaise revient voir sa famille de pasteur installée dans le presbytère d’un village en Alsace. Un grand-père atteint de pertes de mémoire. Un père en proie à un burn-out et un frère qui s’interroge sur son futur en tant que pasteur. La vulnérabilité masculine vue à travers le regard d’une jeune femme. Un premier roman sur (...)
Bonheur insigne de reconnaître
Dans la rue des Vinaigriers, nous passons devant une large porte fermée derrière laquelle se profile une cour typique du quartier, envahie de plantes vertes rétrécissant le passage en forme de couloir jusqu’au bout qui s’ouvre sur une placette, dans cette perspective fuyante. Je l’indique à Caroline qui ne l’avait pas (...)