Comme chaque fois succède à d’autres fois
Un fondu au noir est une transition, une marque de ponctuation entre deux plans, deux images. L’écran devient progressivement totalement noir. D’une durée variable, cette transition n’est ni un raccord ni un fondu enchaîné. Le fondu au noir sert souvent à marquer la fin d’une séquence ou à signaler une ellipse (...)
La place du Colonel Fabien s’appelait autrefois la place du Combat, en référence à une ancienne arène située à cet endroit, où se déroulaient des combats d’animaux.
Au XIXᵉ siècle, l’endroit abritait une arène appelée le Champ de la Courtille, célèbre pour ses combats spectaculaires entre des animaux comme des chiens, des taureaux ou des coqs. Ces (...)
C’était un rendez-vous
Je marche vite, je ne regarde pas devant moi, le rythme de mes pas est irresisitible. Je ne sens pas mon corps, ni le froid, ni l’effort. Mes pieds effleurent à peine le sol, l’impression d’avancer sur un coussin d’air, malgré le courant d’air froid. Je ne vois pas ce que je filme, image par image. Ni les passants que je croise. (...)
Mystère du temps qui passe
En lisant le premier numéro de la lettre de diffusion des éditions Abrüpt chez qui j’ai publié Mémoire vive en 2019, je découvre que Joachim Séné va publier chez eux un ouvrage « fait d’apparitions et de disparitions, marquant chacune des 1440 minutes d’une journée, et qui sera accompagné d’un bot générant une infinité de ces (...)
Un Sisyphe des temps modernes
Je suis en train d’enregistrer mon prochain podcast sur Nos insomnies, le surprenant premier roman de Clothilde Sallelles. Immanquablement quelques minutes après avoir débuté, les travaux dans l’immeuble qui m’avaient réveillés ce matin et s’étaient arrêtés quelques minutes plus tard, reprennent et perturbent mon (...)
Ni des origines ni des jaillissements
La paysage disparait sous la brume. Au-delà du toit des premiers immeubles parisiens, le reste de la ville sombre sous un voile blanc renforçant l’impression d’isolement. L’espace réduit à ce qui nous entoure. Perdu sur une île au milieu de l’océan. On distingue certains bâtiments remarquables, on met du temps à (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
J’ai des souvenirs que je n’ai pas choisis, des (...)
À l’heure où la technologie redéfinit nos manières de penser, de créer et d’habiter le monde, l’imaginaire des villes occupe une place centrale. Comment raconter la ville autrement ? Comment les outils d’intelligence artificielle (IA) peuvent-ils, tout en nous aidant à inventer des paysages variés, nous aider à voir la ville autrement ? Tels sont les (...)
Dans un état de suspension
L’atelier est une épreuve. Une improvisation. Un fil tendu sur lequel on marche en équilibre précaire, instable. Chaque jour, ne jamais savoir ce qui va suivre, si ce qu’on a prévu fonctionnera bien, s’il sera compris, accepté. Le temps que cela va prendre. On a beau programmer les différentes journées de l’atelier, imaginer (...)
Ce recueil poétique retrace l’expérience d’une spectatrice regardant le film de Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, qui raconte le quotidien d’une jeune veuve, mère d’un adolescent, une ménagère enfermée dans la routine d’une vie : « le désarroi des aléas / du / désœuvrement / son désespoir et leur monotonie dans / (...)