La profondeur d’un vertige
C’est un rêve, un rêve étrange. Je me suis réfugié avec d’autres qui comme moi semblent fuir un invisible oppresseur. Je dois rester caché pour qu’ils ne me voient pas, qu’il ne m’attrapent pas. Je progresse non sans mal à travers le dédale d’un ancien silo à l’abandon, aux murs très hauts, dont le sol est envahi par des vagues (...)
Dans cet état de veille, complice en secret du lieu qui l’accueille
Souvenir de ces dimanches en famille où nous partions marcher après manger, encore lourds d’un repas qui s’était prolongé dans l’après-midi, sans savoir où nous irions, encore indécis, nous éloignant doucement de la maison, pas traînants, ralentis, un peu las, repoussant ce moment où le (...)
Un signe de vie
J’ai écrit une lettre, cela faisait des années que je n’en avais plus écrit. Écrire une lettre ce n’est pas si différent que d’écrire un récit. Il n’y a que l’adresse qui change. Mais cela se développe un peu de la même manière. On part sur une idée qui en déclenche une autre. On emprunte un chemin qui nous amène à faire un détour, à nous (...)
Hurler sans bruit
Sur les murs, des tags écrits à la hâte, parfois à peine lisibles. Slogans rageurs. Les traces de fumée noir d’un incendie rapidement maîtrisé, le long de la façade d’un immeuble, rongent ses deux derniers étages. Les panneaux des élections législatives devant l’école ont été recouverts d’inscriptions répétées sur chaque candidat. Les (...)
Au fond de l’inconnu
Je suis parti me promener le long du Canal de Saint-Denis. J’avais prévu d’utiliser un Vélib pour filmer des plans à vélo. Mais dans les stations croisées sur mon chemin, les rares vélos disponibles ne fonctionnaient pas. À chaque fois que je posais sur la borne la carte que m’a laissé Caroline pendant son séjour en Corse, la même (...)
Entre deux averses
Jouer avec la lumière, les mouvements des nuages dans le ciel, l’anticipation de leur déplacement, le contraste entre le bleu d’une partie du ciel et la gamme de gris des nuages qui s‘agglomèrent en couches successives, amas et superpositions, en perpétuelle transformation. Marcher d’un bon bas pour tenter de maintenir cette avance (...)
LII
Journée à la maison. Sous le sapin, de nombreux cadeaux. Nous prenons le temps de la mâtinée pour les ouvrir. Après-midi à regarder des films d‘Alfred Hitchcock. Nous commençons par Psychose. Pause jeu en famille. Fenêtre sur cour après le thé. Soirée devant Complot de famille en dégustant l’excellent Whisky Français Vilanova que m‘a offert Alice à (...)
LI
En lisant le journal d’Anne j’y repense. Déclic soudain pour le projet de L’œil ébloui sur Perec. J’ouvre la page 48 de La vie mode d’emploi et tout s’éclaire ! Pizzeria Chez Louisa avec Caroline. Promenade dans le jardin de l’Hôpital Saint-Louis. Les feuilles jaunes jonchent la pelouse et donnent un air d’automne au jardin désert. Deux vieilles (...)
L
Une journée entière à écrire. Anima Sola avance à une vitesse incroyable. Tout ce temps hors des réseaux et d’Internet, ça aide. Musique au casque. Se rappeler à l’avenir de cette répartition créative entre textes écrits dans la régularité et le cadre de mon site, et texte qui s’écrit d’un bloc en parallèle de ce qui a été assemblé.
Sélection des (...)
XXXIV
Les rues vides de Paris ce dimanche matin. Visite avec Caroline de l’exposition “Aimer. Rompre” de Françoise Pétrovitch au Musée de la vie romantique. Magnifiques toiles peintes et lavis d’encre sur papier. Café et scone à l’ombre des arbres du jardin du Musée. En passant devant le Musée Gustave Moreau, je pousse Caroline à y entrer. Un lieu (...)