Ce recueil poétique retrace l’expérience d’une spectatrice regardant le film de Chantal Akerman, Jeanne Dielman, 23, quai du Commerce, 1080 Bruxelles, qui raconte le quotidien d’une jeune veuve, mère d’un adolescent, une ménagère enfermée dans la routine d’une vie : « le désarroi des aléas / du / désœuvrement / son désespoir et leur monotonie dans / (...)
Une agente immobilière découvre un jeune garçon dans l’une des maisons qu’elle fait visiter à de potentiels acheteurs. L’apparition se répète et la femme abandonne peu à peu son quotidien monotone pour passer de l’autre côté du miroir. Truffé d’apparitions de doubles et de croisements temporels, la précision de la machinerie de ce court roman décrit un temps (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
C’est un lieu qui n’est ouvert qu’une fois par an. Le (...)
Pour faire le portrait de son père qui porte le nom d’une île en Louisiane sur le point de disparaître, Hélène Gaudy utilise les mêmes outils que dans son précédent roman, Un monde sans rivage, « l’observation, la déduction, les mots et les images, une enquête de proximité pour mieux le découvrir, le rencontrer. » Un récit sensible et mélancolique sur cet (...)
Entre deux nuages
Difficile à contrôler, ça n’arrive jamais à l’instant prévu, à l’endroit qu’on imagine. C’est désarçonnant. Premières marches de l’escalier en colimaçon, dans une sculpture monumentale de plusieurs étages (sculpture symphonique de Gabriel Loire, entièrement incrustée de vitraux colorés). On monte sans prendre garde à la hauteur du bâtiment, (...)
Le temps d’un flottement
C’est à chaque fois différent mais le même trouble nous submerge. Treize heures d’avion ce n’est pas rien. Décollage depuis Roissy, en début d’après-midi. On n’arrive que le lendemain. Mais entre-temps c’est la durée du voyage qui s’allonge comme suspendue, maintenue en l’air, semblant ne pas avancer. Deux journées se confondent en (...)
Il y a un jeu de lumière et d’ombre. Une pièce qui s’écoule parallèle à cette pièce et quand tu pars de la pièce, un léger déclic et tu tournes. Un visage distinct et la foule, qui se multiplie.
Cole Swensen, Nef, 2005
Cet appel d’air et de lumière
Je continue à scruter l’horizon en espérant voir le fameux rayon vert. Lire dans ses propres sentiments, (...)
Dans cet état de veille, complice en secret du lieu qui l’accueille
Souvenir de ces dimanches en famille où nous partions marcher après manger, encore lourds d’un repas qui s’était prolongé dans l’après-midi, sans savoir où nous irions, encore indécis, nous éloignant doucement de la maison, pas traînants, ralentis, un peu las, repoussant ce moment où le (...)
Forget your perfect offering
There is a crack in everything
That’s how the light gets in.
Leonard Cohen, Anthem, 1992
La somme des sensations
La musique s’est arrêtée mais pas dans la tête. Elle poursuit son lent cheminement. Le jour doit suivre mais pour d’autres que nous. Il suffit de fermer les yeux. Prendre l’habitude de croire au monde (...)
Il existe un mot japonais qui désigne la lumière du soleil qui filtre à travers les feuilles des arbres : Komorebi.
Ce jeu de lumières qui se faufile entre les feuilles d’un arbre est une source de méditation naturelle. Ce dialogue de l’ombre et de la lumière est important pour notre quiétude.
Dans le film de Wim Wenders, Perfect Days, Hirayama est (...)