En février c’est le mois des écritures numériques à la médiathèque de Mauguio :
Café numérique : Comment télécharger un livre numérique ? Conférence et expérimentations : De la lecture sur papier à la lecture sur écran. Atelier d’écriture : avec Pierre Ménard, écrivain Projection - BD - lecture théâtralisée : l’Abbé Pierre d’Edmond Baudoin Atelier jeunesse : Création d’un livre numérique
À noter que Publie.net est disponible gratuitement depuis chez eux pour les abonnés de la Médiathèque de Mauguio.
Dans le cadre de cette opération, j’ai mené un atelier de création numérique du mercredi 15 au vendredi 17 février, de 10h à 12h et de 14h à 17h. Un atelier de création pour mettre en pratique l’écriture avec les moyens du web. À l’issue de l’atelier, une restitution publique via des lectures des participants a eu lieu.
Lors de cet atelier numérique, les participants ont découvert toutes les étapes de la création d’un livre numérique, un livre composé de textes écrits par chacun, de photos, d’enregistrements sonores, dont voici deux versions à télécharger librement :
Version ePub (pour liseuses, et tablettes du type iPad)
Version pdf (pour liseuse et lecture sur ordinateur
Le monde en prise directe, aussi bien que le regard en temps réel. La mise en place des notes, du premier jet, le rôle de l’accumulation, de la liste, du bref, la variation du texte qui engendre la fiction. L’insertion directe dans l’écriture des images, de la voix. La possibilité de travailler en direct à plusieurs sur un même texte construit ensemble. La publication immédiate en blog- la possibilité de reprendre, commenter, interagir avec l’auteur. L’objet qui se détache de nous et fait sa route...
Lire la ville, tel est l’ambition de cet atelier. Lire la ville, comme le suggère Arnaud Maïsetti dans la rubrique La ville écrite, sur son site — choses vues, choses lues : pour un récit de la ville à travers ce qu’elle raconte.
Un livre devient un autre livre à chaque fois que nous le lisons. Un livre se réinvente à chaque lecture. Une ville c’est pareille invention, à chaque vision, voyage, chaque parcours la transforme. La trace du parcours, en soi, trajet imaginaire de la ville en mouvements infimes.
Réaliser, lors d’un atelier de trois jours avec un groupe de 10 personnes, un livre numérique conçu à partir de textes (écrits lors des différents ateliers d’écriture), des photos prises à partir de promenades dans la ville et ses paysages variés, ainsi que des enregistrement des lectures des participants.
Variations du texte qui engendre la fiction
Expérimenter la publication immédiate en blog, apprendre en écrivant directement sur internet, avec les outils web et sa diffusion immédiate, ce qu’elle induit, entre autre les commentaires qui sont comme autant de réactions en chaîne qui parfois débordent même l’espace de l’atelier, via le réseau et les appels à contribution, pour prendre la forme d’une écriture collective sur le net.
Le blog est à retrouver à cette adresse : Lire la ville
Première séance d’écriture :
Puiser dans le nom des rues, des quartiers du lieu où l’on a passé sa jeunesse, matière à écrire de courts textes autobiographiques, fragments de vie, biographie familiale, les lieux fonctionnant comme théâtre de la mémoire.
Noms de Nantes, Jacques-François Piquet, Joca Seria, 2002.
Deuxième séance d’écriture :
Reconstitution d’un paysage à partir de personnes, connues ou inconnues, qu’on y a croisées, à des époques différentes, en décrivant chaque scène qui vous revient à l’esprit, à l’aide de courtes phrases pour les inscrire dans une même journée.
Oostende, Philippe Clerc, Passages d’encre, collection Trait court n°2, 2003. .
Troisième séance d’écriture :
Google Street View est un révélateur de notre expérience du monde et de notre rapport au temps et en particulier, de la paradoxale tension entre notre indiffère,ce quotidienne aux choses qui nous entoure et notre incessante recherche de connexion et d’interaction. C’est l’occasion de porter sur Google et le monde qu’il dessine, un nécessaire regard critique, une analyse de la représentation du monde que nous proposent Google Maps, Google Earth et Google Street View.
Pourquoi vouloir voir le monde en vrai ?
Quatrième séance :
Atelier itinérant sous la forme d’un atelier photo aux Cabanes du Salaison, à l’étang de l’Or dans les environs de Mauguio, suivi d’une déambulation dans les rues et ruelles circulaires de Mauguio.
Cinquième séance :
Après avoir longuement regardé les photographies prises lors de la quatrième séance, décrire en une ligne de texte, pour les garder dans la boîte noire de notre mémoire, celles que l’on voudrait garder. L’ensemble de ces descriptions forme une espèce de litanie spéculaire, et les photographies sélectionnées se trouvent dans le présent ouvrage.
Œuvres photographiques complètes, Laurent Septier, contrat maint, 2010.
Sixième séance :
Les plaques des principales rues du centre historique de Mauguio sont doublées par des plaques portant le nom ancien du lieu. Répété dans de très nombreux endroits de la ville, l’ensemble forme une étrange carte de substitution, un palimpseste de lieux et de noms superposés, comme un calque cartographique, un monde parallèle et alternatif qui fait écho à celui de la carte (ce que l’on a pu voir avec Google Street View, cette fiction qu’il nous montre du réel).
Remplacer l’ensemble des noms des rues, ruelles, allées, impasses, avenues d’une ville, par des noms de substitution jouant sur le décalage, la distance amusée, les assonances et les sonorités en échos, au-delà des assonances, exercice où les mots s’aimantent à toute vitesse, passant du coq à l’âne, d’une rue à l’autre.
Atelier lecture de la ville :
Comment décrire le paysage où l’on se trouve ? Qu’est-ce que l’on voit quand on décrit ce que l’on a sous les yeux ? Si l’on ferme les yeux qu’est-ce qu’on entend qu’on ne voyait pas ? Qu’est-ce qu’on découvre ? Qu’est-ce qu’on invente ? Une écriture sonore et visuelle de l’espace perçu mais aussi de l’espace mental, intérieur : le paysage de notre perception, nos sensations. Tension vers la poésie, s’enfoncer dans le paysage, avec des textes courts, passerelles entre peinture et promenade, photographie et souvenirs. Sensations sur les saisons, le temps qui passe, le travail des jours et des nuits, la marche dans la campagne, la création, la pensée. Le lieu et le lien qui nous y unit, dans le temps et dans l’espace.