Planche-contact : Écriture photographique et mémoire du processus créatif.
Tous les jours je prends une photographie et je la diffuse sur le site Tumblr : Planche-contact, en y associant une phrase trouvée sur l’un des nombreux blogs et sites littéraires que je suis régulièrement sur Netvibes. À la fin de la semaine, je reprends l’ensemble des photos pour les diffuser dans un article avec le texte que j’ai écrit à partir des phrases trouvées pendant la semaine.
Maintenant, ce n’est plus qu’une question de jours. Il y a toujours une moitié de monde en formation ailleurs. On ne trouvait plus rien qu’un autre chemin qu’on prenait, une autre veine qu’on creusait. Il nous faudrait dire nos maisons fausses et leur chant d’acouphènes confortables à l’oreille des banlieues. On lit toujours depuis soi, on fait son livre de celui que l’auteur propose. Un décryptement fantomatique du palimpseste que devient avec l’âge le monde familier. Au-dessus de ta route c’est la nuit blanche, le soleil ne se couche jamais.
Place du Congrès, Bruxelles, dimanche 1er janvier 2012, 16h30. Maintenant, ce n’est plus qu’une question de jours. Norwich, (mai/août 39)
Emery, rue de l’hôpital, Bruxelles, lundi 2 janvier 2012, 11h. Il y a toujours une moitié de monde en formation ailleurs. Notatio
Avenue Thiers, Melun, mardi 3 janvier 2012, 18h05. On ne trouvait plus rien qu’un autre chemin qu’on prenait, une autre veine qu’on creusait. Face-écran (Daniel Bourrion), fiction
Avenue Thiers, Melun, mercredi 4 janvier 2012, 9h50. Il nous faudrait dire nos maisons fausses et leur chant d’acouphènes confortables à l’oreille des banlieues. Chroniques d’une avatar, Et nos maisons fausses
Lecteur d’Asimov, Métro ligne 5, Station Breguet-Sabin, Paris 12ème, jeudi 5 janvier 2012, 8h30. On lit toujours depuis soi, on fait son livre de celui que l’auteur propose. Les pas perdus (Jérémy Liron), Blanchon / La Salamandre
Rue Barbazan, Melun, vendredi 6 janvier 2012, 9h15. Un décryptement fantomatique du palimpseste que devient avec l’âge le monde familier. à chat perché (Michel Brosseau), en rejaillir vivant
Gare de l’Est, Paris 10ème, samedi 7 janvier 2012, 8h10. Au-dessus de ta route c’est la nuit blanche, le soleil ne se couche jamais. Carnets (Marc Pautrel), Jour 5
Maintenant, ce n’est plus qu’une question de jours. Et s’en aller. Loin, très loin. Comme on revient toujours. Comme on revient vers soi enfin... Il y a toujours une moitié de monde en formation ailleurs. Comme on s’égare pour mieux recommencer. On ne trouvait plus rien qu’un autre chemin qu’on prenait, une autre veine qu’on creusait. Le chemin s’arrête dans le regard. Le point qui figure la marge. Il nous faudrait dire nos maisons fausses et leur chant d’acouphènes confortables à l’oreille des banlieues. Comme si le vide de l’absence amplifiait ce chaos sonore pour conjurer l’intenable d’une parole sursitaire ou d’un cri réprimé. On lit toujours depuis soi, on fait son livre de celui que l’auteur propose. On écrit la ville au quotidien. On la construit, on la détruit, c’est ainsi quelle vit. Ainsi qu’on la voit. Un décryptement fantomatique du palimpseste que devient avec l’âge le monde familier. En construction. Au-dessus de ta route c’est la nuit blanche, le soleil ne se couche jamais. Pour voir ? Regarder pour ne plus jamais les oublier. Nous ne cesserons plus de voir. Le ciel s’agrandit.