Vases communicants : Jeanne (Babelibellus). En savoir plus sur les Vases communicants et sur mes textes écrits à cette occasion depuis le début de l’opération.
(BO voyages immobiles de Daho)
d’une fenêtre de bureau, d’un antre... on aperçoit la montagne et les premières lueurs du soir. on s’efface disparaît devant
coquelicots... “gentils coquelicots...” et reviennent les souvenirs de vacances familiales... une grand-mère qui chante comme elle en a le secret.. vacances estivales dans la quiétude d’après-midi étirés.
on croit toujours avoir oublié ces moments-là. on les retrouve. parfois. et ça nous laisse songeur... alors, de cette fenêtre, on s’échappe. on ouvre les vannes.
lune au coin des bois. remonte le temps. glisse vers d’autres nuits où le conte avait la part belle. autre été. des histoires de loups dans les bois, de cabanes au Canada, d’horizons toujours à jamais méconnus. on connaît déjà à peine son quartier.
ce sera sans lune ce soir. le temps se grise. les lampadaires urbanisent l’espace et chassent l’ombre à la périphérie. on préfèrera Sélène qui nous emmènera.
pour un retour sur des temps anciens... le cheval comtois, cette “belle blonde”... t’offre une promenade sur les chemins de traverse et le ciel t’es clément. tu peux te laisser porter emporter vagabonder... le lac à la Dame ne sera pas brumeux mais ça n’empêchera pas les légendes de venir jusqu’à toi.
...prenons le temps... veux-tu ?
une auberge... d’autres souvenirs... une enfance à grimper là, dans ces épicéas... à tisser là quelques aventures de pirates, de chevaliers sans peur, de cabanes au bord des bois... de l‘enfance, quels souvenirs garderons-nous ?
et c’est là.. dans un dimanche d’aéroport... le panneau des départs qui te laisse... devant un café... en mal de voyages.. en pleine envie de tout lâcher pour partir. s’offrir un nouvel horizon. être au-dessus des nuages. hors tout. rien à attendre. rien à atteindre.
...le voyage commencera ici. gare de jour. gare de nuit. peu importe. le train aura à jamais ce charme des voyages.. désirés... hâtés... chaotiques... le voyage se fait. en toi. et toi. immobile à te laisser bercer par les paysages qui s’étirent s’éteignent et te laissent rêveur...
à songer aux lendemains, au temps qui passe, à ce qui ne s’efface pas. ton nez collé à la vitre.. ces larmes...
voyage.. voyage ! hâte toi avant que de rater le départ... qu’il emporte ce train ! trouvons d’autres horizons. se faire voyageur. sans bagage
(BO Oxygène de Jean-Michel Jarre) voi là. tu y es. en cet instant attendu tout le jour. celui où l’éclusier a ouvert les portes... souvenirs de gueule-de-loup, d’écossage de petit pois et autres haricots, de la camionnette du boulanger, du boucher qui avait hébergé ce siamois Pussy - celui qui aimait cette campagne haute-saônoise...
et les promenades du dimanche sur le chemin de halage.. jusqu’au barrage.. où quelques-uns se sont égarés sur la Saône... où d’autres ont fait des blagues de mauvais goût à leurs parents... ils n’avaient que 4 et 5 ans à peine... où...
ces larmes...
gardons en nous ce sourire d’enfant que cela nous laisse... rêvons. encore un peu.
À lire sur le site de Jeanne, Babelibellus, mon texte : Le temps passé.