Avec vue sur la baie — Kowloon
heures appauvries
05h41 — dans tes murs hors la rumeur ancienne
06h28 — voulais te faire lumière pour passer à travers
07h12 — que tout te distille et s’érode le reste
07h29 — que l’idée seule du manque rince nos sentiments
08h17 — corps bien affaibli hors les murs bientôt
"Hello ? Is there anybody in there ? Room service."
15h26 — une larme incidente emprisonne la ville cristal
17h — tout me devient sphère d’un silence choisi
17h49 — indolent asile retournant le bruit sur lui-même
18h21 — sinon ce raidissement que tu inventes parfois
20h20 — donne m’en donne moi donne encore
Hello ? Is there anybody out there ?
22h25 — mais à la fin tu es las de ce monde nouveau
23h25 — tu préfères l’abri du manteau antique de la vierge
bientôt 01h00 à Kowloon — et les festons brodés seront nos souvenirs d’écume de la baie
Avec vue sur la baie — Hong Kong
heures appauvries
05h42 — à la treizième mon corps sera neuf
06h32 — sera le bruissement de la brume
07h19 — même la caresse de ta courbe de béton
07h30 — achèvera le rêve horizontal
08h23 — au risque de l’éparpillement
Hello ? Is there anybody in there ? Room service.
15h32 — dans la clairière de tes yeux
17h06— au bord de l’arène d’acier
17h50 — au hasard d’un miroir
18h37 — j’ai fixé le reflet de mon avenir
21h08 — entre tes lèvres divines
Hello ? Is there anybody out there ?
22h33 — et pourtant
23h42 — ces sensations constellées
bientôt 01h00 à Hong Kong — à l’épiderme perle déjà.
Texte écrit par Urbain, trop urbain qui invite sur leur site mon texte Tremblement sans fin dans le cadre du projet de vases communicants :« le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre. »