Pièce sonore réalisée à partir des lectures des textes écrits par les participants à l’atelier d’écriture numérique À Louvre ouvert, dans le cadre du 3ème atelier d’écriture numérique à l’occasion de l’exposition Bill Viola au Grand Palais à Paris.
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Se mêlent aux voix des participants lisant leurs textes, les secrets qu’ils ont bien voulu me livrer.
Presence, 1995 (Présence) :
L’installation sonore Présence, de Bill Viola, située dans l’escalier entre les deux étages de l’exposition, nous fait entendre des voix de tous âges chuchoter des secrets, des respirations ou les pulsations d’un cœur.
De la petite enfance à la vieillesse, ces voix chuchotent des secrets et des histoires personnelles. À partir de quatre petits haut-parleurs montés sur le pourtour du dôme, quatre canaux diffusent successivement des voix différentes, qui circulent dans la salle comme une présence psychologique de la mémoire et de l’individualité.
Dans cet espace, deux autres sons manifestent la présence physique du corps. On entend d’abord, au centre de la salle, une respiration régulière et les sons intérieurs d’un corps humains. Un petit haut-parleur, placé au point focal acoustique d’un réflecteur parabolique monté au sommet du dôme, concentre un faisceau étroit de sons sur une petite surface, matérialisant subitement la respiration et les bruits du corps au niveau de l’oreille intime de l’auditeur. En dehors de cet axe, les auditeurs entendent encore la respiration, mais plus lointaine et diffuse. Le second bruit est la pulsation constante, à basse fréquence, d’un rythme cardiaque humain, diffusé dans tout l’espace. Un haut-parleur subwoofer spécial reproduit des tons graves profonds, que l’on ressent moins comme des sons que comme des vibrations physiques.