Le Diable probablement est un film français de Robert Bresson réalisé en 1977. Il a obtenu l’Ours d’argent au Festival de Berlin.
Charles, Michel et quelques-uns de leurs amis forment un petit groupe écologiste, qui se préoccupe de la famine, de la pollution et de l’avenir du monde. Michel est un militant qui cherche à lutter avec ses modestes moyens, tandis que Charles refuse l’engagement, dégoûté par le monde qui l’entoure.
« Ce qui m’a poussé à faire ce film, affirme Robert Bresson, c’est le gâchis qu’on a fait de tout. C’est cette civilisation de masse où bientôt l’individu n’existera plus. Cette agitation folle. Cette immense entreprise de démolition où nous périrons par où nous avons cru vivre. C’est aussi la stupéfiante indifférence des gens, sauf de certains jeunes actuels, plus lucides. »
Charles : Ce qui est magnifique c’est que pour rassurer les gens il suffit de nier l’évidence.
Michel : Quelle évidence ? On est en plein surnaturel, rien n’est visible. Les gouvernements ont la vue courte.
Passager n°1 : N’accusez pas les gouvernements ! Dans le monde entier, à l’heure actuelle, personne ne peut se vanter de gouverner. Ce sont les masses qui régissent les évènements ; des forces obscures dont il parfaitement impossible de connaître les lois.
Passagère n°2 : C’est vrai que quelque chose nous pousse contre ce que nous sommes.
Passager ° 3 : Il faut marcher, marcher.
Passager n°4 : En marchant, je peux être celui qui rouspète toujours ?
Passagère n°2 : Qui est-ce donc qui s’amuse à tourner l’humanité en dérision ? Oui, qui est-ce qui nous manœuvre en douce ?
Passager n°1 : Le diable probablement.