Qu’est-ce que j’entends, qu’est-ce que je comprends de ce que j’écoute, de ce qui se dit ?
Maintenant, je ne pense plus pour personne ; je ne me soucie même pas de chercher des mots. Ça coule en moi, plus ou moins vite, je ne fixe rien, je laisse aller, la plupart du temps, faute de s’attacher à des mots, mes pensées restent des brouillards. Elles dessinent des formes vagues et plaisantes, s’engloutissent : aussitôt, je les oublie.
Aux fenêtres les couleurs composent les paysage. La brume au lever. Puis le soleil.
Les voix se chevauchent avant que le suspens ne s’organise. Le soleil et le ciel d’azur. Avec des éclats dedans. Les vibrations de l’air je les devine derrière la vitre.
Puis dans le silence et l’épuisement, je retourne à ma paralysie. Puis tout s’arrête dans un brouillard dissolvant. Nouveaux, nouveaux tâtonnements, à nouveau une attention distribuée fébrilement. Il n’y a qu’à laisser venir, laisser faire. Le silence est ma voix, mon ombre, ma clef... Quand rien ne vient, il vient toujours du temps, du temps. Peu ici compose. Tout le contraire. On le prend sur le fait, le changement des humeurs.
Elle dit tu lances des mots tu sculptes du son, le vert y perd sa patience, à force de mots, étranger à ce dont il parle, pris dans la lumière.
Le ciel s’agrandit. Nous voyons bien plus loin que ce que le présent. C’est en direct sur vos écrans, fermez les yeux.
Questionner le territoire du point de vue de ceux qui l’habitent.