En 1995, Shy, un adolescent de 15 ans, en décrochage scolaire, livré à lui-même, se retrouve dans une résidence pour mineurs délinquants implantée dans un manoir, dans la campagne anglaise : L’école de la dernière chance. Il s’en évade, laissant derrière lui cet endroit, ses compagnons d’infortune comme ses tortionnaires. Pendant sa fuite nocturne, Shy (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Le mistral est un vent froid, sec, qui souffle toute (...)
XXXIV
Les rues vides de Paris ce dimanche matin. Visite avec Caroline de l’exposition “Aimer. Rompre” de Françoise Pétrovitch au Musée de la vie romantique. Magnifiques toiles peintes et lavis d’encre sur papier. Café et scone à l’ombre des arbres du jardin du Musée. En passant devant le Musée Gustave Moreau, je pousse Caroline à y entrer. Un lieu (...)
Axel, une jeune femme à la dérive, fuyant un homme auquel elle doit de l’argent à New York, doit abandonner le refuge trouvé chez Simon à Long Island, qui lui demande de partir. Elle préfère attendre son moment avant de revenir vers lui et laisse filer une semaine pendant laquelle elle saisit toutes les opportunités pour vivre aux crochets d’êtres (...)
XXXIII
La brume revient à Marseille mais s’estompe rapidement. Matinée tranquille à la maison. On s’habitue vite, même si ce qui motivera vraiment le retour c’est justement de retrouver sa maison, son lieu à soi.
Sur le départ. Le Dugommier est fermé pour l’Assomption, nous montons jusqu’à Café l’Écomotive devant l’escalier monumental de la Gare (...)
XXXII
Restaurant en terrasse sur la Place des Pistoles. Café à la Vieille Charité. Exposition au Frac Sud, cité de l’art contemporain, avec des œuvres de Martha Wilson, d’Hamish Fulton et d’un groupe d’artistes qui aborde le rapport de la photographie au temps et le pouvoir d’évocation des images : Mnémosyne, de Khaled Abdulwahed, Estefania Peñafiel (...)
XXXI
Matinée de travail à la maison avec Alice. Chacun derrière son ordinateur. Appel de Caroline depuis Coaraze où elle subit les assauts incessants des moustiques. Ici il pleut je lui réponds.
Journée domestique. Lessive, repassage, courses, repas du soir. Salade de pommes de terre, thon, échalotes et mayonnaise. Je vais chercher la valise à la (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
« on ouvre des chemins
autant de couloirs
autant (...)
XXIX
Mes parents à la maison. Nina cuisine. Petits légumes farcis. Glace noisette, chocolat. J’écoute By heart, la pièce de Tiago Rodrigues sur France Culture. Sonnet 30 de William Shakespeare, traduit par Charles Garnier. Cet exercice tiré du sommeil des souvenirs d’enfance. Quand je fais comparoir les images passées / Au tribunal muet des songes (...)
XXVIII
Gris de l’orage qui ne vient pas. Pluie discrète. Dès que le soleil revient la chaleur s’installe à nouveau. Journée de travail. Le téléphone sonne, personne ne répond. La violence de cette sonnerie qui nous ramène à la réalité.
Promenade dans la relative fraîcheur du matin du côté de la rue Ordener. Il ne fait pas trop chaud à l’ombre. Dans la (...)