Dans L’étrange affaire d’Angélica de Manoel de Oliveira, Isaac, un jeune garçon tourmenté qui vit dans une petite ville du Douro au Portugal, photographe obsédé par son art, la photographie, cherche à saisir le monde qui l’entoure. Une nuit, il est appelé pour photographier une morte.
Isaac, photographe obsédé par son art
L’expérience est inédite, (...)
L’exposition à ciel ouvert L’eau qui dort, de l’artiste plasticien Michael Pinsky, met en lumière les dérives de notre société de consommation, de manière poétique et pédagogique, dans le cadre de la COP21. Elle est visible sur le bassin de la Villette, face à la Géode, jusqu’au 3 janvier 2016.
Habitant du quartier depuis une quinzaine d’années j’ai connu (...)
Dans les draps, l’ombre que leurs plis forment dessine le portrait d’une femme ou d’un homme. Mémoire de nos mouvements nocturnes dont il reste au matin les traces dans les ondulations du tissu, qui se répercutent parfois comme en écho, sur la peau de notre visage, mémoire à fleur de peau. J’imagine une chaîne de montagnes derrière laquelle le soleil (...)
Un réseau de tunnels caché sous l’étendue de la ville qui n’est pas celui qu’on connait, avec ses bureaux, ses centres commerciaux, ses stations de train ou de métro et ses cinémas situés sous le niveau de la rue. Une ville sous la ville, une ville qui dédouble la ville. Une ville souterraine dans la partie la plus dense de la ville, dans son (...)
« On se tourne vers le monde, on se tourne vers soi. » Quelque chose noir, Jacques Roubaud
Basculer du jour à son reflet de l’autre côté de la nuit. Dans le noir. D’un bleu très noir. Dans le noir d’une nuit interminable. L’époque est frontale, sans concession. L’affrontement, inévitable. Un rien peut déclencher l’étincelle fatale. Mais c’est à petit feu (...)
Le visage et ses distances nécessaires. Faire bonne mesure. Limite de discrétion. Dans les banques et certains magasins, ces marques signalétiques au sol qui délimitent une zone à ne pas dépasser, ne pas franchir. Au-delà de cette limite votre proximité devient suspecte, gênante, cette intrusion peut troubler, interférer dans la bonne marche de notre (...)
Tu ne souhaitais pas te rendre à cette soirée, j’ai insisté pour que tu acceptes. Il y avait beaucoup de monde, chacun était venu accompagné de ses amis et ses connaissances, le nombre des convives bien trop grand pour permettre à chacun de discuter et d’échanger avec les autres. Le volume de la musique monté au maximum empêchant toute discussion. Bien (...)
« L’homme qui ne médite pas vit dans l’aveuglement, l’homme qui médite vit dans l’obscurité. Nous n’avons que le choix du noir. »
Victor Hugo, William Shakespeare, I, 5, les Âmes I, 1864.
La lumière naît de la nuit et y replonge.
Miser sur le noir. Se laisser séduire par le prestige de ces différents noirs qui dominent l’horizon imaginaire, en parcourir (...)
Le texte qui suit a été écrit dans le train Paris-Marseille et Marseille-Paris, à l’occasion de ma venue à Marseille pour évoquer Les autonautes de la cosmoroute de Julio Cortázar aux Bancs Publics dans le cadre du centenaire de sa naissance.
Ce texte a été écrit spécialement pour la lecture à laquelle Mathilde Roux m’a invitée, samedi 5 avril, à 18h30 à (...)
Si c’est demain, c’est aujourd’hui, hier inclus dans les poussières du ciel.
La ville est un corps vivant. Quand on y ajoute sans concertation et sans raison un corps malade, inutile ou inadapté, la ville (c’est-à-dire ses habitants et ses visiteurs accueillis ou rejetés) a vite fait de le détourner, de le transformer, ou le cas échéant, de le (...)