Se réveiller cette nuit-là en sursaut, en sueur, ouvrir la fenêtre de sa chambre pour faire entrer un peu d’air frais et chasser la pesante atmosphère de la pièce chargée d’électricité, entendre d’étranges bruissements suspects en contrebas de mon immeuble, s’agitant dans la cour plongée dans une intrigante pénombre bruissant de soubresauts (rôdeurs ? (...)
« La surface la plus passionnante de la terre, c’est, pour nous, celle du visage humain ».
Georg Christoph Lichtenberg Collage de Nicola Kloosterman
Un rendez-vous avec l’imprévu, c’est impossible me dira-t-on. Mais c’est comme pour les rêves, la ville ça se travaille. Pour connaître une ville, il faut l’arpenter. Pour y rencontrer de vieux amis, (...)
Le développement d’un prototype des Lignes de désir qui vise à valider et illustrer un moteur de génération narrative basé principalement sur le comportement déambulatoire de l’utilisateur, sur lequel vont désormais travailler deux développeurs Suisses, Olivier Evalet et David Hodgetts, qui m’ont été présentés par Ulrich Fischer, vise à régler ce moteur (...)
C’est une image, non c’est un trouble passager qui a tout d’abord retenu mon attention. Une image éphémère, elle disparaît aussi vite qu’elle est apparue, au point de me faire douter de son existence même. On a tous en soi de ces images. Des épiphanies. Il faisait très doux, le ciel couvert de nuages compacts laissait percer à jour épisodiquement des (...)
Écrire n’a rien à voir avec signifier, mais avec arpenter, cartographier, même des contrées à venir.
Gilles Deleuze & Félix Guattari, Mille plateaux, Minuit, 1980.
Les Lignes de désir propose d’explorer le récit interactif sous forme de narration combinatoire en mettant à disposition du promeneur, dans l’espace de l’île Saint-Louis à Paris (lieu où (...)
Les Lignes de désir propose d’explorer le récit interactif sous forme de narration combinatoire en mettant à disposition du promeneur, dans l’espace de l’île Saint-Louis à Paris (lieu où se déroule l’histoire) une base de données géolocalisées de textes se présentant sous la forme d’enregistrements sonores (lecture des différents fragments indépendants à (...)
Sans l’ombre d’un doute Avenue Jean Jaurès, Paris 19ème
Une petite fille place sur son visage l’emballage en papier transparent de couleur vive d’un bonbon qu’elle vient de manger et, qu’au lieu de jeter, elle porte par jeu, espiègle, sous ses yeux, devant son nez, collant délicatement le papier sur sa peau moite, l’étirant pour s’en couvrir tout (...)
« Un jeune homme de cette ville est éperdument amoureux de vous ; depuis un mois entier, il cherche vainement l’occasion de vous l’apprendre. »
Musset, Les Caprices de Marianne, acte I, scène 1
Cette musicalité d’un poème entendu dans ton enfance, tu la croyais totalement oubliée, effacée, comme le sens de ce poème lui-même, dans ce flux de la mémoire, (...)
C’est une apparition, un accident imprévisible, un signe qui nous arrête en chemin, happe notre attention, un temps distrait, mais notre corps ne le perçoit qu’avec un peu de retard sur l’œil toujours aiguisé, aux aguets, forcé de se retourner, de se reprendre, mais ne voit plus rien. Nécessité de rebrousser chemin. En quelques pas, revenir au point (...)
Rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11ème.
Voir autrement
Fermer les yeux. C’est un geste anodin. Il y a cette femme que je croise tous les jours au même endroit. Je ne l’ai pas tout de suite remarquée. Le plus souvent on n’y pense même pas en effectuant ce geste. C’est un réflexe. Il arrive un moment où plus rien ne peut nous soulager. Mais un regard (...)