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Urbain, trop urbain — La revue de villes

Urbain, trop urbain — La revue de villes vise à créer un univers de rencontre avec une ville. Univers porté par toutes formes d’écritures numériques, celles qui nous permettent aujourd’hui de tracer des chemins de traverse entre les partitions, scientifique, littéraire et artistique. Rencontres résolument individuelles, et parfois délinquantes au regard des genres que s’imposent les « disciplines » et les systèmes de légitimité qu’elles se forgent.

L’ambition de Matthieu Duperrex et Claire Dutrait qui en assurent la direction, la coordination, le secrétariat de rédaction et la mise en pages, « est de donner à voir, à sentir et à comprendre au flâneur urbain d’aujourd’hui une ville, par des approches fragmentaires qui soient autant d’invitations à se tracer des perspectives individuelles : dialogues, parcours, grilles de lecture, cartes, critiques architecturales, instants croqués en images ou en poèmes… »

Une revue numérique d’un genre inédit, dédiée à la pratique de la ville et diffusée en double format PDF (pour ordinateur) et epub (pour iPad) dont le premier numéro est consacré à la ville de Shanghai.

Mégalopole de vitesse et de changement permanent, Shanghai contredit la fixité et l’idéal de ce qu’on appelle encore ville. Au visiteur imaginaire ou réel, au nouveau flâneur urbain équipé de son outillage numérique, Shanghai Nø City Guide délivre une exploration loin du récit omniscient. La texture urbaine qui se tisse ainsi à propos de Shanghai devient une invitation à se constituer soi-même des approches parcellaires et éclatées, des pratiques urbaines…

50 auteurs venus de toutes disciplines : architecture, urbanisme, photographie, arts numériques, littérature, sociologie, géographie, etc…

65 contributions de tout ressort numérique : écriture, estampe, portfolio photographique, application en ligne, son, vidéo…

714 pages en format PDF (vous pouvez télécharger un extrait). Un epub conçu avec tous les enrichissements possibles pour une lecture agréable sur iBooks dans l’iPad. Édition sans DRM et à un prix inférieur à 3€.

Les angles d’approches que l’on trouve regroupés en fin d’ouvrage dans une Table des catégories de Shanghai, entre lesquelles le lecteur peut choisir sa navigation, Urbain, trop urbain les a indexées dans sa propre trame d’écriture de la ville, celle que l’on retrouve sur leur site Urbain, trop urbain : Signal urbain, Lecture urbaine, Écriture urbaine, Post-it urbain.

L’ouvrage est magnifiquement construit autour d’une Table des tables qui permet au lecteur de se retrouver facilement et de choisir son rythme et son sens de lecture, ce qui fait de ce guide d’un genre nouveau, ce non-guide, une merveilleuse entrée en matière dans une ville aussi riche et variée que Shanghai.

Dans cette Table des tables on retrouve une Table des matières qui propose une lecture dans l’ordre chronologique en fonction du classement séquentiel proposé (Mythologies, Épreuves, Allures, Seuils, Contrefaçons, Dérives), une Table des catégories qui ordonne la lecture en fonction de la grille d’Urbain, trop urbain, évoquée un peu plus haut (Signal, Post-it...), une Table du temps (en fonction de la durée approximative de découverte des contributions (belle idée qui à l’expérience prouve que ce n’est pas qu’un gadget, on entre dans cette œuvre riche par étapes, strates successives que cette table nous permet d’organiser au mieux)), enfin une Table encyclopédique (en fonction des disciplines et savoir-faire d’où procèdent les contributions de chaque auteur).

Très fier d’avoir participé à cette magnifique revue dont la lecture est d’une richesse incroyable, en proposant plusieurs créations que je diffuserai sur le site très prochainement :

Un texte sur The Lady from Shanghaï d’Orson Welles. Réécrire Shanghai comme le personnage de Jorge Luis Borges tente de créer le Quichotte pour la seconde fois...

Une pièce sonore qui reprend le dispositif de mon cycle Sound & Vision : Un lieu, un lien. Deux films : une même ville... : au creux des échos, mélangeant The Shanghai Gesture de Josef von Sternberg et Les fleurs de Shanghai de Hou Hsiao-hsien. Dans les dialogues entre ces deux films, c’est l’illusion d’une mémoire de Shanghai qui s’invite, toute en fiction. Et qui sait si au creux de ces échos troublants ne se fait pas entendre la ville d’aujourd’hui, toute en mouvements ?

Est-ce que l’on peut écrire sur une ville que l’on ne connaît pas, dans laquelle on n’a jamais été, dont on n’a même quasiment jamais vu d’images ? Est-ce que l’on peut écrire sur une ville inventée par les récits des autres, les histoires que l’on nous a racontées ? Est-ce qu’un film qui ne nous montre pas une seule image de la ville, mais qui porte son nom dans son titre peut, à lui seul, nous permettre une approche sensible, alors qu’on ne la connaît pas ? Comment écrire ou lire la ville sans y être jamais allé ? J’ai découvert Shanghai à travers les livres et les films. Le texte qui suit est une fiction, ma perception de Shanghai aussi. La ville y rayonne par son image.


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