En 2012, j’ai pris une photographie tous les jours avec l’appareil photo numérique que j’avais sous la main (iPhone, iPad, Kodak, Canon, etc.) et je l’ai diffusée sur mon Tumblr : Planche-contact, en y associant une phrase trouvée sur l’un des nombreux blogs et sites littéraires que je suis régulièrement sur Netvibes. À la fin de chaque semaine, je reprenais l’ensemble des photographies pour les diffuser dans un article avec le texte que j’avais écrit à partir des phrases trouvées pendant la semaine.
La photographie, comme l’écriture, est un travail de lecture. Je regarde autour de moi, ce qui retient mon attention (en voyage, en marchant, dans le train) ce qui change sans cesse, c’est comme un récit qui se poursuit, évolue au fil du temps : écrire avec ce qui a déjà été écrit, lire c’est pareil, et regarder aussi.Dans les premières lignes de l’avant-propos à son livre Le boîtier de mélancolie, Denis Roche écrit : « La photographie est la rencontre d’un temps qui passe sans s’arrêter et d’un temps qui ne passe pas, qui ne ressemble à rien parce qu’il ne nous appartient ni de le matérialiser ni de le commenter. Du premier, nous ne sommes jamais que le sable et le solde, du second, nous ne sommes que la transparence. »
La main de l’aveugle est un recueil de textes écrits autour de certaines de mes photographies publiées au quotidien sur Internet dans le cadre de mon projet Planche-contact qui tente d’analyser ce qui est au cœur de l’acte photographique et du processus créatif : la mémoire, le temps, l’intimité et notre rapport au quotidien, tout ce qui en fait le sable et le solde.
Cette année, j’ai consulté chaque jour les photographies prises l’année précédente, les phrases sélectionnées en regard, et j’ai écrit un texte sur la photographie lorsqu’une image se formait en moi en réaction à cette photographie, parfois pour la décrire (même si ce fut assez rare), souvent pour réfléchir à une idée, une émotion, une impression, une envie, liées à la photographie et ce qu’elle révèle en moi sur le regard que je porte sur la ville, les visages, la mémoire, le quotidien, ou l’intime.
Ce livre, constitué de quarante textes, écrits en 2013, est un journal d’écriture photographique, qui peut se lire comme beaucoup de mes livres, dans l’ordre chronologique (en suivant la table des matières) ou dans le désordre en passant plutôt par les lieux évoqués, ou les thèmes abordés).
Vous pouvez le télécharger librement en version ePub , mobi ou pdf :