L’idée de cette revue est de jouer la carte d’une lecture écran, et de former, notamment autour des auteurs dont les textes numériques sont diffusés sur la plateforme publie.net, mais pas uniquement bien sûr, un ensemble éditorial où se confrontent l’image, le texte et le son.
Plusieurs numéros sont lancés parallèlement chaque année, sous forme de chantiers à suivre, à partir d’une phrase qui fera office de point d’orgue. Les textes doivent être courts, quelques lignes, la plupart du temps. Mais la revue accueille également des textes plus longs, sur plusieurs pages, indépendamment de la forme de l’écrit. Chacun peut envoyer ses créations tant que le chantier n’est pas terminé.
Des graphistes, dessinateurs, peintres, illustrateurs, photographes, sont de la même façon, invités régulièrement à envoyer leur travail. La revue est accompagnée d’une bande son, qui forme une approche du thème au même titre que les textes et les images.
Site internet : tinyurl.com/revuedicila
La revue possède une Page sur Facebook et un compte sur Twitter : @revuedicila
Périodicité de la revue :
Entre 2008 et 2009 : Un numéro par saison. Quatre numéros par an.
À partir de 2010, la revue passe à deux numéros par an.
NUMÉRO 1 : Nous dormons notre vie d’un sommeil sans rêves // HIVER 2008. Mise en ligne le 21/12/2008. 36 auteurs / 90 pages
NUMÉRO 2 : Mystérieux travail d’un écart qui s’imprime // PRINTEMPS 2009. Mise en ligne le 21/03/2009. 41 auteurs / 120 pages
NUMÉRO 3 : La musique savante manque à notre désir // PRINTEMPS 2009. Mise en ligne le 21/03/2009. 41 auteurs / 120 pages
NUMÉRO 4 : Le palimpseste de la mémoire est indestructible // ÉTÉ 2009. Mise en ligne le 21/06/2009. 40 auteurs / 105 pages
NUMÉRO 5 : Le cœur est voyageur, l’avenir est au hasard // PRINTEMPS 2010. Mise en ligne le 21/06/2010. 42 auteurs / 135 pages
NUMÉRO 6 : L’immobilité de celui qui écrit rend le monde en mouvement // HIVER 2010. Mise en ligne le 21/12/2010. 53 auteurs / 208 pages
NUMÉRO 7 : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas // PRINTEMPS 2011. Mise en ligne le 21/06/2011. 42 auteurs / 204 pages
NUMÉRO 8 : La forme d’une ville, hélas ! change plus vite que le coeur d’un mortel // HIVER 2011. Mise en ligne le 21/12/2011. 60 auteurs / 320 pages
Depuis décembre 2008, la revue de création d’ici là compte plus de 210 auteurs au sommaire de ses huit premiers numéros.
Jef Aérosol, Vincent Alric, Amandine Alessandra, Gilles Amalvi, Jacques Ancet, Félicia Atkinson, Justine Abittan et Caroline Delieutraz (Les K.Kliniques), Giney Ayme, Ludovic Bablon, Jan Baetens, Dominique Balaÿ, Joël Baqué, Perceval Barrier, Nicolas Baudouin, Laetitia Benat, Sereine Berlottier, Claude Ber, Léa Bismuth, Isabelle Boinot, François Bon, Daniel Bourrion, Guenaël Boutouillet, Raymond Bozier, Martin Brink, Mathieu Brosseau, Michel Brosseau, Martin Bruneau, Daniel Cabanis, Sabrina Caggianese, Cali Rezo, Luc Dall’Armellina, Arno Calleja, Nicolas Carras, Cécile Carret, Gwen Catalá, Cats Hats Gowns, Claude Chambard, Anne-James Chaton, Léa Chevrier, David Christoffel, Sarah Cillaire, Claro, Sylvain Coher, Dennis Colin, Anne Collongues, Liza Corsillo, Philippe Cou, David Cousin-Marsy, Pierre Coutelle, Jean Christophe Cros, Matthew Cusick, Didier da Silva, Etienne de Bary, Philippe De Jonckheere, Amélie Delaunay, Hélène Delprat, Alexis Denuy, Régine Detambel , Thibault de Vivies, Caroline Diaz, Charles Dionne, Samuel Dixneuf, Pascal Dolemieux, Michèle Dujardin, Aurélien Dumont, Armand Dupuy, Stéphane Dussel, Pierre Escot, Elisa Espen, Michel Falempin, Claude Favre, Guillaume Fayard, Ed Fella, David Fenech, Claire Fercak, Bruno Fern, Joffrey Ferry, Jean-Yves Fick, Jean-Marc Flahaut, Pierre-Yves Freund, Patrick Froehlich, Rémi Froger, Emmanuelle Gabory, Xavier Galaup, Stéphane Gantelet, Anne-Marie Garat, Hervé Gasser, Virginie Gautier, Jean-Paul Gavard-Perret, Catherine Gfeller, Nathanaël Gobenceaux, Julien Grandjean, Fred Griot, Christophe Grossi, Olivier Guéry, Benoit Guillaume, Maryse Hache, Lise Hascoët, Sandra Hinège, Simon Høgsberg, Déborah Heissler, Laurent Herrou, Mathilde Huron, Sabine Huynh, Louise Imagine, Amande In, Jasper James, Emmanuèle Jawad, Christine Jeanney, Dennis Jones, Anne Kawala, Kill Me Sarah, Klimperei, Stéphane Korvin, Perrine Kuhn, Arnaud Labory, Elise Lamiscarre, Sergey Larenkov, Mathieu Larnaudie, Isabelle Lartault, Jean-René Lassalle, Frédéric Lavignette, Pierre Le Pillouër, Muriel Leray, David Lespiau, Nolwenn Letanoux, Jérémy Liron, Michel Longuet, Pierre-Yves Macé, Arnaud Maïsetti, Xavier Makowski, Nadine Manzagol, Laurent Margantin, Stéphane Massa-Bidal, François Matton, Philippe Maurel, Christian May, Olivier Mellano, Pierre Ménard, Claire Anne Menaucourt, Matthieu Mével, Juliette Mezenc, Laure Morali, Antoine Moreau, José Morel Cinq-Mars, Sandra Moussempès, Lise N., Ana nb, Sylvie Nève, Régis Nivelle, Florence Noël, Grégory Noirot, Carol Novack, Jean-Noël Orengo, Jérôme Orsoni, Eric Pajot (RadioMentale), Julia Pallone, Isabelle Pariente-Butterlin, jeanpierre paringaux, Arnold Pasquier, Julien Pauthe, Marc Pautrel, Charles Pennequin, Perrine en morceaux, Lolita Picco, Jean Philippe Poli, Virginie Poitrasson, Cécile Portier, Daniel Pozner, Pierremannuel Proux, Dominique Quélen, Franck Queyraud, Philippe Rahmy, François Rannou, Hubert Renard, Béatrice Rilos, Annie Rioux, Mathieu Rivat, Loïc Robin, Alain Robinet, Éric Rondepierre, André Rougier, Claude Royet-Journoud, Caroline Sagot-Duvauroux, Esther Salmona, Christophe Sanchez, Laurent Sauerwein, Anne Savelli, Rita Scaglia, Christopher Selac, Joachim Séné, Martine Sonnet, Dominique Sorrente, Jean-Pierre Suaudeau, Lucien Suel, Jérémy Taleyson, Nicolas Tardy, Michaël Trahan, Florence Trocmé, Colette Tron, Eva Truffaut, Emmanuel Tugny, Mario Urbanet, Nicolas Vasse, Véronique Vassiliou, Benoît Vincent, Guillaume Vissac, Voxfazer, Gilles Weinzaepflen.
Prochain numéro :
NUMÉRO 9 :
Vienne la nuit sonne l’heure.
PRINTEMPS 2012.
Date remise des travaux : Avril 2012. Mise en ligne le 21 juin 2012.
Découverte de la revue d’ici là sur iPad avec bande son inédite, présentée par Clément Monjou du site eBouquin.fr.
Dans son Mémoire Master 2 (Monde du livre de l’Université Aix-Marseille) consacré à Publie.net (un autre visage d’internet), Valentin Burger évoque très justement la revue d’ici là :
La revue d’ici là et les expérimentations multimédia
La revue d’ici là a été créée en décembre 2008 ; sept numéros ont été publiés à ce jour (six numéros entre décembre 2008 et décembre 2010, plus un numéro 0, sorte de prototype du projet, plus court que les numéros suivants), à raison d’un rythme initial de quatre numéros par an. Le principe de base de cette revue est classique : inviter des contributeurs d’univers variés, plasticiens, écrivains, photographes... pour constituer un ensemble divers autour d’un thème précis à chaque numéro - en l’occurrence une citation d’une phrase qui sert chaque fois de tremplins pour variations. Mais l’ambition de Pierre Ménard (pseudonyme de Philippe Diaz, directeur de la revue) est plus large : il s’agit, grâce au format numérique et à la diversité des interventions, de « jouer la carte d’une lecture écran », c’est-à-dire, par la confrontation entre son (apport principal si on l’oppose aux revues papier), image et texte de questionner l’acte de lecture. Ainsi, le lecteur peut dès le sommaire choisir de lire le numéro de manière linéaire, traditionnelle, ou bien de se laisser guider/perdre en cliquant sur les noms des auteurs, ce qui l’emmène directement à sa participation. Une fois à la page, il peut revenir directement au sommaire en cliquant sur le nom de l’auteur ; mais il peut aussi continuer de suivre un rythme invisible en cliquant sur les liens hypertextes « laissés volontairement invisibles pour renforcer leur aléatoire découverte ». Ce n’est pas seulement la linéarité qui est repensée, c’est aussi la temporalité même de la lecture : un fichier mp3 est téléchargeable avec la revue, qui mêle des ambiances sonores, des morceaux de musique, des lectures ; le lecteur est ainsi mêlé à un temps de lecture et de défilement qui n’est pas le sien propre : il assiste à une ouverture du texte, à un déploiement d’éléments. Dans sa préface à une étude sur la littérature numérique datant de 2005, Jean Clément abordait déjà cette remise en cause de la lecture traditionnelle :
« Le texte en mouvement ou texte animé est un texte dont les mots apparaissent, disparaissent, circulent, se transforment à l’écran. La situation du lecteur s’en trouve complètement changée. En tranchant le lien qui depuis des siècles l’attachait à la page, la littérature en mouvement soumet l’œuvre au temps de sa consommation, elle se « produit » dans un espace-temps qui n’est plus celui de la lecture mais celui du spectacle. »
La proposition d’interactivité défait le lien traditionnel de la lecture, insère ainsi le lecteur ainsi le lecteur dans un dispositif neuf. Là où jusqu’ici nous avons tenté de rassembler les textes de publie.net dans quelques grands axes d’écriture, où c’était la pratique même d’écrire qui était bousculée par son transfert dans le numérique, nous avons ici affaire à une vision symétrique, qui convoque le numérique pour repenser la lecture. Toutefois, Jean Clément émet une réserve quant au contenu d’un tel dispositif : en 2005, au moment de la rédaction de sa préface, les textes numériques faisant intervenir la programmation vouaient le texte à un rôle secondaire, et traçaient un chemin de lecture finalement bien déterminé. « Pour le lecteur, la situation est devenue inconfortable. L’interactivité comme promesse de liberté et de prise en main du déroulement de l’œuvre, comme coproduction du texte avec l’auteur n’est le plus souvent qu’une illusion. Le texte programmé conduit à la programmation du lecteur. » La différence entre de tels dispositifs préprogrammés et les propositions de la revue d’ici là résident dans une dissociation retrouvée entre programmation et écriture : en commandant les textes à un collectif, en se faisant lui-même éditeur et directeur, Pierre Ménard distingue ainsi ces deux activités pour restituer au texte son autonomie. Chaque élément pouvant ainsi être considéré isolément, et l’élément unificateur étant une thématique découlant de la citation d’un écrivain, il réancre la problématique littéraire dans le programme, qui alors sert avant tout à désorienter le lecteur plus qu’à le guider. Les propositions de liens hypertextes ont pour but de rendre aléatoire le rythme de la lecture, c’est-à-dire de rendre au lecteur sa faculté d’errance, plus déterminée (idéalement) par aucun format ni parcours tracé : il est significatif à ce titre que le numéro 5 ait pour thème la sérendipité, « ce qu’on trouve sans le chercher », avec pour appui les vers de Jacques Brel : « Le cœur est voyageur, l’avenir est au hasard ». L’avenir de la littérature numérique dépendait selon Jean Clément de la relation qu’elle entretenait avec le lecteur : « Pour trouver son public, il lui faudra réfléchir à la place du lecteur dans les dispositifs qu’elle propose. » C’est donc bien une posture innovante qu’adopte publie.net en hébergeant et diffusant la revue de Pierre Ménard : il s’agit de réfléchir encore à une invention, un avenir de l’écriture et de la lecture numériques.
Présentation de la revue sur le site des revues culturelles Ent’revues
d’ici là, une revue sur publie.net, par François Bon
Soirée lectures autour de la revue d’ici là
Présentation de la revue d’ici là, filmé par le site Envie d’écrire, au cours de la table ronde sur le thème de « La poésie sous toutes ses formes » organisée par le Printemps des Poètes dans le cadre du 29ème Marché de la Poésie à Paris le 30 mai 2011 :