Caroline me coupe les cheveux. Gare du Nord. RER D. Repas à Combs-la-Ville chez mes parents avec Alice et Caroline.
Fin du montage et du mixage de mon journal du regard. Écriture du texte et enregistrement dans la foulée. Je ne sors de la maison que pour faire quelques courses.
Anniversaire d’Alice. 25 ans. Walter Benjamin dit qu’il ne subsiste dans les romans de Kafka qu’une « rumeur des choses vraies ». Restaurant indien chez Dishny, rue Cail. Je découvre les cinq dossiers numériques de la prochaine commission poésie d’octobre. L’un d’entre eux frise le ridicule, je ne peux m’empêcher d’en lire des extraits, ce qui fait beaucoup rire Alice.
La Poste n’est pas ouverte à l’heure indiquée sur Google. Travaux sur les trottoirs de la rue. J’y retourne à midi. Personne pour une fois à cette heure. J’envoie la caution pour l’appartement de Nina à Nice. Une page à recopier à la main, je n’ai plus l’habitude. Temps variable. Alternance de nuages et de ciel bleu. Je reçois à la maison les dossiers (contenant livres et plaquettes des auteurs) du CNL.
Rêve : Course-poursuite à travers les étages d’un immeuble. Mon corps se heurte contre les parois, chocs et rebonds brutaux. Je me réveille endolori. Rendez-vous médical. Premières gouttes de pluie en rentrant après les courses. Temps doucement pluvieux. J’écoute l’intégralité de l’opéra Tristan et Isolde, de Wagner. Un mulot s’est hissé jusqu’à la mangeoire des oiseaux sur la barrière du jardin des voisins. Lecture des carnets de notes de Bergounioux dans le film Nous d’Alice Diop. « Vous me racontez une vie que je n’ai pas vécue et qui pourtant me touche comme si c’était la mienne. »
Comme hier, je ne travaille pas aujourd’hui. Pépiements assourdissants des oiseaux dans les arbustes du jardin. Je chasse les pigeons toute la matinée. Lecture. Écriture. Le soir, Caroline règle le problème des oiseaux avec la voisine qui promet d’arrêter de les nourrir.
Les brumes matinales s’estompent rapidement. Promenade avec Caroline dans les rues du 18ème. Musée de Montmartre. Café Renoir. Pas trop de monde. Nous déambulons dans le jardin en espalier le long de la vigne de Montmartre. Dans l’église Saint-Pierre de Montmartre, une chorale répète. La musique de leurs voix emplit tout l’espace. Chaleur au retour. Lecture tout l’après-midi. Et si personne ne m’écoute, c’est à moi-même que je parle d’amour.
Au jour le jour : bloc-notes quotidien