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Aller-retour à Montpellier

Aller-retour express en TGV ce vendredi pour intervenir au Séminaire du Diplôme universitaire d’Animateur d’Ateliers d’Écriture, dans le cadre de la Comédie du Livre, au Corum de Montpellier.

En début de semaine j’étais intervenu pour une douzaine de formateurs d’Aleph-Écriture, et quelques autres en province qui assistaient à la séance en vision-conférence, sur le même thème, écriture numérique en ateliers, leur présentant mes ateliers d’écritures numériques.

C’est dans ce genre de rendez-vous que j’en prends la mesure de la popularité de mon ouvrage édité par Publie.net, Comment écrire au quotidien (365 ateliers d’écriture), de nombreuses personnes m’ont parlé en effet de leur lecture du livre et de leur utilisation régulière des ateliers présentés dedans. C’est une joie immense de savoir que se livre est lu, qu’il est utile et apprécié.

Ce Séminaire se déroulait au Corum de Montpellier, allée Saint-Esprit, ça ne s’invente pas. Et la terrasse du bâtiment est connue des jeunes qui s’y donnent rendez-vous pour parler, s’embrasser, à l’abri des regards des passants, avec une magnifique vue sur la ville.

Dans le train, surpris par l’amabilité surprenante de notre jeune voisin, jeune homme brun, chemise blanche, cravate bleu, visage aux traits fins, diplômé d’un BTS en communication à la recherche d’un emploi (j’ai lu la lettre de motivation qu’il s’appliquait à écrire au stylo pendant la première partie du trajet, puis avec laquelle il tentait vainement de se cacher pour préparer son oral du jour, l’utilisant comme un éventail. Il nous salué en arrivant, il a eu un petit mot plein d’esprit pour le monsieur d’une soixantaine d’années assis à ses côtés, des sourires discrets pour ma voisine qui (bien au-dessus du cinéphile moyen) s’esclaffait toutes les trente secondes en regardant le film Neuf mois de Patrick Braoudé sur son Macbook Air, et qui m’a gentiment adressé un à vos souhaits lorsque j’ai éternué. Rien d’extraordinaire, me direz-vous, mais quelques minutes plus tard, lorsqu’il a été au Bar, et bien figurez-vous qu’en se levant, il nous a demandé s’il pouvait nous rapporter quelque chose, il s’est adressé à nous, ses compagnons de carré, mais également au carré à côté, suite à notre refus polis. C’est bien la première fois que je voyage avec quelqu’un de si aimable, de si poli, serviable, attentionné, et discret en plus, pas du genre à vous raconter sa vie ou à vous bombarder de questions indiscrètes sur la votre. Bref, un plaisant compagnon de voyage qui et descendu la gare avant la mienne, à Nîmes.

Au retour, nous sommes surpris par l’annonce du chef de bord qui nous apprend que c’est aujourd’hui la Fête des voisins et qu’à cette occasion la SNCF étant partenaire de l’opération, nous devrions en profiter pour discuter avec notre voisin, ou l’inviter à prendre un verre au bar, des offres promotionnelles nous y attendant un Smoothie acheté le second nous sera offert.

En souriant à cette annonce, je repensais à mes voisins d’immeubles qui, depuis ces derniers jours s’amusent à empiéter sur le couloir commun à l’ensemble des appartements de notre étage en l’annexant comme une nouvelle piécettes de leur appartement, et discutent et laissent leurs jeunes enfants courir, crier dans le couloir sans rien leur dire. Je revoyais la réaction épidermique de ma grande fille qui ne parvenait pas à se concentrer sur le texte qu’elle écrivait à l’ordinateur et qui menaçait en haussant la voix d’aller leur dire sa façon de penser à ses enfants mal élevés. Je me suis dit que s’ils réitéraient ce soir leur invasion sonore du couloir, alors oui j’allais leur faire la fête à mes voisins.


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