À un moment ou à un autre tous hésitent. Nous lançons des messages qui s’effacent. Le monde, le réel n’existent que vus, perçus. Rêvés à travers notre regard. Ne vous laissez pas impressionner. Manière fragmentée de se donner corps. Une idée d’abord lointaine et floue. Fragilement, intensément.
Surtout, ne pas définir, ne pas tracer de contours. Il n’est pas question de passer le temps à emplir l’espace, le gonfler comme une bulle. Plutôt : Rester à la surface. Et tenter d’atteindre, sinon un lieu, un point de convergence, de fuite. Une vérité se dessine ainsi peu à peu, faîte d’approximations, d’incertitudes, de remises en question, de réajustements.
Être une ligne qui s’allonge, s’emmêle et enfin se croise à nouveau, un sentier sur lequel on peut rebrousser chemin. Chercher à dire sans dire précisément. Essayer de trouver la bonne distance. L’ardeur, le multiple, la croisée des langages, la promesse d’autres horizons.
Mais je ne suis pas ainsi, je suis discontinue.