Promenade géolocalisée entre la rue Eugène Varlin dans le 10ème et l’avenue Simon Bolivar, dans le 19ème arrondissement de Paris, diffusée sous une autre forme, sur le blog d’Anne Savelli : Fenêtres Open Space, à l’occasion de l’opération vases communicants d’échange de blogs tous les premiers vendredis du mois.
Photographies et poésie de Pierre Ménard
Se réduit le monde autrefois cercle où son corps se réduit aux lettres, mince lueur d’avant multipliant ses lignes. L’instinct critique : quelques mots dont le dessin, plusieurs fois, récite le silence. La plus grande preuve se donne chaque jour, puis devient transparente sous le charme. L’infini est atteignable. À l’heure même où je marche, mon ombre fait le tour de la terre. Ma façon de peser sur le sol.
Nous voyons sans voir, bien sûr, ce que l’on tient entre ses mains. Proche et lointain. Pourquoi le déficit de lumière ? Cette soif d’infini qu’ouvre la nuit. Son acte de naissance, son destin.
Une fois encore le moment est venu de reprendre tout le langage. J’avance donc à demeure. La terre est en dessous de moi. Bien plus vite je pense. Phrase qui implique son mouvement. Assembler toutes les images.
Je suis face au ciel, pour devenir ce décor noir, presque perdu dans son regard. Ces fragments vers un sens impossible. Pour le vide unique. Je décline les heures, le reste étant la nuit possible, malgré la nuit du jour. La dépouille des syllabes.
Certains reliefs d’ombre adressent un regard. Balancement des arbres. Le seul rêve de voir haut. À portée résonne le bonheur. Ces mots, nuées, leurs évidences.
Maintenant dans le paysage, je ne garde en moi que son ombre. Les parallèles du cœur. Une lumière plus vive.
Dans l’ouverture d’un autre monde, Échapper, à coup sûr, est le vœu. Un moment s’ouvre, en quelques heures il sera temps. Mais un souffle nouveau de l’air. Au moment voulu, à l’instant, l’écho s’en répercute en nous.