
Ni départ, ni d’arrivée. La pudeur voudrait qu’on se taise. Parlant à travers - voire à tort - et vers d’autres. Comme sur un écran tendu à l’intérieur de soi. Il n’y a pas de trace de sentiers, ni de clairières. Essayons d’être plus précis. Le spectacle est banal, même si fort accablant. Incapacité à accepter le monde tel qu’il est, dans ses travers et même sa beauté, fugace, fragmentaire : invisible ou cachée. Il est à l’inverse dans ce rideau qu’on déchire. Nous manquons singulièrement d’ouverture, d’attention. Nous n’apercevons sans doute qu’ébauches et fragments : éclats de verre, ou de diamant. À chacun d’entrevoir cette ombre ou cette aube et de choisir sa propre nuit, sans illusion. Dire l’ombre plutôt que la lumière. Éclats dont l’apparent désordre est en lui-même un ordre et où l’homme est réduit à son regard. Il ne bouge pas. Il ne bouge jamais. Et d’ailleurs rien ne bouge, le temps n’existe pas. Permettez-moi, pour plus de clarté, d’avancer ici quelques exemples. La marge est grande. Par-delà nos différences, voire nos divergences. Il reste un seuil à franchir.
