
Le mur s’écroule. Le ciel et ses silences impatients. Attendre, toujours attendre. Aux heures des défaites, la parole se décline en slogan. La répétition de tout ou partie de la proposition, avec légère modification à chaque fois est en même temps une façon de recommencer et de construire la parole. Il est question d’étirement, de délai, de différemment, de projection, d’attente, bref de temps. Mais un mur qui s’écroule, ça produit un grand nuage de poussière et une onde de choc qui frappe l’intérieur des cervelles. Pas là à on l’attend. C’est physique. Dans les interstices, dans la matière, dans la densité de la langue, dans la respiration soutenue. S’impose alors l’envie d’aller au bout de ce rien qu’on entrevoit devant soi. Séjour de la lumière, comment te rejoindre ?