
On est plongé en permanence dans des couleurs des vagues et des paysages, c’est prodigieux d’ailleurs cette façon de décrire la couleur blanche, on est porté par l’air, le vent. La même lenteur que la chute des flocons. Ces mêmes sons étouffés, ce cocon enveloppant. Des notes comme des cristaux qui fondent lentement sur la peau, une sensation croissante d’isolement, de repli sur soi. Et le vent qui siffle aux oreilles. Toujours le même tracé, visiblement la même inclinaison. Certains endroits ne sont pas dégagés et sont brillants de glace. Ces mêmes crissements des pas. Le froid sur la peau, dans tout le corps. Un engourdissement étrange, inquiétant et agréable. Effort vain d’abolir l’intervalle. Le vent passe et ça ne fait pas toujours du bien. Je reste un peu sur ma fin. Attendez, j’ai les preuves.