Une série de douze ateliers d’écriture durant le premier semestre des étudiants en deuxième année de Sciences Po, ayant pour but de procéder à l’écriture collective d’un récit numérique à partir des images de Google Street View et l’installation de sa version polyphonique dans l’espace public à l’aide de QR Code.
L’intégralité des textes des ateliers est disponible sur le blog Le tour du jour en 80 mondes avec le mot clé : Inventer la ville.
Les objectifs pédagogiques et les contenus des ateliers artistiques sont définis en adéquation avec le projet éducatif de Sciences Po : développer l’imagination créative, le sens de l’observation, l’analyse critique, la capacité à s’exprimer en public et à argumenter ; l’aptitude à la prise de responsabilités et à l’autonomie, la faculté à susciter une pensée originale et décentrée et le sens du collectif.
Ces enseignements invitent les élèves à s’interroger sur les arts en tant que moyens d’étude, d’approfondissement et de représentation des enjeux contemporains. Ils cherchent, en outre, à stimuler la sensibilité, les facultés de communication et l’acuité intellectuelle de nos étudiants, lesquels sont encouragés à libérer leur imaginaire, à explorer leurs capacités d’expression écrites, orales, sensorielles, corporelles, la connaissance d’eux-mêmes et de l’autre.
Inventer la ville
Nous avons tout d’abord travaillé à partir d’ateliers d’écriture sur le thème de la ville avec les étudiants, pour écrire des textes, micro-fictions sur le lieu et le lien qu’on entretient avec lui, en utilisant les outils du net pour arpenter la ville autrement. À partir de Paris, appréhender ce qui change de notre imaginaire de la ville :
#3 La Filature
#4 Les Lieux
#6 Tentative d’épuisement d’un lieu parisien
#8 Photographies et captures d’écran
Nous avons ensuite abordé la phase d’écriture collective et de diffusion du travail réalisé ensemble, lors des trois dernières séances :
Finalisation du projet :
À l’issue de ces ateliers et de l’écriture d’un récit collaboratif, nous avons créé une carte interactive où chaque point donne accès géolocalisé à l’enregistrement sonore d’une micro-fiction liée à ce point précis ou à une image du lieu en question. Nous avons associé ces images de la ville ordinaire à des bribes de fiction qui inventaient à leur tour une autre ville, en filigrane, en creux. Un palimpseste. Puis nous les avons disséminé dans la ville, par le biais de QR codes reproduit sur des autocollants. Le projet final a pour titre : Vous êtes ici !
Le QR code (QR pour Quick Response, car le contenu du code peut être décodé rapidement) est un type de code-barres en deux dimensions (ou code matriciel datamatrix) constitué de modules noirs disposés dans un carré à fond blanc. Destiné à être lu par un lecteur de code-barres, un téléphone mobile, un smartphone, ou encore une webcam, il a l’avantage de pouvoir stocker plus d’informations qu’un code à barres.
Chaque QR code renvoie à l’enregistrement d’un fragment du texte lu par l’un de ses auteurs ou à un son de Paris. Il faut pour lire le texte, le découvrir, se déplacer dans la rue, à la recherche des ces codes (nous proposerons un plan pour les retrouver facilement la semaine prochaine, à l’issue de nos douze ateliers), pour écouter la lecture le récit se composer au rythme de ses pas.
Lecture d’une partie des textes par les participants 2011 :
Lecture d’une partie des textes par les participants 2012 :
Lecture intégrale des textes des participants 2013 :
Lecture d’une partie des textes par les participants 2013 :