Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.
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Proposition d’écriture :
S’éloigner du monde pour mieux le saisir. Face à l’aveuglement et au vide s’efforcer de redonner forme à ce qui n’est plus, et parvenir à nommer l’absence, pas l’absence de quelqu’un mais une absence plus globale, mener une réflexion sur le silence, sur le vide, sous la forme d’une sorte de répétition, de déplacement des corps et des mots dans ce vide. Pour parvenir à mener ce travail prendre soin d’éparpiller les mots sur la page, en préférant des phrases très courtes, souvent réduites à deux trois mots, pour aller à l’essentiel, dans un style épuré associé à une réflexion pertinente.
Il reste, Fabienne Courtade, Flammarion, 2003.
Présentation du texte :
Face à l’aveuglement et au vide s’efforcer de redonner forme à ce qui n’est plus, et parvenir à nommer l’absence. Pour parvenir à mener ce travail Fabienne Courtade prend soin d’éparpiller les mots sur la page, en préférant des phrases très courtes, souvent réduites à deux trois mots, pour aller à l’essentiel, dans un style épuré associé à une réflexion pertinente.
Extraits :
« la lenteur
diminue
parfois ce sont des murmures
quelques lignes effacées dans l’enveloppe l’eau nous traverse laisse
la première lettre de ton
nom
j’ai du mal à te dire
des mots
il faudrait un corps, il
tombe
de niveau
en niveau
ne pas se fier à ce jour, les sillons du jour presque beau
il ne fallait pas se fier aux sillons
d’un jour si beau, des silhouettes des images le contour se déplace
sans que rien ne bouge »
Il reste, Fabienne Courtade, Flammarion, 2003, p.28.
mais rien ne se dit
passants et passent
vous aviez une couleur incertaine, même sur les mains,
une silhouette au loin, avec des
mouvements de tissus incertains, des yeux dans couleur
ensuite je me souviens de vous, au premier
instant
enfin
je brûlerai, à peine votre main dans l’espace
des inscriptions
sur les neurones et votre voix, après
Il reste, Fabienne Courtade, Flammarion, 2003, p.118.
Présentation de l’auteur :
Fabienne Courtade vit à Paris. Traductrice de poésie, notamment serbe, elle collabore au comité de rédaction de "Ralentir travaux". Elle a également animé des ateliers et groupe de paroles en milieu psychiatrique. Elle a publié plusieurs ouvrages : Nous, infiniment risqués, Verdier 1987 / Quel est ce silence, Unes 1993 / Entre ciel, Unes 1998 / Ciel Inversé 1, Cadex 1998 / Nuit comme jour, Unes 1999 / Lenteur d’horizon, Unes 1999 / Ciel Inversé 2, Cadex 2002 / Il reste, Flammarion, 2003. Table des bouchers, éditions Flammarion, 2008.
Liens :
Un dossier complet sur le site "Remue.net"
Un article du Matricule des anges sur "Ciel inversé"