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Séance 88

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

S’éloigner du monde pour mieux le saisir. Face à l’aveuglement et au vide s’efforcer de redonner forme à ce qui n’est plus, et parvenir à nommer l’absence, pas l’absence de quelqu’un mais une absence plus globale, mener une réflexion sur le silence, sur le vide, sous la forme d’une sorte de répétition, de déplacement des corps et des mots dans ce vide. Pour parvenir à mener ce travail prendre soin d’éparpiller les mots sur la page, en préférant des phrases très courtes, souvent réduites à deux trois mots, pour aller à l’essentiel, dans un style épuré associé à une réflexion pertinente.

Il reste, Fabienne Courtade, Flammarion, 2003.

Présentation du texte :

Face à l’aveuglement et au vide s’efforcer de redonner forme à ce qui n’est plus, et parvenir à nommer l’absence. Pour parvenir à mener ce travail Fabienne Courtade prend soin d’éparpiller les mots sur la page, en préférant des phrases très courtes, souvent réduites à deux trois mots, pour aller à l’essentiel, dans un style épuré associé à une réflexion pertinente.

Extraits :

« la lenteur

diminue

parfois ce sont des murmures

quelques lignes effacées dans l’enveloppe l’eau nous traverse laisse

la première lettre de ton

nom

j’ai du mal à te dire

des mots

il faudrait un corps, il

tombe

de niveau

en niveau

ne pas se fier à ce jour, les sillons du jour presque beau

il ne fallait pas se fier aux sillons

d’un jour si beau, des silhouettes des images le contour se déplace

sans que rien ne bouge »

Il reste, Fabienne Courtade, Flammarion, 2003, p.28.

mais rien ne se dit

passants et passent

vous aviez une couleur incertaine, même sur les mains,

une silhouette au loin, avec des

mouvements de tissus incertains, des yeux dans couleur

ensuite je me souviens de vous, au premier

instant

enfin

je brûlerai, à peine votre main dans l’espace

des inscriptions

sur les neurones et votre voix, après

Il reste, Fabienne Courtade, Flammarion, 2003, p.118.

Présentation de l’auteur :

Fabienne Courtade vit à Paris. Traductrice de poésie, notamment serbe, elle collabore au comité de rédaction de "Ralentir travaux". Elle a également animé des ateliers et groupe de paroles en milieu psychiatrique. Elle a publié plusieurs ouvrages : Nous, infiniment risqués, Verdier 1987 / Quel est ce silence, Unes 1993 / Entre ciel, Unes 1998 / Ciel Inversé 1, Cadex 1998 / Nuit comme jour, Unes 1999 / Lenteur d’horizon, Unes 1999 / Ciel Inversé 2, Cadex 2002 / Il reste, Flammarion, 2003. Table des bouchers, éditions Flammarion, 2008.

Liens :

Un dossier complet sur le site "Remue.net"

Un article du Matricule des anges sur "Ciel inversé"

Un article dans L’Humanité sur "Ciel inversé"


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