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Séance 332

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Jaillir et ne pas renoncer. Écrire un texte qui passe aisément de l’enthousiasme à l’irrévérence, de l’accolade au corps-à-corps, de la violence de vivre à ses éclats de rire. D’une densité rare, fendant l’air avec des obsessions maîtrisées, développant le propos pour le tenir entre ombre et lumière, sans jamais rien soustraire de son mystère tout en offrant la course, et l’urgence, de cette poésie chevaline. C’est dans cette tonicité délirante, tenue par des images comme des coups d’éperon nets, que cette poésie sursaute et cavale, étonnement devant le monde, non innocence, avec la vie dans ses flancs.

Pour frai, Olivier Matuszewski, Éditions fissile, Collection cendrier du voyage, 2007.

Présentation du texte :

« Le corps à corps : seule issue. Le rejet de faire suite. Et quoi donne d’errer. Dans la pénombre est un pays, dit-on, qui ne souffre l’urgence d’atteindre ni l’obstacle. » Pour frai est un poème en prose qui, comme tous les poèmes en prose, passe la poésie à la question. Il est en cela fondateur de l’œuvre aujourd’hui en chantier d’Olivier Matuszewski. Un texte qui passe aisément de l’enthousiasme à l’irrévérence, de l’accolade au corps-à-corps, de la violence de vivre à ses éclats de rire.

Ce livre parvient à hériter aussi bien de Rimbaud pour son exigence de vie, son amour des images et son sens de l’exclamation devant le vivant, que d’autres poètes plus sévères, plus intimes, comme Dupin par exemple.

Extrait :

« Nu sans mal. Les armes par terre. Écrire un jour. Poser ? Debout tout nu tout sur la page l’hiver blanc. Courir cheval est achever casser quel rythme. La distance qui sépare. De saillir. Un jour de sagesse trépassée malice au fond sur comment va loin et c’est quoi cette route.

Longtemps en reins le débord les murmures des couteaux dans la plaie pensée loin. Le séminal jaillissant. Napalm un peu : quelques gouttes pour enfreindre ce qu’il faut des lois.

Ornons alors

d’un baiser l’enfreint.

Pour moquer. Juste. »

Auteur :

Né vachement. A pratiqué les six cordes et la glotte dans des représentations publiques sabbatiques assimilées punk-hardcore pendant une quinzaine d’années. Vient d’inventer l’anti-chambranle. Nombreux passages en revues, dont moriturus n° 3-4 et moriturus n° 5. Un livre, Lieu l’insistance, paru en 2006 aux éditions Apogée. Un second chez fissile : Pour frai.

Liens :

Présentations du texte d’Olivier Matuszewski aux Éditions fissile

Revue Moriturus


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