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Séance 270

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Écrire de courts poèmes absurdes en apparence, à partir de formules qui, à force de les faire tourner en boucle, font mouche. Textes brefs fourmillants d’expressions déconcertantes avec une provocation et un souci de l’objet qui utilise beaucoup l’image poétique, non à des fins de lyrisme ou d’expressivité mais en vue d’une exploration de la définition des choses.

Neige, Laurent Albarracin, Éditions L’Atelier de l’Agneau, 2000. Le Verre de l’eau et autres poèmes, Laurent Albarracin, Le Corridor bleu, 2008.

Présentation du texte :

« La neige est une vraie neige devant les yeux » affirme Laurent Albarracin qui use avec bonheur de stupéfiantes images : « Les pas sont / les bottes du silence. » Ce recueil rassemble un certain nombre de poèmes déjà parus en revue ou en plaquettes depuis une dizaine d’années. Quoique divers, tous les textes ressortissent d’une certaine poésie de l’objet, où l’auteur utilise beaucoup l’image poétique, non à des fins de lyrisme ou d’expressivité mais en vue d’une exploration de la définition des choses. Les poèmes cherchent la formule qui tournant en boucle fera mouche. Finalement l’image sert un propos d’ordre métaphysique ou ontologique, où le monde, formulé sur le mode de l’évidence et de la tautologie, deviendrait comme capable de s’exprimer lui-même pour ne dire que lui-même, dans une sorte d’idiotie du réel.

Extraits :

« La neige paraît à petits coups de dentelles.
Elle met le pied nu dans la morsure de l’aube.
Elle touche le sol avec la robe.
La neige couche sur des cartons cassants. Elle est vautrée dans l’intact.
Toute ligne est ficelle d’un paquet de neige.
Jadis la neige était un coffre où la neige était soigneusement empilée. Quelqu’un a ouvert le coffre et le coffre s’est dispersé dans la neige.
La neige est un canard sur lequel glisse la ressemblance à un canard.
La neige est nomenclature d’un coup de pied dans la neige. »

Présentation de l’auteur :

Laurent Albarracin est né en 1970 à Angers. Il vit en Corrèze. Il a publié des plaquettes et livres de poésie, parmi lesquels Les Jardins nucléaires, Éditions L’Air de l’eau, à Brive ; Neige, Atelier de l’Agneau ; Ciel et De l’image aux éditions de l’Attente à Bordeaux. Parmi ses dernières publications : Le Jardin ouvrier, anthologie en collaboration, Flammarion, 2008. Le Verre de l’eau et autres poèmes’’, Le Corridor bleu 2008.

Liens :

Présentation de l’auteur sur le site de son éditeur L’atelier de l’Agneau

Poème Le feu brûle de Laurent Albarracin sur le site de Pierre Campion

Présentation de l’auteur sur l’encyclopédie en ligne Wikipédia

Un sonnet de Laurent Albarracin sur le blog de Charles-Mézence Briseul Re-pon-nou


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