Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.
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Proposition d’écriture :
Dresser la liste de nos certitudes qui n’en sont pas comme autant de notes brèves, menues observations, souvenirs, et réflexions qui forment un autoportrait fragmentaire.
Je sais, Ito Naga, Cheyne, 2007.
Présentation du texte :
Ito Naga nous propose une collection surprenante, insolite et touchante. Un drôle de catalogue dressé dans l’esprit des I remember et des Je me souviens de Joe Brainard et Georges Perec. Il s’agit d’une énumération de 469 certitudes qui n’en sont pas. Plutôt de menues observations, des souvenirs, des réflexions teintées d’une pointe d’humour et d’impertinence. Une énumération où la poésie naît du mystère, de l’insolite et du décalage.
Une méthode s’affirme au travers de la diversité de ces 469 annotations, comme le note Jean-Pierre Siméon, « celle du scientifique qui s’apparente à celle du poète ou celle du philosophe : un affût intense qui met en examen tout ce qui tombe sous le regard, l’ordinaire, l’infime, l’incident de préférence. Où se vérifie cette loi heureuse : sous chaque observation, mille énigmes nouvelles. »
Extrait :
« 10. Je sais qu’on se représente toujours l’au-delà comme le cosmos. Pourquoi pas comme un terrier de lapin ?
11. Je sais que, dans le vide cosmique, les anges n’ont pas besoin d’ailes. Il n’y a pas d’air pour les porter.
12. Je sais qu’un ange sans ailes, ce n’est pas tout à fait un ange.
27. Je sais que les grosses colères fatiguent, qu’une vie n’en permet peut-être qu’un nombre limité.
28. Je sais que, pour retrouver son calme, Sôseki décrivait ses colères sous forme de haïkus : toute sa fièvre résumée dans 5 + 7 + 5 syllabes !
97. Je sais qu’on emprunte souvent les mots des autres.
98. Je sais que le monde est comme un immense écho, que les mots se répètent à l’infini comme un jeu de miroirs dans un palais persan.
99. Je sais que je ne suis pas le seul à dire La descente est plus difficile que la montée
103. Je sais que la difficulté de s’exprimer consiste avant tout à trouver un angle d’attaque.
160. Je sais qu’avec la fatigue, le corps apparaît comme une malle à traîner : de métro en autobus, d’escalier en escalier.
161. Je sais que curieusement, transporter le corps dans d’autres endroits du monde le repose. »
Je sais, Ito Naga, Cheyne, 2007.
Présentation de l’auteur :
Né en 1957, Ito Naga est astrophysicien. Il collabore régulièrement à la revue italienne Sud. Je sais est son premier livre.
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