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Séance 262

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Décrire une ville, dans ses beautés et ses laideurs, ses vides et ses trop-pleins de vie, comme un personnage de fiction, à travers ses déambulations urbaines, ses errances, ses erreurs, mais toujours avec la distance de l’humour, et un rapport auditif à la langue, une aptitude musicale à la faire vibrer, à traduire le tempo existentiel de la ville en l’inscrivant dans un rythme.

Treize mille jours moins un, Didier da Silva, Éditions Léo Scheer, Collection Laureli, 2008.

Présentation du texte :

Treize mille jours moins un, de Didier da Silva, est un court récit, roman d’aventures sans aventures.

Sam vit à Marseille mais surtout avec son piano et son chat, Francisco Goya, dit Judas. Des sons subtils qu’il tire de son piano et de la présence douce et têtue de son chat. Sam regarde le ciel comme un espace vide. Sam aime la pluie. Sam entretient des rapports ambivalents avec Marseille. Sam se sent éternellement touriste. Sam parle peu. Sam tousse quand il fume. Sam est douillet. Sam a peur de l’eau. Sam fait des cauchemars. Sam fréquente les lavomatics. Sam ne sait pas quoi faire de son poisson mort.

Ce livre est le portrait d’une ville, Marseille, vue par anti-héros musicien, tout comme l’auteur. Et cela s’entend magnifiquement.

Extrait :

Treize mille jours moins un

L’infini mis à part, le monde est trop grand pour Sam ; trop plein de choses et d’êtres et trop divers qu’il aurait fallu étudier un par un, l’œil vif et la tête froide, avant de se résoudre à les aimer ou à les ignorer sans le plus mince remords - sans parler des idées qui, pas plus ni pas moins qu’eux, sont pour lui des êtres, des choses (de même qu’une abeille, un visage, un bateau) et méritent qu’on les emprunte comme on fait d’une veste ou d’un train. Afin de se préserver, de se prémunir contre cet afflux, cet assaut, il a adopté des principes, tenu pour acquis ceci et cela, mais il doute de la validité et de pertinence de ces tamis, ces grilles, assez souvent il est tenté de s’en déprendre seulement il craint trop de se sentir perdu, de se dissoudre et le monde avec lui un magma obscur et ricanant. Alors il s’accroche, se persuade que ses attitudes, ses curiosités et ses goûts sont bien les siens et qu’en les affinant il tiendra à distance son angoisse devant la pléthore étouffante du réel, la complexité sournoise de l’invisible et du visible, les fantaisies des bactéries et des atomes, les coups du sort.

Treize mille jours moins un, Didier da Silva, Éditions Léo Scheer, Collection Laureli, 2008.

Présentation de l’auteur :

Didier da Silva est né en 1973 dans les Bouches-du-Rhône. Après des études de lettres à Aix-en-Provence, il s’installe à Marseille où il est un temps critique de théâtre. Treize mille jours moins un est son deuxième livre après Hoffmann à Tôkyô (Naïve, 2007).

Liens :

Fiche de présentation de l’auteur et de son livre sur le site de son éditeur Léo Scheer

Critique du livre sur le site Critiques Libres Le premier blog de Didier da Silva

Le second blog de Didier da Silva

Un large extrait du livre sur le blog Lignes de fuite

Extrait du texte avec un dessin de François Matton


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