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Séance 181

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Autour d’un mot choisi dans le vocabulaire urbain (kiosque, quartier, bus, rue, pavés, vocabulaire urbain), retrouver la ville de son enfance, à travers de courts textes aux sonorités en échos, au-delà des assonances, exercices de précision rythmique, de composition, de phrasé, où les mots s’aimantent à toute vitesse, passant du coq à l’âne, de la gare au marché. L’énumération est une manière de fragmenter autant d’éléments très précis et variés, détails miniatures. Le déclencheur de cette frénésie verbale est avant tout le son.

Albumville, Michel Valprémy, Atelier de l’Agneau, 2002.

Présentation du texte :

Au sein de la ville, parfois au plus secret, au plus reculé, Michel Valprémy est retenu par des lieux, des personnes ou personnages et en fait sa substance. Coquineries et humour, dureté et quotidien, souvenirs, dialogues : toute une flore urbaine bien personnelle, finement choisie, un herbier citadin où les plantes seraient remplacées par des éléments glanés au fil des rues. Une observation élaborée liée à une écriture raffinée, nous rend ces textes très familiers en nous donnant l’envie d’inventer notre propre album.

Extrait :

« Oui, malgré le long filon du ciel, un ciel de basse brume, une purée lavée, les TOITS occupaient tout l’espace (grand angle, panorama). La mer, l’image, n’était pas de mise. De l’ondulation des tuiles - frises raides - la vue, qui n’en perdait pas une, ne retenait que l’emboîtement sec. Rien ne fluait, ne s’épanchait, rien n’écumait. Pourtant, avec le temps, l’oil fixe défrichait la forêt d’antennes, de cheminées (elle y était, elle, la forêt), l’œil organisait la pagaille, l’échiquier déglingué ; et cette ville orangée au-dessus de la ville, une ville déserte (aucun oiseau au nord ne becquetait la mousse) s’unifiait, abstraite, dans sa couleur même et semblait flotter, immobile, sans quille et sans attaches, dans un monde qui n’existe que dans les rêves de peintre ou sous les paupières closes, l’été, à midi. »

Albumville, Michel Valprémy, Atelier de l’Agneau, 2002, p.46.

Présentation de l’auteur :

Michel Valprémy est né en I947. Il est mort le 4 septembre 2007. Il a vécu et travaillé à Bordeaux où il enseignait la danse. Il a publié de nombreux textes et poèmes en revue et une bonne trentaine d’ouvrages de prose et de poésie. La liste en serait longue. Citons seulement les trois recueils parus aux Editions de l’Atelier de l’Agneau : Tout le monde passe devant les vitrines, Cadastre du Clair/Obscur et Albumville.

Liens :

Le site de l’éditeur Atelier de l’Agneau

Textes de Michel Valprémy sur le site de L’Homme Moderne

Présentation de Michel Valprémy sur le site de l’encyclopédie Wikipédia

Un texte de Michel Valprémy sur le site de la revue en ligne Plexus-s


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