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un geste du cou vers l’ouverture
 
attendu qu’il y soit ...      mais pas plus que ou est-ce la facilité encore ?
felicit elle dit d’humeur,                   et moi j’appelerai d’un nom indéfini
imprononçable
      je dirai : c’est ton nom.    et sur ce nom viendra la couleur.

nous aurions su préparer sa venue, une place.
part. part du lieu, un espace,
à lui seul a décidé du moment,j’en fus un peu saisie mais pas plus
une chair de poule un instant, le bras de l’instant où
la porte s’est
dans le dos, ouverte, ça descend la gorge sèche,
mais pas plus
la porte est ma gauche vous savez, j’y vois le jardin ...
une coupure profonde, segment d’allée, la vigne vierge
verdissant la terrasse d’ombres fait naître des corps
sur le mur et les roses,
y passe le soleil
cligne en tournant marque un point plus clair puis ailleurs,
et le dallage de pierres et les pétales tombés en petits
amassis délavés roses
encore que si pâles.
La porte est vitre tout du long, je pivote sur place, pas plus.machinalement,
souvent sans voir, juste un geste du cou vers l’ouverture,
c’est pas plus que ça je vous assure. pas plus
mais savoir, je savais
qu’un jour il serait là, bouchant l’allée, bouchant la vue,
bouchant la bouche m’obligeant la salive sèche,
mais pas plus. on passeet l’ombrelà, plus tard, j’en reviens au gris finalement,
un nom. les couleurs je les tente l’une après l’autre, mais seul le gris m’habille
je vous l’avais dit, n’est-ce pas ? seul le grismais pas plus.
elle ne parle pas. il ne bouge pas.


LIMINAIRE le 26/04/2024 : un site composé, rédigé et publié par Pierre Ménard avec SPIP depuis 2004. Dépôt légal BNF : ISSN 2267-1153
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