Le doute et ses mirages s’effacent. La lumière par une ouverture. L’un n’est-il pas de l’autre bord ? Je voulais aller loin, entrer ailleurs. La nuit qui nous a suivis pas à pas a le souffle court. Moments miroitants, dangereux. Je cherche le plan que j’ai gardé de la ville. Les mots, les tracés se reforment comme d’anciens chemins qu’aurait mal (...)
Manifestation artistique, Paris, 10ème
À quoi s’affairent les hommes que l’on distingue au centre de cette image ?
Un mouvement à surprises. Insaisissable mouvement. Nous sommes toujours au fond du trou, et même des trous (assurance maladie, caisses de retraite...). On ne voit pas le bout du tunnel. Il n’y a plus d’essence dans certaine stations. (...)
Paysage de l’Hérault
Nous, les autres, moi. Et un soir la nuit tombe. Dans quelle ville sommes-nous ? L’expérience d’une distance. Sur quoi toute ma tristesse se dissipe débordant de rêves inachevés. Mais sa lumière est comme retenue par un mur. Avec un bruit sourd. La journée a passé. On attend si bien d’ailleurs que tout s’embrouille. On efface, à (...)
Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.
Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (...)
25/08/2010. 15h00. À la hussarde. C’était le moment, ça venait, peut-être le temps de s’assoir devant et de se dire.
Tout allait recommencer, ça se voyait (les feuilles jaunes des cerisiers, les cosmos à pétales écarquillés, les tiges sèches des hémérocalles brandies, vaines, debout et vaines), ça recommencerait, surveiller la pendule, la montre, le radio (...)
Arrivés avec de l’avance à la gare de Bercy (comme à notre habitude). Sur le panneau d’affichage des trains, le premier de la liste est annoncé avec 1h30 de retard probable : Termini-Roma. Départ repoussé. Pulsion première, l’écrire sur internet, s’en décharger ainsi qui n’annonce rien. Juste le délestage d’une pression passagère. Est-ce à ça que ça sert (...)
En juillet 1988, j’ai dix-neuf ans, je séjourne avec mon ami d’enfance Damien Lajarge pendant une semaine à Rome. Comme lors de mon séjour à Berlin, un an plus tard en octobre 1989, dont j’ai publié un extrait dans le premier numéro de la revue Myopies : Je marche. Je photographie. Je lis. J’envoie des lettres à mes amis. J’écris dans un cahier. Il (...)
Mieux envelopper, marcher. Sans devanture et sans relief il va falloir se projeter. Comment dire, dedans ? Ce n’est pas comme dans l’attention flottante, le monde continue de se produire, les bruits agacent, les odeurs ondulent. On ne peut pas tous intervenir à chaque instant. Pendant ce temps, les corps en suspens, autour de nous tout continue à (...)
Il s’agissait pourtant de respecter les différences sonores, les images flottant dans l’indécision, à la main un petit sac de papier. Dehors. Dedans. Transparence enfin. Forme que le contournement habituel, décisif tournant court, jaillit elle aussi puis la surface comme une sédimentation affectant toute trace, tout impact. L’ouverture se déplaçait (...)
Je suis présent, je vous attends. Les lumières s’éteignent une à une. Dans le secret des paysages silencieux, marchant à bon pas sur les trottoirs avec volupté entre brumes et nuages. Laisser vaquer son regard et ses émotions. Juste là, au bord, sur le fil du présent. Garder mémoire d’un éblouissement. Faire advenir l’imprévisible. Les lieux et temps de (...)