Depuis ses débuts Denis Roche explore les stratégies autobiographiques permises par le dispositif photographique de l’autoportrait aux séries récurrentes d’images prises à intervalles différents, des mêmes lieux et du même modèle, en passant par les rapprochements formels et temporels nés des photogrammes de la planche-contact. Il rend sensible (...)
Un lieu – la résurgence de la Sorgue à Fontaine-de-Vaucluse –, un livre de géographie, un tableau de Giorgione, un commentaire de Lucrèce par Bergson, une forme poétique de Pétrarque sont les éléments qui, agencés en un système circulaire de résonances et d’échos, composent La Vallée close, le film de Jean-Claude Rousseau.
De 1984 à 1995, le cinéaste se (...)
L’innocence s’acquiert au fil de l’instinct. La mémoire choisit, elle retient ou efface, le souvenir appelle et l’oubli nous aveugle. Sa bouche ressasse, elle essuie les traces. Ici, pour vous, je passe et moi ici j’ai peur. Pas le droit de chercher par vous-même la vérité des faits. Le pli marque donc une limite interne. Il faut l’entendre dans le (...)
« Quoi qu’elle donne à voir et et quelle que soit sa manière, une photographie est toujours invisible : ce n’est pas elle qu’on voit. »
Roland Barthes, La chambre claire, 1980.
Le dernier numéro de la revue de création d’ici là diffusée en juin 2011 sur Publie.net avait pour thème le temps : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe (...)
Il y a ce que l’on nous demande de photographier et que l’on sait impossible à photographier. Une lumière à un moment précis de la journée, comment parvenir à la saisir, capter cet instant ? On a beau s’y atteler tous les soirs, attendre patiemment que le rai de lumière en provenance de la crête de la montagne souligne, comme au trait, le clocher de (...)
Invité le mardi 5 juillet au soir, à Orléans, au 108 (108, rue de Bourgogne), par Livre au Centre à présenter mon travail (Qu’est-ce qu’internet change au récit du monde ?) pour sa sixième conversation réalisée en partenariat avec “le 108″ et la librairie Les Temps Modernes., je suis resté pour assister au stage d’écriture web que menait François Bon le 5 (...)
Là, à l’instant, devant soi, l’inconnu est si vaste que pour fixer son image, il faut le devenir. Fixer pour égaler, fixer pour dépasser. Pour survivre, il faut lui donner forme, il faut le comprendre, là, intégralement puis dans la succession, par fragment.
C’est possible ici, c’est possible de se sentir grand, d’être au milieu des autres et de (...)
Le septième numéro de la revue d’ici là est consacré au temps :
« Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas » | Vladimir Nabokov, Partis pris.
« L’écrivain n’a pas pour tâche de créer du nouveau de l’original, mais d’être expert dans l’art de l’imitation. Imiter, c’est, avons-nous dit, mimer un affrontement pour combler le manque, l’écart, (...)
En écho au texte roman-photo dans le cadre de sa résidence Paris en Toutes Lettres, 1 semaine à la Défense,. Vous conseille de lire son texte en cours d’élaboration, du lundi 2 au dimanche 8 mai : Défense aller simple.
Ici, c’est plus que loin, c’est ailleurs
Sans bruit les mains serrent sur le drap le froid découpé vif dans la fenêtre. Et la (...)
Sa lumière froide, un dernier éclat. Une fausse annonce. Souvent cela sera tout. C’est après que tout cela pose problème. Mais là il n’y a que les voix et les rires étouffés. Le gouffre de la gorge et la densité de l’air. La vibration des sons et le silence. Appuyé contre ce qui se dérobe, il n’est plus possible de tenir très longtemps. Mais une dérive (...)