Ce matin je suis sorti me promener le long du canal de l’Ourcq là où avec Pierre nous avions l’habitude d’aller courir tous les deux, tous les dimanches, jusqu’à Pantin, poussant dans nos meilleurs jours jusqu’aux Magasins généraux des douanes abandonnés dont j’ai visité le bâtiment cette année avant sa restructuration. Et comme je l’avais souligné à (...)
Un devoir d’expérimentation, un devoir peut-être seulement d’attention.
Tu écris un texte, dans le temps court d’un trajet en train, avec une ligne directrice, une image précise en tête. Celle d’une vue de Paris, de la Seine, depuis le dernier étage de la Bnf. Le texte se construit selon une ligne directrice que tu ne maîtrises pas vraiment, indolente (...)
À l’occasion de la rétrospective de Chris Marker à la Bpi, du 16 octobre au 22 décembre, je me permets de diffuser ce magnifique article de Chris Marker sur Vertigo, d’Alfred Hitchcock, paru initialement dans la revue Positif n°400, en juin 1994. On peut trouver d’autres textes de Chris Marker sur le site Dérives.tv.
L’image de San Francisco se (...)
Les lumières s’éteignent, le piano se met à jouer tout seul. Plan fixe sur des couloirs vides, des vérandas désertes mais aussi sur des paysages inhabités, des arbres isolés, quelques rares fleurs, un poteau télégraphique, du linge qui sèche au vent.
On dit juste ajournement le temps de faire retomber la pression. Mettons à part la question des bons (...)
Le temps de rêver beaucoup sur le jour d’après.
« En secouant mes dés il m’arriva quelque chose d’étrange : j’avais besoin d’un certain chiffre et, lorsque je retournai le gobelet, tous les dés restèrent aussitôt immobiles, à l’exception d’un seul ; mais pendant qu’il roulait encore entre les verres, je vis, l’espace d’un éclair, sur l’une de ses faces, le (...)
« Chaque jour dans le miroir je regarde la mort au travail. » Jean Cocteau Jardin du souvenir, Cimetière du Père-Lachaise, septembre 2013
Le temps est venu de rattraper le temps.
Il y a une autre manière de rendre hommage aux morts. C’est de continuer à les considérer comme des vivants. Et lorsque je me promène au Père-Lachaise, je vais à leur (...)
Un court instant, mille mots. Le bonheur laisse un goût de défaite.
Nos liens à l’épreuve. Je te mets au défi. Les rapports seuls sont à fixer. Chaque jour nous revenons d’où nous mène notre amour. Vague après vague. Avant, après. Dans la nuit imaginée. Peut-être déjà ailleurs. Ne pas s’arrêter. Tourner la page. Peut-être que ça sauve ?
Ici rappelle (...)
Écrire n’est pas oublier. C’est photographier le temps.
À chaque photographie de la série de Planche-contact une phrase extraite d’un blog ou d’un site que je suis, que je lis régulièrement, dont l’écriture m’accompagne au quotidien, était associée. Ce jour-là de l’année dernière, la phrase provenait du blog Aux bords des mondes d’Isabelle (...)
Il y a deux temps seulement (un présent futur, et un passé qui peut être aussi un présent). J’ai voulu leur montrer qu’ils se trompaient de combat. Évidemment ça n’a pas marché, mais j’ai tenté. Je ne pense pas que tout soit terminé. Jusque là rien d’inquiétant. Les développements futurs ne dépendront pas seulement de la technologie, mais surtout de la façon (...)
Déplacer insensiblement les gestes et les possibles, déplacer les lignes.
Derrière la Cité Internationale Universitaire de Paris, au niveau de la sortie du Périphérique, dans un virage que seuls les taxis et les bus empruntent puisque cette sortie n’est pas autorisée aux autres véhicules, se cache un entrepôt improvisé de glissières de sécurité en (...)