XXIII
Cimetière de Montparnasse avec Alice. Les ombres des feuilles des arbres tremblent au-dessus des lettres M.D. gravées dans la pierre. Les tickets de métro usagés jonchent la tombe de Julio Cortázar et Carol Dunlop. La tombe cachée de Delphine Seyrig. Une feuille avec le portrait de l’actrice s’est envolée derrière la pierre tombale. Ces mots (...)
XXII
Promenade sur l’Île Saint-Louis. Glace. Nous rentrons par le Marais. Des personnes s’agacent : c’est toujours la même chose avec les deux autres ! Alice remarque que c’est typique des gens qui se considèrent comme les personnages principaux de leur vie. Quelques mètres plus loin, une nouvelle scène qui semble faire écho à la première. Deux (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
« Figure centrale du néoréalisme italien, Zavattini (...)
XXI
Départ d’Erbalunga en bus. Journée à Bastia. Le ciel se lève peu à peu. Traversée en bateau. Chaleur sur le pont. Avec Caroline nous filmons le départ du port. Toujours cette émotion de voir l’île s’éloigner lentement. Sur la pointe du Cap Corse, l’Île de la Giraglia. Un rideau de pluie d’une incroyable densité. À travers les nuages, le soleil colore (...)
XVIII
Semaine de transition. Le temps va à l’envers. Les souvenirs changent de couleur quand on y revient. Le privilège de vivre dans le même quartier, chacun le voit avec les yeux de l’autre.
Mes rêves deviennent multiples. L’orage gronde. Le ciel s’obscurcit. Soudaine averse de grêle. Quelques minutes plus tard le soleil transperce la masse (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Il n’y a pas de but précis, d’intention à ce qui me (...)
XVII
Journée grise de travail. Tous ensemble autour de la table de la salle à manger. Chacun derrière son ordinateur. Avançant à son rythme dans son projet.
Réveillé par le bruit d’une perceuse qui vrille le mur des voisins. Rire d’Alice. Dernière séance chez le kiné. J’esquisse un sourire sur la table de massage. Rêveur. En lisant les corrections (...)
XVI
Nous marchons d’un pas soutenu avec Caroline en remontant le Boulevard Richard Lenoir. Repas entre amis au Café de l’Industrie. J’aime la générosité et l’exubérance de Gracia, l’humour et la disponibilité de Juliette, la sensibilité et l’attention de Milène. Discussions enjouées. Retour à pied sous le soleil. Penser en couleurs vives.
Le kiné évoque (...)
XIV
Temps gris. J’apprends la mort du compositeur japonais Ryūichi Sakamoto. C’est comme une panne de son, un arrêt sur image, quelque chose surgit qui était déjà là. Feuilleter doit être un peu comme respirer à fond. Symétries, coïncidences, répétitions, effets de miroirs, écrans. Caroline et Alice terminent la lecture de Rien que les heures.
Lassitude. (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Pour mon anniversaire, nous retournons avec Caroline (...)