XXX
Pluie timide. Caponata et cookies. Lectures. Des pièces de théâtre de Marguerite Duras et Tiago Rodrigues. Nina rentre ravie de Châtellerault.
J’enregistre une série de lectures de textes à paraître pour la rentrée sonore de l’AiR Nu. Leur ensemble forme une étonnante unité. Je retrouve l’usage de l’enregistreur numérique, la qualité de son (...)
XXIX
Mes parents à la maison. Nina cuisine. Petits légumes farcis. Glace noisette, chocolat. J’écoute By heart, la pièce de Tiago Rodrigues sur France Culture. Sonnet 30 de William Shakespeare, traduit par Charles Garnier. Cet exercice tiré du sommeil des souvenirs d’enfance. Quand je fais comparoir les images passées / Au tribunal muet des songes (...)
XXVIII
Gris de l’orage qui ne vient pas. Pluie discrète. Dès que le soleil revient la chaleur s’installe à nouveau. Journée de travail. Le téléphone sonne, personne ne répond. La violence de cette sonnerie qui nous ramène à la réalité.
Promenade dans la relative fraîcheur du matin du côté de la rue Ordener. Il ne fait pas trop chaud à l’ombre. Dans la (...)
Endeuillé par la mort d’un ami proche et par le déclenchement de la guerre en Ukraine, Dominique Fourcade se lance dans un projet d’écriture hors normes, une forme de journal de résistance. Des poèmes écrits au présent, dans un déferlement nourri de souvenirs, d’incises autobiographiques, se développant dans l’enchaînement de chants successifs (ce que (...)
XXVI
Les yeux c’est le corps. Quand je me réveille j’ai peur qu’il me manque des morceaux. Pizzeria Maria Luisa avec Alice. Direction Parc de la Butte du Chapeau Rouge. Exercices de la patrouille de France. Traînées de fumées bleu blanc rouge dans le le ciel. Promenade sous un soleil, l’air chaud. Pas un nuage dans le ciel bleu. Surprise d’une (...)
XXIV
Mes parents mangent à la maison. Nina nous annonce qu’elle vient passer une semaine à Paris. Le ciel tourne au gris, étrange lumière jaune, qui annonce une soudaine pluie d’orage. Odeur de l’herbe humide après la pluie.
Nous ne mangeons que des pâtes en ce moment. Nina arrive de Nice vers 23h. Elle s’étonne de ne pas voir la télévision allumée (...)
XXIII
Cimetière de Montparnasse avec Alice. Les ombres des feuilles des arbres tremblent au-dessus des lettres M.D. gravées dans la pierre. Les tickets de métro usagés jonchent la tombe de Julio Cortázar et Carol Dunlop. La tombe cachée de Delphine Seyrig. Une feuille avec le portrait de l’actrice s’est envolée derrière la pierre tombale. Ces mots (...)
XXII
Promenade sur l’Île Saint-Louis. Glace. Nous rentrons par le Marais. Des personnes s’agacent : c’est toujours la même chose avec les deux autres ! Alice remarque que c’est typique des gens qui se considèrent comme les personnages principaux de leur vie. Quelques mètres plus loin, une nouvelle scène qui semble faire écho à la première. Deux (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
« Figure centrale du néoréalisme italien, Zavattini (...)
XXI
Départ d’Erbalunga en bus. Journée à Bastia. Le ciel se lève peu à peu. Traversée en bateau. Chaleur sur le pont. Avec Caroline nous filmons le départ du port. Toujours cette émotion de voir l’île s’éloigner lentement. Sur la pointe du Cap Corse, l’Île de la Giraglia. Un rideau de pluie d’une incroyable densité. À travers les nuages, le soleil colore (...)