Gérard Gavarry alterne trois points de vue sur Jean-Pierre Léaud dans les cinquante-quatre textes de son livre. Dans les uns, l’auteur analyse le jeu de l’acteur. « Léaud met en scène des signes. Ce qu’il inscrit dans l’espace filmé par la caméra est une chorégraphie de signes. Pas de jeu distancié, néanmoins. » Dans les autres, il décrit dans l’ordre (...)
Staying alive
Un endroit banal dans Berlin que le film Ondine de Christian Petzold rend particulier, surprenant, c’est le lieu de rendez-vous où les personnages se retrouvent, se perdent de vue, se font des promesses, des adieux, se menace d’y mourir, de partir ou de revenir, un lieu chargé de ces gestes traversés par des émotions qui n’existent (...)
La fin est au bout de l’histoire
C’est ce qui se passe derrière les yeux, plutôt que devant les yeux. La mémoire, les souvenirs, la confusion. Sans commencement ni fin. Un couple se retrouve dans un hôtel d’Évreux pour le prononcé du jugement de leur divorce. Ils ne s’étaient pas revus depuis leur séparation, ils ne se sont pas parlés depuis très (...)
La boucle impossible est un livre écrit par Anne Savelli et Joachim Séné, dans le cadre de leur résidence d’écriture à Grand-Lieu. « Si les résidences s’inscrivent dans l’espace du lieu, écrit Arnaud de la Cotte dans sa préface du texte paru chez Joca Seria, directeur artistique (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Il traîne dans la rue, s’attarde amusé sur un groupe (...)
L’appel des odeurs
La peau exposée au soleil, l’odeur douce et sucrée de l’épiderme tiède. Le parfum qu’on vaporise sur son poignet, son effluve oubliée qui ressurgit quelques heures plus tard. L’odeur persistante des asperges et du café dans son urine. L’herbe sèche. L’amidon des pâtes. Le parfum de la Biafine dont l’arôme Yerbatone évoque automatiquement (...)
Jean-Philippe Toussaint se déplace à travers les 64 courts chapitres de son livre comme sur les 64 cases de l’échiquier à la manière du Cavalier, sans suivre une ligne droite. L’occasion de se livrer, de confier son amour de la littérature et des événements qui ont décidé de sa vocation. L’auteur évoque son enfance, sa relation avec les échecs. Il déroule (...)
XXXIII
La brume revient à Marseille mais s’estompe rapidement. Matinée tranquille à la maison. On s’habitue vite, même si ce qui motivera vraiment le retour c’est justement de retrouver sa maison, son lieu à soi.
Sur le départ. Le Dugommier est fermé pour l’Assomption, nous montons jusqu’à Café l’Écomotive devant l’escalier monumental de la Gare (...)
Chaque mois, un film regroupant l’ensemble des images prises au fil des jours, le mois précédent, et le texte qui s’écrit en creux.
« Une sorte de palimpseste, dans lequel doivent transparaître les traces - ténues mais non déchiffrables - de l’écriture “préalable” ».
Jorge Luis Borges, Fictions
Dans le cadre de mon travail professionnel comme dans ma (...)
XXV
Lecture. Relecture. Le vent se lève. Nuages gris teintés d’orange et de rose. Les oiseaux se cachent. La pluie commence à tomber. Le vent souffle par rafales. Les Lèvres rouges, film fantastique d’Harry Kümel avec Delphine Seyrig. Son magnétisme, sa bouche écarlate, son murmure sensuel. Et la musique de François de Roubaix.
Réunion très positive (...)