Il y a des auteurs pour qui l’atelier est un lieu privilégié, une opportunité, une perspective d’expérimenter ce que seuls ils mettraient sans doute plus de temps à aborder, ou qu’ils affronteraient différemment, un temps qu’on prend pour écrire dans un cadre collectif. Un lieu d’échange, de partage, même si ce qu’on écrit, et peut-être même pour ces (...)
Tu revois ce moine des ordres mendiants, qui ne voulait ni mourir ni vivre. La paix était sur son visage, débordant et excluant, insondablement, tous les attributs, toutes les voies... Tu pressentais comme une rivière que descendraient des barques de grenat et de noir, des feux entre les rocs, saveur de pain, toucher de doigt, licorne, narval, (...)
Ébauche qui ne tend qu’à ce qu’elle renvoie, les pas dans la nuit, l’avance énigmatique du chat, le vent qui bat aux vitres comme si, entre pardon et éveil, tu nous avais une dernière fois revus...
Légiférer contre les oukases du monde, de l’Un fustigeant ses voilements et ses remords, enfin voué à l’éblouissement qui le comble, s’en allant vers le (...)
HALD (Jutland)
Tu es cette heure d’exil, ouverte à l’enfance des gestes. Au silence des galets, à leur avidité, lisse, aveugle. Au trop plein d’herbes minutieuses.
Qui te dira pourquoi est-elle revenue, la chance que tu ne guettais plus, trace mouvante du partage ?
Tu te tais, tu te cognes, de partout tailladé, avec un sourire de vieille pierre, (...)
Nazim HIKMET : Teindre les miroirs, enjamber la tonsure de l’hiver, à l’approche de cette brusque giclée de lumières. Pari sur l’avènement de la bataille d’aujourd’hui, pas sur l’issue de celles à venir. Ton pli, ton joug, ta chance....
Octavio PAZ : La fenaison vénale te requiert. Qu’importe si la nuit aztèque exhibe ses pluriels, si le temps joue à la (...)
SAN GIMINIANO, Toscana (1972)
Du temps où nous dispersions la lumière neutre, t’en souviens-tu, sur l’une ou l’autre de ces crêtes grises, l’aveu de la chose à venir, déni, grain levé, grappe, rafale, strie...
Il t’a fallu dénaître, depuis, renvoyer la verte indifférence, réconcilier l’intelligence de la brume et la première imprécision des hymnes...
Tes (...)
Pas plus de traces que de preuves : seule, l’indue gratuité des passages.
Ô les gestes de craie, le périple des souffles sur le dernier promontoire – ces enfants aplatis, déguisés, dedans l’assèchement qui n’accueille pas.
(Non pas un quelconque but, mais le BOUT : car il ne se peut pas qu’un homme se soit autant plongé dans la dévastation sans (...)
Pas plus de traces que de preuves : seule, l’indue gratuité des passages.
Ô les gestes de craie, le périple des souffles sur le dernier promontoire – ces enfants aplatis, déguisés, dedans l’assèchement qui n’accueille pas.
(Non pas un quelconque but, mais le BOUT : car il ne se peut pas qu’un homme se soit autant plongé dans la dévastation sans (...)
D’être qui tu es, le délire en bout de piste ne suffit plus. Ni le temps, cette vieille fille. Ni cette banquise à détisser. Pas même un beau lâcher de faucons. Depuis que la dialectique a loupé la dernière marche, un sommeil narquois , en attente de vide...Ou alors débris d’un paysage, cuir des nuits rutilant dans la coulisse, à l’orée aplanie des (...)