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Ateliers d’écriture à Sciences Po Paris : la ville à l’écoute

Une série de douze ateliers d’écriture durant le deuxième semestre des étudiants en première année de Sciences Po, ayant pour but de procéder à l’écriture collective d’une pièce sonore sous la forme d’un récit urbain (entre audioguide, audiolivre et dérive urbaine situationniste).

Les objectifs pédagogiques et les contenus des ateliers artistiques sont définis en adéquation avec le projet éducatif de Sciences Po : développer l’imagination créative, le sens de l’observation, l’analyse critique, la capacité à s’exprimer en public et à argumenter ; l’aptitude à la prise de responsabilités et à l’autonomie, la faculté à susciter une pensée originale et décentrée et le sens du collectif.

Affiche, quai de Valmy, Paris 10ème

« Le récit est une délinquance en réserve. »

Michel de Certeau

Parcours audioguidés :

Parcours n°1 :




Téléchargez l’audioguide (Durée : 01:05:22, 157 Mo) sur votre baladeur, votre téléphone portable et suivez le parcours de 4,4 km indiqué sur la carte en écoutant l’enregistrement avec des écouteurs.

Parcours n°2 :




Téléchargez l’audioguide (Durée : 53:11, 127,6 Mo) sur votre baladeur, votre téléphone portable et suivez le parcours de 4,3 km indiqué sur la carte en écoutant l’enregistrement avec des écouteurs.

Parcours n°3 :




Téléchargez l’audioguide (Durée : 47:20, 113,6 Mo) sur votre baladeur, votre téléphone portable et suivez le parcours de 4 km indiqué sur la carte en écoutant l’enregistrement avec des écouteurs.

L’atelier s’articulait autour des étapes suivantes :

Écriture de textes dans leur dimension sonore. Éveil à l’art de la création sonore par l’écoute et l’échange. Séances de lecture à voix haute, d’écoute. Utilisation d’enregistreurs numériques et prises de son. Sensibilisation à l’échantillonnage. Composition (montage et mixage) d’un récit sonore collectif.

Rappel du déroulement de l’atelier :

Ateliers d’écriture :

Un homme qui dort, de Georges Perec

Écrire un chant intérieur, une litanie puissante et poétique, sous la forme d’une voix hypnotique et anonyme qui s’énonce, et qui se parle à soi-même à la deuxième personne dans une succession de paragraphes sans véritable cohérence.

Les zones ignorées, de Virginie Gautier

Mener une réflexion sur la ville et le paysage comme expérience et mouvement. Le monde, insaisissable par essence, ne peut s’appréhender qu’à travers les surfaces familières de la ville, ses matières, les flux mécaniques ou humains qui l’habitent). Surimpressions d’actions qui s’ignorent en créant une forme aléatoire. L’errance comme seule attache au monde. Capturer des bribes d’univers, non pour s’en emparer, mais pour les approcher, les étudier et les comprendre.

La ville d’une pièce, de Guillaume Fayard

Dans le mouvement déambulatoire de la marche, décrire ce que l’on voit, ce que l’on perçoit, le flot des passants, la foule des mots courant sous le flux des images, la ville défilant sous nos yeux par à-coups, brusques déplacements en fragments décousus, dans ce décor discontinu, une suite d’émotions, d’échos fugitifs, et de corps fuyants. Et dans cette avancée, ce que l’on sait d’avance, saisis d’office, dans un même temps ce que l’on ressent, pensées et situations parallèles, ce qui me regarde en paysages simultanés.

Écriture d’un texte collectif à partir des textes écrits lors des précédents ateliers

À partir d’un texte préexistant, dans lequel on a sélectionné un ensemble de mots, de phrases, de façon imprévue, en cherchant autre chose, voire rien de particulier, dans une approche issue d’une démarche heuristique qu’on appelle sérendipité, faire affleurer des histoires en filigrane, morceaux d’un roman, récits à demi-mot, microfictions, nouvelles en devenir. Une succession d’instantanés qui scintillent, en vrac. Composer le travail d’une réparation unifiante, inventer des liaisons nouvelles, entre ces mots choisis dans ce corpus dont on s’est imposé le rythme de prises et l’ampleur du tamis. Les tableaux fissurés se refont ailleurs. Et les scènes enfuies le sont dans le mouvement qui les tisse.

Intervention Street art à Paris 9ème

Création et mixage sonore :

Échantillonnage musical et cut up poétique

À partir d’un souvenir personnel très fort (un moment de bonheur, un éclat de rire, une déception, une rencontre, une amitié, une douleur) lié à la ville, tenter de le décrire avec sept phrases pas plus, en essayant de tourner autour.




Place Saint-Michel, Paris 5ème

Capsules sonores : superpositions de calques et coupes franches

Capsules réalisées par les étudiants de SciencesPo :




Chantier quai de l’Oise, Paris 19ème

Trois parcours différents dans Paris :



Prise de sons urbains et photographies des différents parcours (captures d’images réalisées sur Google Street View par les étudiants) :

Diaporama du parcours n°1 :





Diaporama du parcours n°2 :





Diaporama du parcours n°3 :





Photographies des différents parcours :

Parcours n°1 : de la rue Saint-Guillaume au Sacré-Cœur



Parcours n°2 : de la rue Saint-Guillaume à la Place de la République



Parcours n°3 : de la rue Saint-Guillaume à la rue du Cardinal Lemoine



Scénario du récit :

Écrire un récit collectif avec du texte et du son. Un récit que l’on peut lire et écouter en situation à travers, dans un lent cheminement, un récit dont le sens se construit à l’intersection de la lecture et de l’écriture.

Un récit fonctionnant par interférences : texte lu, texte dit et non-dit s’y entremêlent, avec superpositions sonores et musicales, entre audioguide et audiolivre.

Le récit d’une dérive, celle d’un individu qui pourrait s’appeler Robinson, qui après s’être renfermé sur lui-même pendant plusieurs mois, enfermé le plus souvent dans sa chambre, ou errant seul en ville, remet en cause toutes ses activités et tous ses projets et se plonge volontairement dans une sorte d’hibernation, une lente déambulation urbaine. Il vit ainsi en dehors du temps, en dehors du monde jusqu’à ce qu’apparaissent les limites et les dangers de cette expérience radicale. Jusqu’à ce que « tout recommence, que tout commence, que tout continue. » Et qu’il « cesse de parler comme un homme qui rêve. »

Le récit s’inspire du thème et de la forme du troisième roman de Georges Perec, publié en 1967 : Un homme qui dort.

Intervention de Zoo Project à Paris

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