Nommer ce qui nous entoure. Il doit y avoir plus que ça dans la vie. L’échec qui s’impose à tout espoir de continuité. Être là ce matin devant la fenêtre, c’est comme si l’obscur avait vaincu la perspective. Appartenir à la moindre inflexion, ce qui s’accomplit dans l’oubli, dans le peu de paroles qui permet la résonance des mots, qui hésite parfois entre anxiété et soulagement. Le silence contre ce qui résiste mais pas la peine d’aller si loin. Et s’occuper de tous ces visages qui pleurent.
There Must Be More to Life Than This, série d’Anthony Gerace
Le bruit d’une feuille tombe sur une autre feuille, bloc d’ombre et de silence, cette expansion où le temps devient l’espace : reconnaître ce double éclatement de la parole et de l’étendue. Aucune marge ni choix parce qu’il n’a plus d’air. Ils n’iront pas bien loin sans toi. Dans le secret du lieu la fugacité des perceptions, un espace géométrique dont on sent l’extinction répétée, la figure absente à l’intérieur. L’évidence s’impose, mélancolique, il ne reste rien : Nous étions absents, insensibles. Chaos incessant du monde, le temps sans cesse recommencé. Plus tard, viendront les souvenirs.
There Must Be More to Life Than This
There must be more to life than this There must be more to life than this How do we cope in a world without love Mending all those broken hearts And tending to those crying faces