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Séance 122

Cet atelier figure dans l’ouvrage Comment écrire au quotidien : 365 ateliers d’écriture, édité chez Publie.net en version numérique et imprimée : 456 pages, 24€ / 5,99€.

Vous pouvez commander ce livre directement sur la boutique de Publie.net (une manière de soutenir la maison d’édition et ses auteurs) ou en ligne (Amazon Place des libraires, etc.) — et bien évidemment chez votre libraire en lui indiquant l’ISBN 978-2-37177-534-3, distribution Hachette Livre.

Proposition d’écriture :

Dans le mouvement déambulatoire de la marche, décrire ce que l’on voit, ce que l’on perçoit, le flot des passants, la foule des mots courant sous le flux des images, la ville défilant sous nos yeux par à-coups, brusques déplacements en fragments décousus, dans ce décor discontinu, une suite d’émotions, d’échos fugitifs, et de corps fuyants. Et dans cette avancée, ce que l’on sait d’avance, saisis d’office, dans un même temps ce que l’on ressent, pensées et situations parallèles, ce qui me regarde en paysages simultanés.




Sombre les détails, Guillaume Fayard, Le Quartanier, 2005.

Présentation du texte :

Ce que l’on voit, ce que l’on perçoit en marchant, dans ce mouvement ambulatoire, cette déambulation parole errante, dire le flot des passants, les mots courant sous le flux des images, la ville défile sous nos yeux par à-coups, brusques déplacements en fragments décousus, dans ce décor citadin si discontinu, petits bouts par petits bouts, c’est un détail, à partir de là une suite d’émotions, d’échos fugitifs, et de corps fuyants, une partie seulement, déjà un peu plus loin. On avance. Et dans cette avancée, ce que l’on sait d’avance, saisis d’office, dans un même temps, toujours un peu difficile de savoir ce que l’on ressent au juste, au fond, à l’intérieur tout va plus vite, pensées et situations parallèles, travelling avant et flash-back, silence on tourne, et toujours ce qui me regarde en paysages simultanés. On avance, on avance, c’est une évidence.

Extrait :

« Kilomètres de conversation Rue fraîche Fraîche insensiblement

On entre Ça siffle un peu Beaucoup de Vert d’un parc, mais

Sombre

Semelles de Circonstances Colle Bande passante vite Puces

matière pied levé, arc

Le journal perd, d’articles Parsème Nous allons

rater Maculés, et

Saisies Revenir en drap, et

Assombris, là Lover imparfaitement, encore

et Écouter, ce qui

Coquilles

Inquiète, rapide Toute phrase Image

Alternent, visibles

Trébuche Une rue cadre une Agitation sur Bande, passante

de files de voitures de bruits de passages de »

Sombre les détails, Guillaume Fayard, Le Quartanier, 2005, pp.3-4.

Présentation de l’auteur :

Né à Lyon en 1975. Guillaume Fayard vit à Marseille. Outre une série de travaux textes-images Copyleft visibles sur Internet (28 jours, table périodique), l’auteur a lu au cipM à l’occasion des Inédits en 2004 et publié dans différentes revues comme les Cahiers du Refuge, Hypercourt, Passages d’encre, C’est selon, Action-writing et la revue Le Quartanier qu’il co-dirige avec Loge Cobalt.

Il a co-fondé la revue de critiques en ligne Peauneuve. Il a publié Sombre les détails, aux éditions Le Quartanier en octobre 2005.

Liens :

Présentation du livre sur le site de son éditeur Le Quartanier

Présentation du livre par Antoine Hummel sur Sitaudis

Un inédit de Guillaume Fayard publié sur le site "Les Cahiers de Benjy

Un extrait de D’une ville d’une pièce de Guillaume Fayard (texte en cours) paru sur remue.net

Un premier état du texte de Guillaume Fayard a été rédigé en ligne sur MARELLE : Zone d’Activité Poétique

La revue Myopies


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