Une palpitation, un mouvement encore immobile, un espace de sursis dans la dissolution.
| AccueilMa langue va mourir. On le dit, et sans doute en va-t-il des langues comme des civilisations, des religions. Ma langue va naître puisque j’écris, puisque nous l’écrivons, la parlons. Il faut à cette jeunesse toujours commençante le support d’une insondable vieillesse. Qui parle de décadence ? Les moribonds seulement, les muets, les traitres, les bavards, les impuissants. La langue nait d’une rupture : Elle n’en peut plus tout à coup d’être au service de ses références, de les nommer, de les refléter. (...)