Projet de mise en abyme avec Damien. Quelques photographies prises à Rome lors de notre séjour en juillet 1988.
Est-ce que nous n’avons pas vieillis plus que la ville elle-même ? C’est un peu ce que je vais tenter de découvrir en faisant des photographies 22 ans après.
L’impression qu’il faut user la ville, ces tours et détours avant de s’y sentir (...)
Arrivés avec de l’avance à la gare de Bercy (comme à notre habitude). Sur le panneau d’affichage des trains, le premier de la liste est annoncé avec 1h30 de retard probable : Termini-Roma. Départ repoussé. Pulsion première, l’écrire sur internet, s’en décharger ainsi qui n’annonce rien. Juste le délestage d’une pression passagère. Est-ce à ça que ça sert (...)
En juillet 1988, j’ai dix-neuf ans, je séjourne avec mon ami d’enfance Damien Lajarge pendant une semaine à Rome. Comme lors de mon séjour à Berlin, un an plus tard en octobre 1989, dont j’ai publié un extrait dans le premier numéro de la revue Myopies : Je marche. Je photographie. Je lis. J’envoie des lettres à mes amis. J’écris dans un cahier. Il (...)
Dans le cadre de ma résidence d’écrivain soutenue par la Région île-de-France à la librairie Litote en tête, j’ai commencé l’écriture d’un texte intitulé Les lignes de désir, récit à lecture aléatoire, résulte de la contrainte d’une écriture en ligne, réalisée directement sur Internet, en 2010 et 2011.
Ce projet d’édition est protéiforme. J’imagine au-delà de la (...)
Le soleil est haut dans le ciel, c’est un beau jour d’été. Il fait chaud, l’air est lourd, pas un souffle de vent. L’homme dort à même le sol, sommeil d’ivrogne, lourd et fatigué. Il a échoué là, sur le trottoir, sans savoir où il est, ce qu’il fait là. Il a fermé les yeux et tout oublié. Son souffle est épais, aviné, troublé. Je l’entends, passant à ses (...)
C’est un lieu que je connais bien, tous les matins le même rituel pour aller prendre mon train, remonter la rue à l’ombre écrasante du bâtiment de la SNCF. Le mur nous soutient, nous guide, avec la ligne de soutènement qu’il trace à nos côtés. Je parviens finalement tout en haut de la rue. Là, tout s’ouvre, se dégage à ma vue. Attendre avant de (...)
Dans ce passage guère accueillant, qui conduit au parking de cet immeuble sans charmes, ce lieu qui n’est pas un lieu, lieu de transition plus qu’un lieu de passage, tout en longueur, on n’y traîne guère. L’immeuble est au bout, en retrait de la rue, assurant la relative tranquillité de ses habitants. Une fois passé le porche d’entrée, dans le mur, (...)
" Tout objet du monde, lieu ou corps, visage et regard, est, en photographie, proprement du nuage. "
[1]
Comme le rappelle François Bon dans son article Objets éclatés du lire, faisant écho au texte de Christian Fauré qui parle d’orages sémantiques (condensation de textes et liens Internet sur un contenu précis, susceptibles d’une brusque (...)
J’ai écrit le jour même de l’atelier un compte-rendu en image diffusé sur le blog de la librairie Litote en tête et dis que nous étions quinze à suivre cet atelier le long du canal Saint-Martin, en fait nous étions dix-huit, en comptant trois amies blogueuses qui ont joué le jeu, en travaillant sur les quelques pistes suivies lors de l’atelier sur place (...)
En découvrant cette série de clichés urbains du photographe américain Matt Logue intitulée Empty LA sur le site de François Bon je me suis souvenu d’une exposition marquante de Nicolas Moulin : Vider Paris.
Les 50 images de cette installation avaient été réalisées à partir de photographies de rues de Paris retouchées sur ordinateur. Toute trace de vie y (...)