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La musique des sphères
Les Harmonies Werckmeister, Béla Tarr Pour savoir il faut prendre position. Je te demande de fermer les yeux, de donner ta main, tu as confiance en moi, je te conduis. Tout est dans cette précision. Mais il faut que tu bouges, que tu restes en mouvement. Et les autres à tes côtés. Vos mouvements parallèles en temps différés. Ce que tu vois en (...)
La ville se transforme en nous
Pour Pierre, en souvenir de cette belle promenade... Chaufferie quai de la Marne sur Google Street View Ces lieux que l’on connaît par cœur, chemin que l’on emprunte tous les jours pour aller faire ses courses, prendre son métro matin et soir, ces rues que l’on traverse, les visages des personnes qu’on y croise, qu’on salue parfois, les (...)
Éviter le contact (lost in thoughts)
Harry Callahan, Providence, 1984 La méthode de Harry Callahan était de se balader tous les matins dans la ville où il vivait pour y prendre de nombreuses photographies. Je fais de même. Je veux voir combien de photographies différentes je peux rassembler en jouant avec les variations d’une même idée. Et passer ensuite toute mon après-midi à faire (...)
Les caves modernes
C’est l’automne, l’air est doux, on dirait la fin de l’été, l’hiver viendra subitement, et la neige avec lui, par surprise, un matin de novembre. Nous marchons l’un à côté de l’autre. D’un même pas. Nos bras le long du corps, se touchent, caresses discrètes, complices. Le ciel est bleu. Soleil étincelant. Rue droite aux immeubles hauts d’un côté, trois (...)
Le jour qui penche trop
L’innocence s’acquiert au fil de l’instinct. La mémoire choisit, elle retient ou efface, le souvenir appelle et l’oubli nous aveugle. Sa bouche ressasse, elle essuie les traces. Ici, pour vous, je passe et moi ici j’ai peur. Pas le droit de chercher par vous-même la vérité des faits. Le pli marque donc une limite interne. Il faut l’entendre dans le (...)
Traverser les lignes
Depuis ma résidence d’écrivain je travaille sur un projet d’édition protéiforme Les lignes de désir. Demain, ana b diffuse sur son site Le Jardin Sauvage, dans le cadre des vases communicants un nouvel extrait de ce texte qui avance lentement, je dois bien l’avouer. Si j’ai choisi de diffuser chez elle cet extrait, c’est que depuis quelques semaines (...)
Les yeux au ciel
Tokyo by night
Une dérive immobile
Sa lumière froide, un dernier éclat. Une fausse annonce. Souvent cela sera tout. C’est après que tout cela pose problème. Mais là il n’y a que les voix et les rires étouffés. Le gouffre de la gorge et la densité de l’air. La vibration des sons et le silence. Appuyé contre ce qui se dérobe, il n’est plus possible de tenir très longtemps. Mais une dérive (...)
La durée du voyage
Vous lui montrez les murs sans fenêtre, rien que cette porte par là où celui qui vous parle est entré, de l’autre côté les couleurs, le bruit, toute la variation du monde. Le risque de s’y prendre. L’autre vous écoute. Il vous dit que dans tout le vacarme des grands arbres, l’animal se vautre dans la poussière. Tout passe et tout demeure mais notre (...)
Le paradoxe de l’instant
Je me souviens, il progressait dans l’espace incertain en lançant au-devant de lui un ruban blanc lesté d’une pierre. C’est d’abord un texte qui est comme un fil conducteur. Pour être parcouru, l’horizon devait d’abord être fragmenté en petites unités praticables, à pied. La progression se fait par dévoilements successifs, mais chaque voile retiré s’ouvre (...)

Les lignes de désir
LIMINAIRE le 18/04/2024 : un site composé, rédigé et publié par Pierre Ménard avec SPIP depuis 2004. Dépôt légal BNF : ISSN 2267-1153
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