Se retrouver devant chez soi sans la clé, prisonnier à l’extérieur, impossible d’entrer, l’intérieur est encore visible, mais peu à peu il s’efface sous nos yeux étonnés, interdits. C’est ce qui m’est arrivé la semaine dernière avec mon site. Je ne pouvais plus accéder à l’administration de mon site, les articles étaient visibles mais impossible d’ajouter ou (...)
Promenade avec Caroline. Le froid nous saisit. Soleil timide, impuissant face à la bise. Nous marchons d’un bon pas dans l’espoir de nous réchauffer. Difficulté de prendre des photos tout en maintenant la discussion que nous avons entamée tous les deux. Ce que dit Caroline est très juste, je ne cherche pas à éluder la conversation, mais nous sommes (...)
Se lancer au hasard. Une direction à prendre. Un but de promenade. Accepter les détours. Prendre de la hauteur. Avec ce ciel bleu, malgré le froid, pour voir plus loin que chez soi. L’indétermination, le flou, l’incertitude, l’attente, le sursis, l’indécision. S’ouvrir, se détendre. Marcher ensemble dans les rues. Tous les passants qu’on croise, les (...)
Ciné-concert Vertigo d’Alfred Hitchcock à la Philharmonie de Paris. Un moment partagé en famille qui nous replonge six ans après notre voyage à San Francisco, dans les lieux du film que nous avions tenté de retrouver sur place. Dans le chef-d’œuvre d’Alfred Hitchcock, la ville joue un rôle central, elle constitue l’arrière-plan caractéristique de ce (...)
Finir le jour avec pour seul désir se libérer du jour l’effacer se dissoudre.
Reflets dans l’eau, perspectives à la renverse. Le temps suspendu le temps de la prise. À la recherche du meilleur angle pour la photo. Je ne vois qu’un arbre, ses branches nues, les feuilles d’automne tombées avec les bourrasques de vent de ces derniers jours. Je ne (...)
Ressentir, éprouver, formuler, comprendre. Pour figer tant d’incises en mouvements. Jaillir et ne pas renoncer. Les mots se font écho, se répètent comme craignant de ne pas être bien saisis et dont on ne cesse de chercher le sens. Écrire.
Le soi-disant refus d’un tel texte qui ne trouverait pas aujourd’hui son lecteur ou qui ne pourrait plus (...)
Parti trop vite, pas de livre ni de carnet avec moi. Je ne prends plus le train aussi régulièrement qu’avant. Je laisse divaguer mon esprit en regardant défiler les paysages de cette banlieue que je connais depuis l’enfance. Les changements dans le paysage. Avec le temps. Les nuages dans le ciel me laissent rêveur. Je pense à demain, à l’atelier (...)
Ma fille Nina chantonne un air que je ne reconnais pas, c’est à peine si je l’entends. Elle fredonne, mais en même temps la mélodie est si belle, semble l’entêter, elle la fait tourner en boucle, en bouche, ce qui m’interpelle et m’intrigue. Sur le tapis mousse / De la plage rousse / Soudain je te pousse / Je lui demande ce qu’elle chante. Elle sourit (...)
D’un lieu à l’autre. Une impression passagère, fugitive. Qui laisse un doute. Une sensation de dédoublement. Un temps dans un autre, mais le premier n’efface pas le second, il l’augmente, le double, le propulse ailleurs, l’amplifie étrangement. Ce passage inattendu, après une longue marche, se termine dans un dédale de rues entouré d’immeubles récents, (...)
Nommer ce qui nous entoure. Il doit y avoir plus que ça dans la vie. L’échec qui s’impose à tout espoir de continuité. Être là ce matin devant la fenêtre, c’est comme si l’obscur avait vaincu la perspective. Appartenir à la moindre inflexion, ce qui s’accomplit dans l’oubli, dans le peu de paroles qui permet la résonance des mots, qui hésite parfois entre (...)