Comment ne pas penser au fantôme, à ce rêve qui rêve l’homme ?
C’est un rendez-vous. Un rendez-vous avec l’imprévu, les surprises que nous réserve parfois le quotidien. Un achat, un appareil photo numérique avec vidéo pour l’aînée de mes filles, au moment d’arriver devant la Fnac digitale, boulevard Saint-Germain, je découvre que la porte vitrée de (...)
Le seuil suppose le franchissement libre, contrairement à la frontière.
Un grand vide. Un vide immense. Un effacement brutal nous laissant interdit, sans voix avec une envie de pleurer qui nous prend sans crier gare. Et tout ce que l’on fait, que l’on voit nous semble insipide, inutile. Vide impossible à remplir, à combler. Une page blanche sur (...)
Un devoir d’expérimentation, un devoir peut-être seulement d’attention.
Tu écris un texte, dans le temps court d’un trajet en train, avec une ligne directrice, une image précise en tête. Celle d’une vue de Paris, de la Seine, depuis le dernier étage de la Bnf. Le texte se construit selon une ligne directrice que tu ne maîtrises pas vraiment, indolente (...)
Les lumières s’éteignent, le piano se met à jouer tout seul. Plan fixe sur des couloirs vides, des vérandas désertes mais aussi sur des paysages inhabités, des arbres isolés, quelques rares fleurs, un poteau télégraphique, du linge qui sèche au vent.
On dit juste ajournement le temps de faire retomber la pression. Mettons à part la question des bons (...)
Personne ne revient jamais vraiment de son enfance.
Tu restes au bord du temps. Comme en équilibre sur la margelle d’un puits. Les passants te dépassent, te frôlent, ils te dévisagent ou t’ignorent, mais tu sens leur présence pressée, le rythme de leur pas comme s’il s’agissait d’un pouls, leurs corps à contre-jour. Il y en a qui parlent tout seuls, et (...)
Un temps horizontal, presque létal, sans tension ni risque de chute.
La réalité à la fois complexe et mouvante du corps contemporain participe à des logiques qui sont bien plus profondes et qui ne peuvent se résumer à des considérations exclusivement esthétiques.
Walter Ernest Yeo O’Neil était marin lors de la Première Guerre mondiale, mais il est (...)
Avancer entre ce clair et son obscur, entre ce sombre et sa brillance perdue.
« C’est le miroir et c’est le cadavre qui assignent un espace à l’expérience profondément et originairement utopique du corps ; c’est le miroir et c’est le cadavre qui font taire et apaisent et ferment sur une clôture - qui est maintenant pour nous scellée - cette grande rage (...)
Si c’est demain, c’est aujourd’hui, hier inclus dans les poussières du ciel.
La ville est un corps vivant. Quand on y ajoute sans concertation et sans raison un corps malade, inutile ou inadapté, la ville (c’est-à-dire ses habitants et ses visiteurs accueillis ou rejetés) a vite fait de le détourner, de le transformer, ou le cas échéant, de le (...)
Il y a deux temps seulement (un présent futur, et un passé qui peut être aussi un présent). J’ai voulu leur montrer qu’ils se trompaient de combat. Évidemment ça n’a pas marché, mais j’ai tenté. Je ne pense pas que tout soit terminé. Jusque là rien d’inquiétant. Les développements futurs ne dépendront pas seulement de la technologie, mais surtout de la façon (...)
Vers le chemin blanc - j’attends le mouvement le plus petit - celui de l’herbe inclinée.
Chaque jour, quel que soit le lieu où je me trouvais, l’état dans lequel j’étais, j’ai cherché à saisir la lumière d’un instant.
La photographie est intéressante pour ce qu’elle est mais aussi pour ce qu’elle ouvre comme interprétation, rencontres, correspondances. (...)